LASA  MICHELENA Juan Lorenzo Santiago "Txiquierdi"

Ex-chef des commandos d'Eta(m) et à ce titre son numéro deux, derrière Iturbe Abasolo "Txomin", né à Renteria (Guipuzcoa) en 1955 et considéré par la police comme le criminel N° 1 d'Eta(m). A son tableau de chasse le meurtre de sept policiers et gardes civils, les mots du maire d'Oyarzun, Antonio Echevarria Albizu, du général Juan Manuel Sanchez Ramos, du lieutenant-colonel José Antonio Perez Rodriguez, du général Constantino Ortiz Gil et du juge du Tribunal suprême José Mateu Canoves, la tentative de prise d'assaut de la prison de Burgos. C'est lui en particulier qui mène les "commandos opérationnels" et contrôle l'activité de tous les groupes d'Eta(m) à Saint-Sébastien, Vitoria, Eibar, la rive droite de Bilbao, une partie de la Navarre et Madrid. Tous ces détails sont révélés par José Arregui Izaguirre lors des tortures que lui inflige la police. De même apprend-on que ce membre des "talde bereziak" ou commando spéciaux d'Eta (pm) ne rejoint Eta(m) qu'en 1976  et qu'il se serait entraîné en Lybie, au Yemen du sud, et avec une vingtaine d'autres étarres, à l'école de police de Souma, près d'Alger. C'est là qu'ils ont appris à tirer et à fabriquer des explosifs. Depuis cette époque, "Txiquierdi" passe avec son compère Isidro Maria Garalde Bedilauneta comme le grand spécialiste des armes à l'intérieur d'Eta(m).

Le 31 janvier 1985, la police française l'arrête à Bayonne, alors qu'elle prend d'assaut le quartier général du mouvement à Anglet. Avec lui tombent Juan Ramon Martinez de la Fuente Ichaurregui dit "guardia civil" et "Txoritxu", chef des commandos de Navarre. C'est un beau coup de filet, car il passe alors comme l'homme fort d'Eta(m) avec Juan Ramon Aramburu Garmendi "Juanra", au détriment de "Txomin", plus ouvert au dialogue. Sa détention permet de découvrir la préparation d'une série d'attentats contre des centrales électriques, le haut commandement militaire et des membres de la police nationale et de la Garde civile, à l'aide de moyens sophistiqués, comme la bombe par infrarouge, déjà utilisée à Madrid. Le 13 mars 1986, il est condamné à cinq ans de prison pour "association de malfaiteurs et détention illicite d'armes et d'explosifs" par le tribunal de Bayonne ; les sept années suivantes, il sera interdit de résidence dans le sud-ouest.


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