Pendant qu’à pleines pages, de bienveillants médias (ni objection, ni murmure) laissent M. Darmanin vanter de douteux succès, les criminels, pas émus pour un sou, se déchaînent :

– La périphérie de Blois vit une guérilla urbaine : incendies, pillages, ravages, après un énième refus d’obtempérer de voyous ivres d’impunité,

– Dans le quartier coupe-gorge de La Duchère, à Lyon, des véhicules de police municipale reçoivent des blocs de pierre du haut des immeubles. Petit rappel de physique : une simple brique de maçon pèse 2 kg ; jetée d’un 6e étage, elle a, 15 mètres plus bas, une potentielle force d’impact mortelle de 25 kg. Ce, pour le seul soir du 16 mars.

« Nous les dérangeons  » dit le ministère de l’Intérieur – foutaise : bien plutôt, ces bandits les ignorent. Comme preuve de qui contrôle vraiment ces zones hors-contrôle, l’affiche placardée voici peu dans une toxique cité des quartiers nord de Marseille. Lisez bien ce message des caïds du narcotrafic aux habitants du cru :

« Nous souhaitons faire passer un message à tous les locataires de La Savine. À qui envisage de coopérer avec la police : nous le saurons et nous nuirons à votre vie. Merci de faire attention et de faire les bons choix pour votre sécurité. Nous vivons avec vous tous les jours, eux sont de passage. ALERTE ».

Affiches collées aux murs, au vu de tous. Même la progressiste Provence parle avec effroi d' »étreinte féroce » des narcos. Bien sûr, une opération coup de poing ensuite – mais 48h après, retour au durable ordre criminel.

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