Le plus surprenant, ici, c’est justement la surprise – voire l’effroi – de grands médias et d’éminences politiques ou culturelles. Car cette affaire de « Narco-États » est tout, sauf un coup de théâtre. Voici 15 ans au moins, à l’école des commissaires de police de Saint-Cyr au Mont-d’Or, j’avais eu une session de cours (en anglais) avec une quinzaine de commissaires de police néerlandais pour qui, clairement, leur pays sombrait déjà dans un cauchemar criminel.

Toute révélation de la tragédie étant alors interdite par des médias enivrés par le « miracle néerlandais » et les coffee-shops sympa d’Amsterdam ; et bien sûr, par la libéralisation du cannabis, solution-miracle face à l’inepte répression de la toxicomanie. À cet effet propagandiste, ils invitaient – et eux seuls – de notoire hurluberlus ou escrocs, pieusement présentés comme autant d’infaillibles experts.

Le résultat de ce tropisme libertarien, on l’a aujourd’hui sous les yeux.

D’abord, ce en quoi toute l’histoire concerne directement la France : si le cannabis qu’on y fume vient du sud – Maroc, Espagne – les stupéfiants industriels, à base agricole (héroïne, du pavot, cocaïne de l’arbuste à coca), ou purement chimiques : fentanyl (opioïde), ecstasy et amphétamine (stimulants) arrivent d’abord de Belgique et des Pays-Bas, surtout par ces deux portes béantes que sont Rotterdam et Anvers.

– Le port d’Anvers, le 2e d’Europe, icône libérale du commerce à l’intégrale fluidité, fils chéri du mercantilisme sauce « École de Chicago », hors de toute notion de sécurité. Ce port est plus vaste (129 km2) que Paris (106 km2) …

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