Sur les ± 4,6 millions d'électeurs inscrits au "Kurdistan turc", les résultats sont les suivants : 88% des électeurs ont voté dans la région - blanc pour 15% d'entre eux. Dans quelques grandes villes : Diyarbakir, 79,86% de votants, blancs, 7,8%. Hakkari, 89,40% de votants, 7,8% de blancs. Sirnak, 74,54% de votants, 8,3% de blancs. Ainsi en supposant ± constant le nombre d'électeurs inscrits en 1989 et 1994, l'influence des consignes du PKK, du moins sur le vote blanc, se serait-elle fait sentir sur ± 423 500 électeurs du sud-est anatolien.
En juillet 1995, le professeur Dogu Ergil, figure très respectée de la Faculté de science politique d’Ankara, publie une étude sur la “question de l’Est”, financée et diffusée par le patronat privé turc (Union des chambres professionnelles et des Bourses). Y figure une enquête d’opinion réalisée au “Kurdistan turc” et dans de grandes métropoles du pays à forte présence kurde. L’étude montre :
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Massoud Barzani, chef du PDK, à Ankara,
février 1992 :
“Nous désapprouvons totalement les méthodes et tactiques du PKK et nous n’avons aucune relation avec cette organisation ”. |
“Commandement politique du Front du Kurdistan”
(PDK+UPK), Avril 1992
Interdit le PKK de toute activité politique ou militaire au nord de l’Irak. |
Représentant à Ankara du PDK,
Avril 1992 :
“Le PKK a fait beaucoup de tort à la cause kurde. Désormais les gens pensent que les Kurdes sont des terroristes. Nous avons toujours refusé d’employer ces méthodes ”. |
Représentant à Ankara du Front
du Kurdistan (PDK+UPK), Sept. 1992 :
Safin Dizaï et Sarchil Qazzaz : “Le PKK s’est encore livré [au “Kurdistan” irakien] à ses méthodes de prédilection qui sont l’enlèvement et l’intimidation... En dépit des nombreux avertissements du PDK et de l’UPK ”. |
Jalal Talabani, chef de l’UPK, ”Voix du Peuple
du Kurdistan” 2/10/92, 16h. G.M.T. :
“Pourquoi le PKK collabore-t-il avec le bourreau des Kurdes d’Irak ? Pourquoi coupe-t-il les voies d’approvisionnement du “Kurdistan” irakien ? Si le PKK veut la lutte armée, qu’il la pratique au “Kurdistan” turc ”. Peu après, offensive de 3 semaines des Peshmergas du Front du “Kurdistan” contre les bases arrière du PKK, le long de la frontière turque. |
Comité du “Kurdistan” à Bonn,
Allemagne, Octobre 1993 :
Cette annexe du PKK accuse le PDK de collaborer avec l’armée turque dans l’opération que celle-ci mène contre les bases du PKK au nord de l’Irak. |
Massoud Barzani, chef du PDK, juillet 1995
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Demande l’aide d’Ankara pour interdire les raids du PKK à travers la frontière Irako-Turque. |