Les organisations politico-militaires
Kurdes d'Irak
Il s'agit d'abord du Parti Démocratique du Kurdistan d'Irak (PDK)
fondé par Mustafa Barzani, dans la guérilla depuis la fin
des années 60. Il est aujourd'hui dirigé par son fils Massoud;
puis de l'Union des Patriotes du Kurdistan (UPK) dirigée par Jalal
Talabani. En termes de forces militaires, d'implantation, d'alliances etc.
ces organisations sont nettement plus puissantes que le PKK. L'accord d'Alger
(1975) entre Saddam Hussein et le Chah d'Iran, qui portait avant tout sur
le partage des eaux du Chott el-Arab met pratiquement fin à l'aide
militaire de l'Iran impérial - et des Etats-Unis - à Barzani.
Abondante depuis le début de 1974, cette aide avait permis aux guerriers
de Mustafa Barzani de libérer une bonne part de leurs terres d'Irak.
La fermeture du robinet Iranien les contraint à se retirer de leurs
"sanctuaires" et provoque une scission au sein du mouvement Kurde (celle
de l'UPK).
Le PKK a d'abord été allié au PDK - du bout des
lèvres; une rupture se produit au premier massacre de "gardes de
villages" commis au "Kurdistan" turc. Mais au printemps 1987, un accord
est conclu (livraison d'armes lourdes, etc.) entre le gouvernement Iranien
et l'UPK de Jalal Talabani. Un an après, un rapprochement (lui aussi
de pure convenance) est annoncé entre le PKK et l'UPK. Un mouvement
islamiste kurde apparaît alors; d'abord en Irak, où la presse
révolutionnaire-Islamique de Téhéran se fait l'écho
des activités d'un "Mouvement islamique du Kurdistan irakien" (IMIK)
naguère appelé "Hizballah du Kurdistan". Mais aussi dans
le sud-est de la Turquie, où les mêmes journaux islamistes
font état d'activités (sporadiques) d'un "Parti Islamique
du Kurdistan" et de "Gardiens de la Foi" kurdes.
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