Ce texte a été présenté lors de la CIFA 2004 – 2ème forum International de la Convention of Independent Financial Advisors (Convention des Gestionnaires de Fortune Indépendants), tenue à Genève, Suisse

 

1°) La criminalité organisée transnationale (COT) n’est ni fantasmatique, ni folklorique ; c’est au contraire un péril clair, actuel et qui inquiète les grands dirigeants politiques mondiaux :. Mai 2002, Mont-Tremblant (Québec) : les ministres de la Justice et de l’Intérieur du G 8 soulignent que « la mondialisation s’est accompagnée d’une augmentation dramatique de la criminalité transnationale, notamment les trafics d’armes, de stupéfiants et de migrants clandestins, les crimes hi-tech et le blanchiment d’argent ». Pour ces ministres « menace mondiale, la COT sape les bases démocratiques et économiques de la société » et « la coopération internationale s’impose pour la combattre ». Depuis, pas une conférence internationale qui ne mentionne avec force le grave péril que représente la COT pour la communauté internationale.2°) A l’échelle mondiale, la COT contrôle seule les grands trafics illicites transcontinentaux et représente de ce fait une puissance financière énorme :En 2004, les experts du FMI et de la Banque mondiale estiment qu’au niveau mondial, le montant cumulé des narco-devises aux mains de la COT sera de ± 1 450 milliards d’Euros – la valeur du stock d’or détenu par l’ensemble des banques centrales en 1997. En 2014, la valeur cumulée de ces narco-devises aux mains de la COT dépassera ce qu’était le PNB des Etats-Unis en l’année 1997.

Dans le seule domaine du trafic de stupéfiants, les experts des Nations-Unies (Bureau pour le Contrôle des Drogues et la Prévention du Crime) estiment que le chiffre d’affaires du narco-business mondial était en 2001 de 300 à 550 milliards d’Euros. Aux Etats-Unis, la Drug Enforcement Administration américaine calcule qu’en 2002, les américains ont dépensé 65 milliards de dollars en achat de stupéfiants.

3°) Les trois grands trafics illicites mondiaux contrôlés par la COT, et par elle seule, sont celui des êtres humains (a), des stupéfiants (b) et des armes dites « légères » (c). Ces grands trafics s’interpénètrent, se renforcent l’un l’autre – et s’aggravent d’année en année.

a)Le trafic international des êtres humains

Les acteurs quasi-exclusifs du trafic international des êtres humains nous sont connus : ce sont les mafias italienne, albanaise et turque, les Triades, le Milieu serbe et croate, les gangs nigérians. Ils coopèrent efficacement d’un continent à l’autre et jouent froidement sur la sensibilité des dirigeants européens, dès qu’il s’agit d’asile politique ou de « racisme »…

Tout ce que l’on sait de ce trafic montre qu’il a explosé au long de la décennie 1990-2000 – et augmente toujours.

En mars 2002, lors de la conférence « Pour une alliance mondiale contre la criminalité organisée internationale » , M. Grenville Cross, procureur général de Hong Kong estime que ce trafic « traite » 4 millions d’êtres humains par an, pour un chiffre d’affaires de 7 milliards de dollars. Plus pessimiste encore, Interpol parle d’un C.A. de 17 milliards de dollars et de 25 millions de victimes, dont un million de femmes et d’enfants livrés chaque année à l’exploitation sexuelle .

Mondialement, de 25 à 27 millions d’êtres humains vivent en situation d’esclavage ; là dessus et au niveau mondial, de 700 000 à 4 millions d’individus (selon les catégories retenues et les modes de calcul choisis), à 95 % des femmes, des adolescents et des enfants, sont chaque année transformés en une « marchandise humaine », en général vouée à la prostitution (sinon au vol, à la mendicité, etc.). En direction de l’Europe, ces trafics concernent de 200 à 500 000 personnes par an (dont 120 000 en provenance des Balkans, 50 000 de l’ex-Urss).

