Les cellules révolutionnaires "sont une fédération souple, mais extrêmement hermétique, de noyaux révolutionnaires, mais non marxites-léninistes.
Les RZ sont apparues à Francfort en 1973, fondées vraisemblablement par Wilfried Böse, ancien dirigeant du Secours Rouge de Francfort.
Les militants des RZ, contrairement à ceux de la RAF ne sont pas clandestins et mènent de front un travail politique légal (dans des organisations d'extrême-gauche ou écologistes) et des activités illégales. Le militant RZ conserve néanmoins, dans une "Planque sûre", une arme, des faux papiers et une somme d'argent, en cas de répression policière.
Si elles sont différentes dans leur idéologie et leur pratique de la RAF, les RZ n'en reconnaissent pas moins l'importance stratégique de celle-ci dans le combat anti-impérialiste : le premier attentat grave des RZ, le 1er juin 1976 a été commis le jour du 4° anniversaire de l'arrestation d'Andréas Baader, dans une base américaine (le quartier général du V° corps de l'armée US) déjà frappé par la RAF.
Entre 1973 et 1976 les RZ ont accompli des attentats de petite envergure : sabotages dans des transports publics, incendies, petits plasticages. Depuis, même si leurs actions sont plus spectaculaires, les RZ ne s'en tiennent pas moins, le plus souvent, à des opérations de "propagande armée" sur le territoire de la RFA. Depuis leurs origines, les RZ ne s'en sont pris que trois fois à des individus : deux tirs dans les jambes en mai 1978 et octobre 1986 (un magistrat berlinois traitant d'affaires d'asile politique) ; elles ont assassiné une seule fois, en mai 1981 (un ministre du Land de Hesse).
En dehors de la RFA, les RZ ont connu, vers 1974-76, une période d'intense activité "internationaliste", plusieurs de leurs membres opérant dans la structure constituée par Ilitch Ramirez Sanchez "Carlos" pour le compte du Commandement des Opérations Spéciales à l'Étranger du FPLP, dirigé par Waddi Haddad.
Des militants RZ ont ainsi participé
à la prise en otage des ministres de l'OPEP à Vienne en décembre
1975, et au détournement de l'Airbus d'Air-France sur Entebbe en
juin 1976. Wilfried Buse sera d'ailleurs tué au cours de l'assaut
donné par les israéliens.
Les cellules, indépendantes les
unes des autres gèrent ensemble des "campagnes" visant des cibles
anti-impérialistes ou "écologistes" : installation de l'armée
américaine, filiales de multinationales, entreprises "nucléaires",
etc. Leur étanchéité fait qu'il n'y a jamais, à
une exception pis, eu d'arrestations en leur sein.
Ces dernières années, les
RZ ont réagi, en perpétrant entre 18 et 20 attentats par
an, à la situation en Afrique du Sud, au bombardement de la Libye
par les Etats-Unis et conduisent une campagne "immigration / droit d'asile"
(10 attentats depuis 1986).
En considérant la localisation
de leurs plasticages, on peut déterminer les secteurs d'implantation
des RZ : d'abord la Rhénanie-Westphalie, puis Berlin, enfin Hambourg
et la Basse-saxe.
Encore moins bavardes que la RAF, à part d'indigestes communiqués les RZ ont publié en octobre 1986 (la première fois depuis 1981 !) un numéro spécial de leur bulletin clandestin.
"ROTE ZORA"
"Zora-la-Rouge" en allemand des initiales RZ sont les mêmes que "Revolutionären Zellen", Cellules révolutionnaires, et ce n'est pas l'effet du hasard puis Rote Zora est un groupe féministe-activiste qui a "les mêmes principes de base que les C.R, le même projet : construire une structure illégale, un réseau qui échappe au contrôle et aux actions de l'appareil d'État (...) mener, aussi, des actions directes et subversives" ("L'internationale" Juillet Août 1984)
Les attentats, parfois spectaculaires, de Rote Zora ont visés, depuis la fondation du groupe en 1974, le Tribunal constitutionnel de Karlsruhe, le siège de l'ordre des médecins, des sex-shops, des avocats et des sociétés immobilières expulsant des squatters, des firmes comme Siemens et Nixdorf "développant de nouvelles technologies de domination" (Rome Zora ne considère pas que Moulinex libère les femmes...) des organismes de crédit des grands magasins ; ces actes étant toujours liés à l'une ou l'autre des facettes du combat féministe.
