« La justice, c’est comme la Sainte-Vierge : si on la voit pas de temps en temps, le doute s’installe » Michel Audiard

Clé de voute de notre État de droit, la justice française est au bout du rouleau.

Selon le président du tribunal judiciaire de Paris, qui compte 369 magistrats du siège, il en faudrait 157 de plus (+44%) pour pouvoir fonctionner normalement ; et 67 encore, pour arriver à résorber les présents retards d’une justice paralytique. Le tribunal de Rennes compte 48 magistrat – il en faudrait 63. Idem à Nantes et au Havre. À l’échelle nationale, le déficit de magistrats dans les tribunaux judiciaires est de 35%.

Ajoutons à cela un manque chronique de greffiers, des Wi-Fi défectueux, des logiciels antédiluviens ; un déficit général côté imprimantes et lieux de stockage. Parmi les plus anciennes et renommées au monde, notre justice dispose en fait des moyens de celle d’un bantoustan.

Dans le registre du crime organisé, voilà le dispositif (« Juridictions interrégionales spécialisées », JIRS) pour tout l’immense cône méridional, de Nice à Perpignan, avec ses fiefs criminels, Marseille, ses 6 000 squats et ses 180 supermarchés de la drogue, plus Toulon, la Corse : 8 juges d’instruction – il en faudrait le triple pour simplement surnager.

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