  • La prostitution

Il y a en Europe occidentale de 1 à 2 millions de prostituées. Pour la majorité d’entre elles, migrantes clandestines, il s’agit d’une prostitution forcée, d’un véritable calvaire accompagné de sévices, chantages à la famille, etc. Cette prostitution forcée est génératrice de bénéfices énormes pour les criminels proxénètes qui dominent le trafic : les jeunes filles sont vendues comme du bétail à l’encan (2 000 Dollars dans les Balkans, de 3 à 10 000 Dollars en Israël, par exemple). Dans ce dernier pays, la prostitution (illégale) représente un marché de 1 milliard de Dollars par an. En Bosnie-Herzégovine (où le salaire mensuel moyen ne dépasse pas les 200 Euros), une maison de passes travaillant avec 10 filles rapporte 1,25 million de dollars en un an. Il y a 260 de ces bordels dans le pays – certains, avec bien plus de dix prostituées.

En Allemagne, il y a ± 400 000 prostituées (dont ± 60 % sont des migrantes clandestines). Au total, ces prostituées ont 1,2 million de clients chaque jour. En Italie, 90 % des ± 25 000 prostituées sont des migrantes clandestines ; 85 % en Autriche ; 68% aux Pays-Bas, 50 % en Espagne.

En France, il y a de 15 à 20 000 prostituées, dont de 6 à 7 000 à Paris. 70 % d’entre elles sont étrangères (35 % Africaines, de 50 à 70 % des Balkans, d’Europe de l’Est & de l’ex-Urss). Une prostituée rapporte à son proxénète un profit de 100 à 150 000 Euros par an ; au total, le chiffres d’affaires de la prostitution serait, en France, de ± 3 milliards d’Euros par an.

En 1997, ± 30 % des proxénètes mis en cause en France étaient étrangers ; il y en a 50 % en 2000 (derniers chiffres disponibles).

  • Le trafic de migrants clandestins (main d’oeuvre servile, etc.)

Il y a dans l’Union Européenne ± 3 millions de ces migrants clandestins.

Parfois des drames surviennent, qui permettent d’apprécier l’ampleur du phénomène. Ainsi, le 20 juin 2000, les douaniers de Douvres découvraient-ils dans un conteneur, lui même chargé à bord d’un poids-lourd, les corps sans vie de 58 clandestins chinois embarqués à Rotterdam avec pour destination l’Angleterre.

C’est un énorme système criminel, lui pleinement mondialisé. D’Asie centrale vers l’Europe par exemple, des convois de clandestins traversent aisément des pays en guerre ; passent des frontières dangereuses : organisateurs et escorteurs sont de vrais professionnels, qui « tiennent » les prix annoncés (d’ordinaire payés par des proches établis en Europe) . Depuis l’Asie, ces prix vont de 15 à 30 000 Dollars, somme payée cash ou devant être remboursée ultérieurement.

  • Les trafic d’enfants

L’exploitation criminelle de mineurs à fins commerciale est multiple : pornographie ou prostitution pédophile, mendicité, travail servile, etc. – voire adoption illicite. Récemment et sur ce dernier point, a ainsi été signalée en Albanie toute une série d’enlèvement de bébés, ensuite revendus 200 Euros « l’unité »…

b)Le trafic international des stupéfiants

En Avril 1994, le secrétaire général d’Interpol, Raymond Kendall, déclarait : « Le narcotrafic est entre les mains du crime organisé… Interpol gère un fichier de 250 000 grands malfaiteurs. 200 000 d’entre eux sont liés au narcotrafic ». Depuis lors, la mainmise de la COT sur le narcotrafic mondial n’a fait que se renforcer.

