1 – Que faire ? La « prévention » a échoué. Devons-nous adopter un arsenal ré-pressif beaucoup plus ferme et alourdir les peines ? Si oui, lesquelles ?
L’actuel code pénal contient tout ce qu’il faut pour réprimer efficacement les attaques au couteau. Mais, comme toutes les infractions graves effrayant ou exaspérant les Français… homicides… gros trafics de drogue, on ne l’applique pas ; à présent, les peines en pareil cas infligées par les magistrats sont insignifiantes, voire fictives.
Rappel : l’article 222-13 (encore amendé l’an passé, donc tout frais) dispose que l’agression avec arme blanche est passible de trois ans de prison et 45 000€ d’amende. Diverses cir-constances aggravantes (en réunion… visage dissimulé, etc.) peuvent alourdir la peine à cinq ans de prison et 75 000€ d’amende. Or ces peines ne sont jamais infligées aux coupables : laxisme… pas de places en prison… Croyance dans le bobard gauchiste de « la prison, école du crime ». Au fond, adhésion fervente à la culture de l’excuse.

« Je modifierai rapidement le Code de l’éducation : dans les établissements, tout port d’arme blanche devra donner lieu à un passage systématique en conseil de discipline et à un signalement au procureur via l’article 40. On ne doit rien laisser passer », a récemment déclaré la ministre de l’Éducation nationale, Elisabeth Borne. Elle dit aussi régulièrement « échanger » avec les ministres de l’Intérieur et de la Justice à ce sujet.
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2- Ces propositions vous paraissent-elles suffisantes ?
Pur déclaratif, l’intéressée n’ayant ni l’intention ; moins encore, les moyens d’appliquer ne fut-ce que le dixième de ce qu’elle édicte. Les agresseurs au couteau sont d’usage issus de quartiers ou cités hors-contrôle ; directement, ou par clans ou fratries, ils sont captifs de lo-giques de bandes. Donc, sortir de « leur » cité, les met en danger dans les transports en com-mun et dans le système scolaire, que fréquentent aussi des lascars d’autres bandes. Les agressions s’opèrent d’usage sous capuche ou cagoule, dans des lieux où souvent, les camé-ras de vidéosurveillance sont détruites. En prime, un personnel scolaire adepte du « pas de vague », assez pauvre en héros impavides (Crainte de finir comme Samuel Paty…) et suscep-tible d’intimidation ; parfois, de corruption : souhaitons bonne chance à la ministre.
3 – Si cela semble a priori choquant, ne serait-ce pas la seule solution pour as-surer la sécurité des élèves ainsi que du personnel éducatif correctement ?
La France étant – encore – un État de droit, appliquer le code pénal ne devrait pas susciter des états d’âme angoissés. La justice est la clé de voute de la société ; soit sa loi s’applique, soit c’est celle de la jungle.

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