La dernière vagues d'attentats de "Zora la Rouge" visait des entreprises et des laboratoires de technologie biologique et génétique, au prétexte que ces industries sont au coeur de l'exploitation du tiers-monde et du pillage de leurs ressources, et que leur développement accroit la dépendance de ces pays envers l'impérialisme.
ACTION PROLÉTAIRE
(proletarische Aktion)
Groupe clandestin suscité par les Cellules Communistes Combattantes belges en Allemagne fédérale, suite à la fusion RAF Action directe.
AP, qui est exactement sur la ligne idéologique des CCC et des GRAPO était censée mener en Allemagne fédérale le bon combat des Marxistes Léninistes purs et durs contre le Front anti-impérialiste de la RAF, pollué par des anarchistes et par des éléments bourgeois.
LE PROGRAMME D'AP
· objectif : le communisme
. faire la révolution dans son propre pays, par le biais d'une organisation Marxiste - Léniniste s'appuyant sur la classe ouvrière.
. La pratique de la lutte armée, est coma prise dans ne stratégie politique : la lutte de libération. Son but est exemplaire. Delà, par la suite "Les masses doivent s'attaquer elles-mêmes à leurs exploiteurs". On entre donc dans la phase de la Guerre Populaire Prolongée, et le processus s'achève par l'insurrection populaire. AP -tues critique de la RAF- admet l'existence d'un front anti-impérialiste, à condition qu'il coexiste avec un Front anti-capitaliste et un Front antifasciste.
· actions
AP, qui n'a plus fait parler d'elle depuis le démantèlement des CCC, a accompli en tout et pour tout 1 attentat par explosif, en mai 1985 contes une firme française établie en RFA, TRT, qui travaille pour les défenses nationales française et allemande.
A publié une dizaine de numéros d'un bulletin, "Partisan".,
· LA VIOLENCE A CIEL OUVERT DES "AUTONOMES"
Il existe en Allemagne fédérale toute une constellation de groupes violents, certes, mais non clandestins et ne se livrant pas -pas encore ?- à des attentats modèle RAF ou RZ.
Ce sont les "Autonomes", qui manifestent leur existence politique par des échauffourées - des émeutes parfois mêmelors d'évènements pour eux symboliques :
- manifestations anti-nucléaires,
avec, depuis deux ans, une fixation sur l'usine de retraitement de déchets
nucléaires en construction à Wackersdorf
- Soutien à des squatters divers
à Cologne, Dusseldorf, etc.
- Soutien aux prisonniers politiques de
RFA (essentiellement ceux de la RAF)
- Manifestations anti-OTAN
En bref, comme le dit un journal anarchistes : "des punks, des groupes autonomes venus de toute la RFA, des révolutionnaires turcs, un club de motard, des militants ayant l'expérience du combat contre le nouvel aéroport de Francfort, des anti-fascistes, des anarchistes, des militants anti-nucléaires" forment le conglomérat de base de ces groupes violents.
Lors de chacune de leurs apparitions, le scénario est le même : constitution d'un "bloc noir" ou "bloc révolutionnaire" de 4 à 500 combattants casqués et masqués, armés de barres de fer et de cocktail molotov qui s'en prennent aux policiers et à leurs véhicules -ceux-ci étant d'ailleurs sous surveillance de comparses équipés de Talkie-Walkie. Parfois un coup de feu éclate et un policier est tué, comme ce fut le cas à l'automne de 1987.
Ce sont ces "autonomes" qui sont également responsables des nombreux sabotages perpétrés sur le système d'approvisionnement en courant électrique, et sur les transports ferroviaires : plus de 62 cas dénombrés entre janvier et mai 1987, conséquences parfois sérieuses !
Ces groupes s'appuient sur tout un réseau de libraires "alternatives" de bulletins de "contre-information", d'associations "anti-impérialistes" dont beaucoup sont domiciliées dans des squats.
L'ensemble forme cet "espace de liberté" dont la guérilla a besoin pour se mouvoir sans trop d'entraves ... et pour y faire retraite en cas de besoin.
Depuis 1986, et c'est un motif d'inquiétude pour le ministère fédéral de l'intérieur, la frontière idéologique entre ces groupes et la. RAF est devenue de plus en plus poreuse, et il semble même que la RAF ait réussi à intéresser certains noyaux autonomes à son front anti-impérialiste.