L’immense marché mondial des stupéfiants en 2002 (dernières données disponibles) :

Type de stupéfiant Année 2000 Année 2002
Cannabis ± 144 millions ± 150 m
Amphétamines + ecstasy ± 29 m ± 40 m
Cocaïne, crack, etc. ± 13 m ± 13 m
Opiacés (héroïne, etc.) ± 13,5 m ± 13 m

Aux seuls Etats-Unis, existent en 2003 :

Cannabis : ± 20 millions d’usagers
Cocaïne : ± 5 millions d’usagers
Amphet’+ Ecstasy : ± 4 millions d’usagers
Héroïne : ± 1 millions d’usagers

Au total, une « clientèle » de 216 millions de personnes au monde.

Tout spécialement préoccupante, l’explosion des drogues dites « de boîtes de nuit » (cocaïne, ecstasy, etc.) toujours plus largement consommées par de jeunes gens, sinon bien intégrés socialement, mais désireux de « faire la fête ».

  • Saisies de cocaïne par les Douanes françaises en 2002 : 2, 58 tonnes (+ 35,4 % sur 2001),
  • Saisies d’ecstasy par les Douanes françaises en 2002 : 19 millions de cachets (+ 47,2 % sur 2001),

Au niveau mondial, les saisies d’ecstasy ont bondi de 5 tonnes en 1991 à 40 tonnes en l’an 2000 (dernières données disponibles).

c)Le trafic criminel international des armes dites « légères »

Ce trafic illégal (fusils et pistolets-mitrailleurs, armes de poing, grenades, mines, etc.) est étroitement lié à celui des êtres humains et des stupéfiants ; son montant annuel est estimé à ± 1 milliard de Dollars.

Il est très meurtrier, au point que les seules authentiques « armes de destruction massive » vraiment utilisées au monde sont en fait ces armes dites « légères ».

  • Les guerres tribales qui ensanglantent la République démocratique du Congo (ex-Zaïre) ont provoqué 3, 3 millions de morts d’août 1998 au début de l’année 2003 ; si la plupart des décès ont pour origine les épidémies et famines, 15 % du total est dû à des combats, assassinats, exécutions sommaires et massacres perpétrés à l’aide d’armes légères, soit ± 500 000 homicides en 4 ans.
  • Plus largement, les Nations-Unies estiment que les armes légères d’origine criminelle provoquent ± 500 000 morts chaque année dans le monde (conflits locaux, assassinats, suicides, etc.), soit ± 57 homicide chaque heure de l’année.

4°) Une difficile prise de conscience : aveuglement libéral et « crimes sans victimes »

Comme l’oeil humain, toute idéologie a son point aveugle. Le marxisme était incapable de percevoir, donc de comprendre, l’économie réelle ; le libéralisme, lui, semble hermétique aux méfaits du crime organisé. Cet aveuglement n’est pas accidentel : lutter contre le blanchiment d’argent et intercepter des flux illégaux (trafic de stupéfiants, etc.), contredit le dogme du « laisser faire, laisser passer ». Et l’existence d’une « main invisible », criminelle celle-ci, et agissant par voie d’intimidation, chiffonne toujours un peu les doctrinaires libéraux. En guise de parade, certains d’entre eux ont alors imaginé le concept de « crimes sans victimes » : une société criminelle se contente de fournir au public des biens et services (drogue, prostituées, porno) réduits à l’illégalité par un pouvoir réactionnaire et pudibond. Si l’idiote prohibition, si l’absurde censure étaient levées demain, les mafias seraient en faillite dans la semaine.

Naturellement, les idéologues prônant ces vues naïves ne savent rien du monde criminel réel et n’ont jamais vu un malfaiteur de leur vie, encore moins un mafieux – sauf au cinéma, ce qui aggrave encore leur ignorance.

Car en réalité, l’activité ordinaire d’une grande mafia constitue un danger grave et persistant pour nos sociétés – et plus encore pour les pays en développement :

  • Son action corruptrice mine les valeurs sociales acceptées par le plus grand nombre,
  • Quoique discrète, son action criminelle suscite dans la population mécontentement et frustration, fragilisant le pouvoir politique, quel qu’il soit,
  • Son trafic illicite de ressortissants du Tiers-monde contribue à susciter une sur-criminalité d’origine étrangère, donc a créer un climat d’insécurité et de xénophobie.

