RÉALITÉ PREMIÈRE : Dans un monde où l’État-nation doit toujours plus se défier du choc stratégique inopiné (11 Septembre… Gaza…) ; monde où, moins que jamais, l’ennemi ne va de soi, nulle surprise n’est bonne. Et ça ne date pas d’hier : premier ministre à Londres (1957-1963) Harold Macmillan se voit demander ce qu’il craint le plus. Sa célèbre réponse : « Events, dear boy, events ». Les événements à venir, bien sûr.

D’où, la nécessité de prévoir, d’anticiper et plus encore dans l’actuel désordre mondial – mais est-ce simple ? Non : même une superpuissance risque l’aveuglement. En juillet, l’un des Think Tanks majeurs des États-Unis (Aspen Institute) organise, en mode What Next, la grande conférence stratégique de 2023. Sur quatre jours, le gratin politique, académique, militaire et médiatique des États-Unis (des ministres et sénateurs, la CIA…) phosphore sur la prospective, le high-tech, la diplomatie.

Mais RIEN sur ce deuxième pôle mondial (BRICS, Organisation de la coopération de Shanghai, etc.) émergeant dans l’immense Eurasie. Rien surtout, sur l’imminent cataclysme au Moyen-Orient, dont le drame de Gaza n’est peut-être qu’un prélude – mais anéantit en tout cas, sans rémission, dix ans de diplomatie de Washington.

L’aveuglement est-il fatal ? Faut-il renoncer à prévoir ?

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