Cette tendance est sensible à la lecture de textes émanant de milieux proches des autonomes. Le numéro du printemps de 1987 du Journal anarchiste Canadien "Open road" contient une longue étude, bien informée, sur la scène allemande, où l'on peut lire ce qui suit :
"tous ceux qui ont été mis sur la touche, dans les marges de la société, par les changements structures du capitalisme moderne, acceptent désormais des formes de protestations Plus déterminées"4
Et plus loin :
"Les actions dites militantes n'ont rien d'extraordinaire. Elles sont un des éléments de la résistance. C'est uniquement en coopérant et en échangeant des idées avec ceux roui pratiquent d'autres formes de résistance que nous serons en mesure de, neutraliser et de vaincre la pression étatique qui nous menace".
Mais coopération ne signifie pas adhésion. Les autonomes ne fournissent jamais jusqu'à posent- de militants à la RAF, et on ne peut donc pas qualifier ceux-là de mouvance de celle-ci.
Depuis 1971, 78 membres avérés de la RAF ont été arrêtés et incarcérés. Aucun de ceux-ci ne venait des groupes autonomes et seule Eva-Sybille Haule Frimpong, arrêtée en 1986 était en contact avec le milieu squatter en 1980-1981.5
Tous les autres ont un parcours purement RAF : cercles anti-impérialistes - comités de soutien aux prisonniers politiques - passage à la clandestinité.
Hormis les cadres de la RAF, le "deuxième échelon" de cette organisation entretiendrait, lui, des liens avec les milieux squatters - autonomes - anti-nucléaires durs. Les sources officielles de la RFA estiment que ce second échelon regroupe de 200 à 300 personnes, dont un quart environ entretiendrait, à des fins de propagande surtout, des liens avec les groupes violents décrits cidessus.
ANNEXES
I- DOSSIER RAF ET GUERILLA URBAINE EN RFA
RAF et Mouvement du 2 Juin Les grandes dates de l'histoire de la guérilla urbaine en RFA
1967. - le prologue.
2 juin : Manifestation contre le Shah d'Iran à Berlin-Ouest, l'étudiant Benno Ohnesorg est tué par la police.
1968. - le faux départ.
Nuit du 2 au 3 avril : Incendie de deux grands magasins à Francfort. Motif: l'indifférence des Allemands à la guerre du Vietnam.
4 avril: Arrestation de quatre personnes dont Andreas Baader et Gudrun Ensslin, leur avocat est Horst Mahler. Dans la revue Konkret, Ulrike Meinhof approuve l'acte commis.
31 octobre : Condamnation de Baader et Ensslin à 3 ans de prison ferme.
1969. - gestation.
13 juin : Libération des condamnés en attendant que leur procès vienne en appel.
1970. - l'armée recrute.
25 février: La Cour suprême rejette l'appel : Baader et Ensslin passent dans la clandestinité (séjour à Paris?); de retour en RFA quelques jours plus tard, Baader est arrêté de nouveau à Berlin-Ouest pour excès de vitesse et usage de faux papiers.
14 mai : Spectaculaire délivrance de Baader de la bibliothèque de Dahlem, où il avait obtenu de pouvoir travailler, par un commando organisé par Ulrike Meinhof. La Fraction Armée Rouge existe désormais.
Été : Séjour au Proche-Orient, contact avec les Palestiniens de l'OLP qui se débarrassent rapidement de cette équipe jugée plus gênante qu'utile. Contacts plus positifs avec le "Front du Refus " et le Yemen du Sud.
Septembre-Octobre : Attaque de trois banques à Berlin-Ouest. Butin : 500 000 F. De nombreuses arrestations dans la RAF (dont l'un des fondateurs Horst Mahler, arrêté le 8 octobre).
1971. - La Logistique et les Moyens financiers.
15 janvier: Attaque de deux caisses d'épargne à Kassel. Butin: 250 000 F.
6 mai : Incendie " politique " du supermarché berlinois "Kadewe" .
22 décembre : Attaque d'une banque à Kaiserslautern, un policier abattu (300 000 F).
1972. - La Grande Offensive.
11 mai: Trois bombes explosent dans le mess des officiers du Quartier Général américain de Francfort : un mort, treize blessés, 5 millions de francs de dégâts.
12 mai: Trois bombes au QG de la police d'Augsbourg, cinq policiers blessés. Le même jour une bombe incendiaire explose dans le parc automobile du bureau des enquêtes criminelles de Munich : dix blessés, plus de cent véhicules détruits.