Mais la criminalité organisée de niveau stratégique représente d’abord un péril financier de première grandeur. A la fin des années 80, Wharton Econometric Forecasting Associates, observatoire économique américain renommé, a mené une enquête approfondie sur la puissance financière du crime organisé aux Etats-Unis, au profit d’une commission présidentielle. Sa conclusion était éloquente : au milieu des années 80 – donc avant le formidable appel d’air entraîné par la disparition de la plupart des barrières édifiées lors de la guerre froide – le chiffre d’affaires annuel du crime organisé aux Etats-Unis dépassait les 45 milliards d’Euros, 1,1 du PNB américain, soit plus que les industries du fer, de l’acier, du cuivre et de l’aluminium réunies. Année après année, trafic de narcotiques, prêts à taux usuraires, jeux illégaux, prostitution, racket, laissent aux grandes mafias un profit de ± 23 milliards d’Euros.

Mais ce constat est celui d’hier, diront les docteurs tant-mieux. Et aujourd’hui ? Et demain ? Hélas, les menaces pour les grands flux financiers ne sont pas moindres en ce début de XXIème siècle.

En mars 2002 en effet, Anthony « T. G. » Graziano, chef d’équipe de la « famille » Bonanno et son gendre John Zancocchio sont inculpés pour avoir créé, à Boca Raton (Floride), « New World Exchange », version frauduleuse d’un outil financier très spécial : le Hedge fund (fond d’investissement spéculatif) . Or dans les affaires financières, les mafieux chassent en meute. Il est donc certain que ce test de la « famille » Bonanno n’est pas le seul. L’intérêt des mafieux new yorkais est compréhensible : en novembre 2002, les encours mondiaux de ces Hedge funds étaient de ± 600 milliards de dollars (en augmentation de plus de 10 % depuis janvier 2002, dont ± 80 milliards en Europe).

Quoiqu’ils multiplient depuis des années les acrobaties financières et brassent chaque année des dizaines de milliards de dollars, les Hedge funds opèrent toujours aujourd’hui dans un flou très artistique et échappent encore quasiment à toute réglementation – même, à tout enregistrement. Aujourd’hui en effet, les gestionnaires de ces fonds peuvent toujours garder secrets leurs investissements – contrairement au fonds mutuels qui eux, doivent être déclarés. Déjà, des Hedge funds comme Quantum Fund et Tiger Fund ont failli sombrer en 1998, et ont perdu des milliards de dollars. La même année, le fond Long Term Capital Management était, lui, dissous, après que sa faillite ait coûté 3 ,6 milliards de dollars au budget fédéral américain. Encore ne s’agissait-il pas d’une « bulle financière » mafieuse (comme au Japon, dans les années 80), car l’addition aurait été encore beaucoup plus salée.

Fin 2003, les Hedge funds ne sont toujours pas vraiment surveillés. Pourtant, à côté de conseillers en investissements déclarés ayant pignon sur rue, cette profession grouille de « spécialistes » officieux, clandestins – souvent de purs escrocs auxquels s’ajoutent, on l’a vu, au moins deux spéculateurs mafieux. Faudra-t-il un Enron des Hedge funds pour que le milieu financier américain réagisse ?

