Dès l'origine à la tête du PKK, Abdallah Ocalan
"Apo". Son objectif : créer l'équivalent kurde des mouvements
maoïstes turcs, d'un marxisme-léninisme tout aussi rigide,
puis débarrasser le peuple kurde de son système tribal traditionnel
et fonder un Etat Kurde communiste indépendant; en Turquie mais
aussi en Irak, en Iran, en Syrie.
Les militants du PKK (hors émigration) sont le plus souvent
jeunes (18/25 ans) peu ou pas éduqués : bergers, ouvriers,
travailleurs agricoles, chômeurs. "Recrutés" souvent de gré,
parfois de force, ces jeunes sont emmenés au Liban, via la Syrie,
ou dans la zone hors contrôle au nord de l'Irak, puis formés
à la guérilla dans les camps du Parti. D’autres bases “militaires”
du PKK ont récemment été repérés en
Iran (5, non loin de la frontière turque) et, encore, aux limites
de l'Arménie et de l'Azerbaïdjan (voir plus loin, ).
En amont, le PKK s'est doté en 1984 d'un Front de Libération Nationale en règle (Eniya Ruzgariya Netwa Kurdistan / ERNK). Présidé lui aussi par A. Ocalan, L'ERNK a sa base principale est à Athènes, où réside son porte-parole officiel. Au-delà du PKK, il est censé regrouper des associations "patriotiques" en Europe, en Iran et en Syrie. Mais en réalité, l'ERNK n'a pas mordu sur la clientèle des autres mouvements Kurdes. En aval du Parti, l' "Armée Populaire de Libération du Kurdistan", ARGK mène la lutte armée. Armée Populaire de Libération” : on ressent bien ici l'influence maoïste.