15 mai : Explosion d'une voiture appartenant au Juge Buddenberg, chargé de l'instruction du dossier RAF, son épouse est grièvement blessée.
19 mai : Des bombes explosent dans les toilettes de l'immeuble du trust de presse Springer, à Hambourg. Plus de vingt blessés (dont de nombreux employés).
24 mai : Des bombes explosent dans une caserne du Quartier Général américain de Heidelberg : trois morts, cinq blessés,
1er juin : Andreas Baader, Holger Meins, Jan Karl Raspe sont arrêtés dans un garage à Francfort.
7 juin : Gudrun Ensslin est arrêtée à son tour à Hambourg.
15 juin : Arrestation d'Ulrike Meinhof à Hanovre,
1973. - La RAF lèche ses plaies.
1974. - Retours de flamme.
9 novembre : Mort de Holger Meins, suite à une grève de la faim de 56 jours.
10 novembre : Assassinat de Gunther von Drenkmann, Président de la Cour Suprême de Berlin. Le meurtre est revendiqué par le " Mouvement du 2 Juin " 6
21 novembre : Attentat à la bombe au domicile d'un juge au Tribunal de Hambourg, Gerd Ziegler.
1975. - le deuxième assaut.
27 février: Enlèvement du candidat démocrate-chrétien à la mairie de Berlin, Peter Lorenz, échangé contre cinq prisonniers de la RAF qui se réfugient à Aden.
25 avril: Prise d'otage à l'ambassade de la RFA à Stockholm (l'ambassadeur, Dietrich Stoecker, et une douzaine de fonctionnaires). La police suédoise donne l'assaut : un diplomate et deux membres de la RAF tués.
21 mai : Ouverture du procès d'Andreas
Baader, G. Ensslin, U. Meinhof, J. K. Raspe.
Au cours du mois de juillet : Plusieurs
attaques à main armée dans des banques, revendiquées
par la RAF.
1976. - l'armée reconstitue ses forces.
9 mai : Ulrike Meinhof est retrouvée pendue dans sa cellule.
1er juin : Attentat à la bombe au
Quartier Général américain de Francfort : 18 blessés.
7 juillet : Évasion de 4 femmes
du e Mouvement du 2 juin de la prison de la Lehrsterstrasse à Berlin
: Monika Berberich, Juliane Plambeck, Gabrielle Rollnick et Inge Viett.
1977. -. la troisième offensive et l'apocalypse.
7 avril : Assassinat du Procureur Général Siegfried Buback à Düsseldorf.
28 avril: Fin du procès de la r Bande à Baader a : détention à vie pour les 4 inculpés.
30 juillet: Assassinat à Bad Homburg du Président de la Dresdner Bank, Jürgen Ponto, proche conseiller du Chancelier Helmut Schmidt.
5 septembre : Enlèvement en plein centre de Cologne du Président du patronat allemand, Hans Martin Schleyer ; deux policiers, son garde du corps et son chauffeur sont tués.
6 septembre : L'enlèvement est revendiqué par la RAF qui exige la libération de onze de ses membres incarcérés, dont A. Baader, et un avion pour quitter la RFA.
13 octobre : Détournement d'un Boeing de la Lufthansa par un commando exigeant également la libération des "onze"
18 octobre : Libération des otages du Boeing par un commando de la police allemande (GSG9). Suicide de A. Baader, G. Ensslin, J. K. Raspe à la prison de `Stuttgart-Stammheim.
22 octobre : Hans Martin Schleyer est retrouvé dans la région de Mulhouse, abattu de plusieurs balles, dans le coffre d'une voiture.
12 novembre : Ingrid Schubert, membre de la RAF, se pend dans sa cellule de la prison de Munich-Stadelheim.
1978. - la répression déferle.
6 septembre : Willy Peter Stoll, membre de la RAF est abattu par la police dans un restaurant de Düsseldorf avant d'avoir pu faire usage de son arme.
Septembre : Arrestation à Dortmund d'Angelika Speitel accusée de participation à l'enlèvement et au meurtre de H. M. Schleyer.
7 octobre: Décès de Michaël Knoll, membre de la RAF, suite à une fusillade avec la police, dans un bois proche de Dortmund, où il s'entraînait au tir.
17 novembre : Libération par les autorités de Belgrade de Rolf-Clémens Wagner, Peter Book, Sieglinde Hofman et Brigitte Monhaupt, arrêtés sur le territoire yougoslave le 11 mai de la même année.