En Asie l’état des lieux est aussi alarmant : on connaît l’origine purement criminelle du marasme au long cours que vit le Japon. Mais ce pays n’est pas un cas isolé : second « poids lourd » asiatique, Taiwan est aujourd’hui confronté au même problème et pour les mêmes raisons. Ses quelques 300 coopératives de crédit rural (secteur de l’agriculture, pêcheries, etc.) croulent sous les prêts pourris – 20% au minimum de ceux consentis. A l’origine de la crise, le même « cocktail » politico-mafieux : plusieurs décennies d’un régime népotiste et corrompu (celui du Kuo Min Tang, KMT), plus une forte influence mafieuse (celle des quatre grandes Triades de l’île ). Le gouvernement de Taipei a dû, là aussi, créer un « Fond pour la reconstruction financière » agence spéciale chargée de nettoyer les écuries d’Augias, dotée de 3,8 milliards d’Euros de crédits. Une tâche dangereuse, car chaque employé du fond reçoit une police spéciale d’assurance sur la vie d’un montant de 275 000 Euros.

Ajoutons que les milliards récupérés chaque année par les mafieux ne sont pas répartis à la façon du capitalisme légal, épris d’éthique et de transparence. Ce capital criminel n’est pas dispersé entre une infinité de porteurs, comme celui d’une multinationale, mais pour l’essentiel réuni entre les mains de quelques « parrains ». Aux Etats-Unis, le gros du pactole échoit encore aux chefs des « familles » de Cosa Nostra ; au total une vingtaine d’individus, dont la moitié récolte les trois quarts du butin. Sur cette planète, aucun capital n’est aussi concentré – et aussi secret – que le capital criminel.

L’activité mafieuse prélève en outre un impôt invisible sur les citoyens honnêtes.

  • A New York par exemple, une durable « influence » mafieuse sur la collecte des ordures « professionnelles » – entreprises, commerces, restauration, etc. – a longtemps provoqué un surcoût de 30 à 60% sur les tarifs habituels .
  • A New York toujours, pendant le plus clair de la décennie 80 – et aujourd’hui sans doute encore, sous une autre forme – fonctionne à Manhattan un cartel criminel et clandestin du béton fondé par Anthony « Fat Tony » Salerno, alors chef de la « famille » Genovese. Comment fonctionne ce « syndicat » ? Tout « bétonneur » projetant un gros chantier ($ 2 millions et plus) doit passer par les Genovese. Une fois « gagnée » l’adjudication, l’entrepreneur ristourne une part de ses profits à Cosa Nostra. Refuse-t-il la combine ? Une grève des conducteurs de bétonneuses paralyse son chantier. Plus de béton frais, retards et pénalités en chaîne, enfin la faillite : décidément, mieux vaut « s’arranger » … Résultat ? Le « surcoût mafieux » atteint 20% à Manhattan …

L’influence criminelle sur des entreprises d’allure légitime pose aussi de graves problèmes de sécurité : ainsi, des sociétés de gardiennage américaines « en odeur de mafia » ont-elle longtemps gardé les accès de … centrales nucléaires ; et la mainmise de Cosa Nostra sur certains syndicats a-t-elle mis « sous influence » de grandes multinationales américaines – notamment un groupe pétrolier et une société de boissons gazeuses, tous deux mondialement célèbres – dont les livraisons étaient contrôlées » – et taxées – par des « familles » mafieuses new-yorkaises.

Mais ces menaces mafieuses « classiques » ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Ces dernières années en effet, et preuves à l’appui, de l’Italie au Pakistan, du Japon aux Etats-Unis, de l’Algérie à la Russie, de nouveaux trafics criminels ont rapproché d’une part, de puissantes mafias, et de l’autre, de multiples entités dangereuses apparues ou ressuscitées depuis la fin de l’ordre bipolaire.

Des mafieux ont ainsi armé et équipé plusieurs groupes terroristes dangereux ; se sont associés à des sectes apocalyptiques ; ont gravement attenté à l’équilibre de vingt pays par voie de migrations illégales ; à la santé publique et à l’environnement – à la culture, même – de pays de l’Union Européenne. Ces crimes mafieux sont une réalité d’aujourd’hui et font d’innombrables victimes.

Une réalité que la communauté financière, qui se borne en fait à considérer ce qui la touche directement : le recyclage par son involontaire truchement de l’argent criminel dans l’économie légitime, ignore encore trop souvent.

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