PLUSIEURS fois, avons-nous ici dénoncé le gouffre toujours plus profond entre la sphère politico-médiatique et le réel du terrain, au ras du sol, là où vivent nos conci-toyens. Choquante, mystifiante ou dangereuse, cette réalité doit être clairement éta-blie ; nous devons attester de la véracité de nos critiques. Cela, nous l’entreprenons sur quatre fronts :
– Clochardisation de la justice française, dénoncée sans trêve dans Atlantico,
– Frénésie déclarative de ministres multipliant les promesses médiatiques concer-nant toutes le futur proche – d’usage oubliées sitôt dites (« Demain, on rase gratis »),
– Facticité d’actes répressifs illusoires, voués uniquement à apaiser le bon peuple, de-vant son journal télévisé de 20 heures.
– Difficulté de diriger la politique régalienne d’un pays éprouvant une criminalité, une toxicomanie et des trafics de stupéfiants explosifs et une réelle menace terro-riste – ce que nul ne nie – en étant ministre à temps partiel, à éclipses ou mi-temps, du fait d’engagements militants exigeants, ou de destin présidentiel caressé.

JUSTICE FAMÉLIQUE – Même peu doué, tout citoyen comprend qu’en matière de police-justice, les zones ayant deux ou trois frontières sur un espace limité sont at-tractives pour les criminels en tout genre ; doivent donc être quadrillées par les forces de l’ordre et disposer d’une justice étoffée et équipée. Or qu’en est-il dans les faits ? Prenons la zone trifrontière France-Allemagne-Suisse. Mulhouse, 2e ville d’Alsace (105 000 habitants) et son ressort judiciaire (470 000 hab.) ont pour tout po-tage 11 procureurs. À 37km de là, en suisse, la ville voisine de Bâle (176 000 hab.) a 40 procureurs, dont 20 sur les affaires économiques-financières. Le canton de Bâle (498 000 hab.) dispose de 80 procureurs.
Dans ces conditions, comment réagissent les bandits ? Même les plus bornés ont une capacité cérébrale commune à tout mammifère : la méthode instinctive essai-erreur, résolvant dans la nature l’essentiel des problèmes : le proverbe dit « chat échaudé craint l’eau froide »… Donc, les bandits (et leurs avocats) calculent ainsi : ter-ritoire de taille analogue… 80 procs’ d’un côté, une dizaine de l’autre… choix vite fait. Idem à la frontière France-Belgique-Luxembourg et à celles touchant l’Espagne et l’Italie. Voilà comment la France devient un aimant pour nomades criminalisés, mi-grants prédateurs et autres « Mineurs non-accompagnés ».

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