1979. - répression sélective.
19 mars et 17 avril : Hold-up dans deux banques (Banque des Syndicats à Darmstadt, Banque Schmidt à Nürenberg) selon des méthodes déjà employées par la RAF (butin 600000 F).
4 mai : Elisabeth Van Dyck, membre de la RAF, est abattue par la police dans un appartement de Nürenberg avant d'avoir pu faire usage de son arme.
La mort d'E. Van Dyck porte à vingt le nombre des membres de la RAF décédés des suites de leur engagement militant (tués par la police, suicide, grève de la faim fatale, maniement maladroit d'explosifs).
29 juin : Le Général Alexander Haig sur le point de prendre sa retraite de Commandant suprême des forces de l'OTAN en Europe, échappe de peu à un attentat revendiqué par le " Commando Andreas Baader D de la RAF. Le style de transmission du communiqué, son professionnalisme, semblent indiquer qu'il est authentique.
"Sous le revêtement d'un pont, qui se trouve sur la route qui conduisait Haig de son domicile au quartier général, nous avons creusé un tunnel long de 1,80 m et placé une charge de 20 kilos de plastic à quelque 40 centimètres de profondeur. Par l'intermédiaire d'un câble électrique de 200 m de long, nous avons déclenché, à la main, l'explosion au moment où la portière avant de la voiture du Général se trouvait exactement à la hauteur de la charge. Nous avions calculé qu'une voiture parcourait à cet endroit deux mètres en un dixième de seconde. Notre erreur a été de sous-estimer la vitesse du véhicule de Haig et de croire que nous pouvions provoquer assez rapidement l'explosion à la main, etc." .
29 juillet : Mise en liberté conditionnelle de Horst Mahler, l'un des fondateurs de la RAF.
19 septembre : Mise en liberté provisoire d'Astrid Proll, une des fondatrices de la RAF arrêtée à Londres un an avant. Elle avait -- d'après elle - rompu avec la RAF depuis 1974.
5 novembre : Stefan Wisniewski, 26 ans, arrêté à Paris le 12 mai 1978 alors qu'il prenait un avion pour Zagreb (c'était l'un des " courriers " de la RAF) est formellement inculpé de l'enlèvement et du meurtre de H. M. Schleyer.
20 novembre : Arrestation de Rolf-Clemens Wagner à Zurich, suite à un hold-up raté.
31 décembre: Publication dans le " Spiegel - d'un entretien entre Horst Mahler et Gehrardt Baum, Ministre (libéral) de l'Intérieur.
1980. - apparemment succès total de la répression, mais
5 mai : Arrestation dans un appartement du Quartier Latin à Paris, de cinq militantes du Mouvement du 2 Juin puis de la RAF: Sieglinde Hofman, 35 ans, Ingrid Barabass, 28 ans, Regina Nicolay, 27 ans, Karin Kamp et Carola Magg.
12 juin : Lors de son procès, Gabrielle Rollnick annonce l'auto-dissolution du Mouvement du 2 Juin. Il semble plutôt qu'une partie de ses militants aient rejoint la RAF.
25 juillet: Mort de Juliane Plambeck et de Wolfgang Beer dans un accident de voiture survenu dans la banlieue de Stuttgart. Ils préparaient sans doute un attentat.
On découvrira plus tard dans un appartement qu'ils occupaient à Heidelberg, des plans et des notes sur les attentats en préparation contre des bases américaines.
1er août : Knut Folkerts, 28 ans, est condamné à Stuttgart à la prison à vie pour le meurtre du Procureur fédéral Siegfried Buback et ses deux gardes du corps le 7 avril 1977 à Karlsruhe. Il avait été arrêté à Utrecht en 1977 après avoir tué un policier, et extradé l'année suivante en RFA.
13 Octobre : condamnation de six dirigeants du Mouvement du 2 Juin : Ralf Reinders, Till Meyer, Ronald Fritsch, Gerald Klöpper, Andreas Vogel et Fritz Teufel, à des peines allant de 5 à 15 ans de prison pour le meurtre, en Novembre 1974 de l'ancien Président du Tribunal de grande instance Gunther von Drenkmann, et de l'enlèvement de Peter Lorenz Chef de la CDU berlinoise en Février 1975.
