D’USAGE, l’infosphère politiciens-médias ignore le monde criminel ; pire, ce qu’elle en imagine est faux et illusoire, du pathos hugolien aux souvenirs du Parrain, un soir à la télé. Extrême de l’idiotie pontifiante, la secte des « libertariens », calfeutrée dans de riches demeures et n’ayant jamais, même de loin, vu le moindre criminel ni l’effet d’un seul crime. Que l’incrédule lise l’ahurissant Défendre les indéfendables : proxénètes, vendeurs d’héroïne, prostituées, maîtres chanteurs, faux-monnayeurs et autres boucs émissaires de notre société [Walter Block, préface de Friedrich von Hayek, Les Belles Lettres, 1993], aux antipodes du phénomène criminel réel.

Sous l’influence de tels zozos, indifférence, mépris amusé/hautain du beau monde : pourquoi perdre une minute à suivre d’anodins « faits-divers » ?

Or dans le monde réel – allons droit au pire – aujourd’hui au Mexique : 1,6 millions de km2, 108 millions d’habitants, taux d’homicides affreux : ±28/100 000 habitants ; c’était 8/100 000 en 2008 (Union européenne, 2/100 000, à présent). Le crime organisé (localement, les cartels) y a quasiment rongé le pays de l’intérieur ; au point qu’à présent, l’État à-demi effondré y titube au bord du gouffre. Bien sûr, le dédain des politiciens, journalistes et intellectuels précités a bien facilité la tâche des bandits.

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