Recueillir l’information est une chose, la traiter et l’analyser en est une autre. Or, le facteur temps est celui qui est le plus difficile à intégrer et à prendre en compte, ce qui explique un certain nombre d’erreurs d’appréciation.

En 2008, pour la première fois, le Livre Blanc de la défense assignait explicitement un rôle stratégique plein à la fonction « connaissance-anticipation » (chapitre 8 du Livre Blanc, connaître et anticiper) : « Face aux incertitudes qui pèsent sur les quinze ans à venir […] le développement de la connaissance et des capacités d’anticipation est notre première ligne de défense. Il doit faire l’objet d’un effort significatif et prioritaire. »

L’idée était alors fort judicieuse, car la « société de l’information », qui formate toujours plus le monde développé, est celle de l’éphémère, de la mobilité constante et du provisoire permanent. Une société qui toujours plus assigne à tous le très court terme, voire l’immédiateté, comme sa norme temporelle.

Temporel : voici le grand mot lâché, dont la prise en compte est en effet cruciale pour éviter cette guerre de retard qui obsède tout stratège. Fonçant vers un avenir obscur, la société humaine aura donc toujours plus besoin de prévision et de vigies.
Ainsi, aujourd’hui :

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