Susciter un tel chaos dépassait les forces d’un seul homme : ils s’y donc mis à trois – côté sécurité ; ceci est une analyse criminologique ; donc, l’aspect sportif, organisation, etc. y sera éludé.

Premier en cause, l’assez rigide préfet Lallement, peu doué pour la vision précoce et flexible ; sous sa jolie casquette d’uniforme nord-coréen, il fait plus dans le statique et le déjà-vu, que dans le génie créateur. Au-dessus, le ministre Darmanin, dont l’initial réflexe est toujours de mentir. L’homme qui, fin 2020, affichait triomphalement la baisse de la criminalité dans son fief électoral – confiné et sous couvre-feu plus d’un trimestre – et qui depuis, fait pire encore. Entre le partisan du « Plus c’est gros, mieux ça passe », et celui de « C’est comme ça, pas autrement », en cas de nouveau et d’imprévu, ça coince forcément.
Imprévu dû à l’ignorance des alertes du renseignement de terrain – pour l’immédiat – mais plus profondément, à l’incompréhension des évolutions, toujours subtiles, dans les profondeurs du monde criminel.
Certes, voici quinze ans que la Préfecture de police a repéré les gangs juvéniles des banlieues de la capitale et envisagé de les réduire. Mais la bande stable-structurée (durable, avec vague hiérarchie et structures) n’est pas la forme criminelle suburbaine majeure. On y trouve d’abord la meute, entité furtive qui, grâce aux portables, s’agrège subitement pour un pillage, une émeute – frappe et disparaît aussitôt, en mode essaim.

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