AETOS – Une publication du CESA – mensuel n°16 – mai 2013

« Lentement, sûrement, le temps remplace l’espace comme facteur décisif, ou paradigme central, de la stratégie. » C’est ce que démontre le criminologue Xavier Raufer dans une récente étude pour la revue Géoéconomie, éditée par l’Institut Choiseul. Si depuis 2 000 ans, l’espace et le temps forment « les deux axes stratégiques de l’humanité », le premier semble s’imposer à partir du XIXe siècle. La carte géographique « fait le territoire » : elle est le principal cadre de référence des choix humains, politiques, économiques et militaires. Mais depuis la fin du XXe siècle et l’avènement de la « société de l’information », portée par la révolution numérique, qui abolit les distances, le facteur temporel retrouve une place prépondérante. Xavier Raufer explique : « En 2013, l’art de gouverner consiste à imaginer et anticiper, à déceler le plus tôt possible les faits porteurs d’avenir ; à capter les signaux faibles et les ruptures d’ambiance. La commission parlementaire américaine post-11 septembre affirme ainsi que les attaques proviennent d’un défaut d’imagination de Washington, d’une vision rétrospective de la menace. D’où désormais, ce vital besoin d’imaginer et d’anticiper. »

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