1981. - La troisième génération lance le 4ème assaut
23 Janvier: Arrestation à Hambourg de Peter-Jurgen Boock, membre de la RAF.
2 Février: Découverte de bombes à retardement dans deux hélicoptères de l'armée américaine.
2 Mars: Découverte d'une bombe à retardement dans un réacteur expérimental à Berlin.
13 Mars : Le domicile d'un journaliste du " Bild-Zeitung est incendié à Heidelberg, attentat revendiqué par la RAF.
14 Mars : Attentat à la bombe contre le Reichstag de Berlin; dégâts matériels.
18 Mars : Attentat contre un local du SPD à Berlin.
29 Mars : Attentat contre un local de l'Administration militaire US à Griessen.
30 Mars : Attentat contre des locaux de l'Administration US du travail à Francfort.
5 Avril: Arrestation dans le Bade-WÛrtemberg de dix jeunes sympathisants de la RAF peignant des slogans à la gloire de celle-ci sur des panneaux routiers. .
7 Avril: Incendie criminel dans un grand magasin de Francfort; revendiqué par les Cellules Révolutionnaires.
7 Avril: Attentat à la bombe dans le métro de Cologne; dégâts matériels importants; objectif : solidarité avec 25 membres de la RAF en grève de la faim.
8 Avril: Attentat contre un train militaire américain transportant des soldats US vers Berlin-Ouest, sur la ligne Brème-Hanovre; dégâts matériels importants.
14 Avril: Bombe à l'Institut de minéralogie de l'université de Hambourg; dégâts matériels importants.
16 Avril: Mort de Sigurd Debus (38 ans) suite à une grève de la faim fatale, à la prison de Hambourg. r Sympathisant actif " de la RAF condamné en 1975 à 12 ans de prison pour trois hold-up et deux attentats à la bombe.
17 Avril : Attentat à la bombe contre l'Institut Max Planck de l'université libre de Berlin-Ouest; dégâts matériels,
17 Avril : Découverte d'une bombe à retardement à proximité du QG de l'Armée US à Wiesbaden.
Courant Avril : Vol de 165 kg d'explosif, de 400 détonateurs et 100 m de cordon Bickford dans une carrière d'Ibenbueren (dans l'Ouest de la RFA).
23 Juin : Vol de 21 mitraillettes et de 12 pistolets dans une caserne de la 12° Division blindée de la Bundeswehr.
1er Août : Violente manifestation anti-américaine à Francfort; nombreux blessés, barricades en flammes, tentative d'assaut contre le cantonnement du V` Corps US.
4 Août : Inge Viett, menacée d'arrestation à Paris par un policier pour une raison anodine, s'enfuit et tire : le gardien de la paix est grièvement blessé.
31 Août : Grave attentat à la bombe à la base de Ramstein de l'Armée US (Rhétanie Palatinat) un général et un colonel US grièvement blessés, 15 blessés légers; attentat revendiqué par le K Commando Sigurd Debus " de la RAF.
1er Septembre : Destruction de quatre véhicules militaires US à Wiesbaden, revendiquée par la RAF.
1er Septembre : Attentat à la bombe incendiaire contre le siège du SPD à Francfort; revendiqué par la RAF.
13 Septembre : Attentat à la bombe contre le Consulat américain à Francfort.
15 Septembre : Attaque au lance-roquette antichar contre le véhicule occupé par le Commandant en chef des forces terrestres US en Europe, le Général Frederic J. Kroesen, qui s'en tire indemne; attentat revendiqué par le a Commando Gudrun Ensslin " de la RAF.
16 Septembre : Découverte de deux bombes à retardement (six kg d'explosif, sur la voie ferrée desservant un important aéroport militaire US proche de Francfort).
19 Novembre : Attentat à la bombe contre le chantier du nouvel aéroport de Francfort.
7 Décembre : Deux soldats américains blessés par l'explosion d'une bombe visant un bureau de l'armée américaine à Kassel.
5 Eva Haine-Frinrpong et ses deux soutiens logistiques, Christian Kluth et Luitgard Hornstein, ont résidé un moment dans des immeubles squattés de la Kiefernstrasse (rue Kiefern ) d Düsseldorf, où deux autres militants du second cercle de la RAF, Andrea Sievering et Erik Prauss, arrêtés en décembre 1987, avaient aussi un appartement
6 Référence
su 2 juin 1967, date à laquelle, Iowa d'une très violente
manifestation de protestation contre la présence à Berlin
du Shah d'Iran, fut tué par la police l'étudiant Benno Ohnesong