Partis des bases extérieures de l'ARGK, des commandos de quelques
dizaines de guérilleros s'infiltrent, parfois de plus de 300 kilomètres,
dans les zones isolées du sud-est anatolien. Installée dans
un secteur montagneux d'accès difficile, l'unité de guérilla
approche les paysans des villages proches et - de gré ou de force
- s'assure leur appui. Partant de leurs bases, les guérilleros attaquent
des patrouilles, des objectifs économiques, etc. L'instabilité
instaurée, la situation se radicalise et le PKK exploite les réactions
des militaires ou des policiers de la région :
- Psychologiquement, en tentant de faire basculer les populations montagnardes,
prises entre l'arbre et l'écorce, dans le camp de la guérilla,
- Pour sa propagande extérieure en présentant, notamment
en Europe occidentale, tous les dommages de guerre subis par les populations
civiles - y compris les exactions de la guérilla elle-même
- comme des atteintes aux droits de l'homme perpétrées par
les militaires, policiers et gendarmes turcs.