Les jungles de béton

Ce sont les jungles de béton, où seuls ceux qui en font partie peuvent y circuler. Initialement bâties sur un refus de l’ordre établi, en profitant de la faible capacité de réponse des États, elles résultent de l’assemblage d’un repli sur des microcultures violentes   avec l’usage et le trafic des stupéfiants. De ces zones de non-droit en évolution vers une désertification économique, dans un climat permanent de violence, disparaissent progressivement toutes les composantes sociales : famille, écoles, commerces, entreprises, artisanat.

L’usage de la drogue, de cause, qui provoque un besoin d’argent, et d’abord une prédation dans son entourage immédiat  , devient rapidement un effet : c’est le moyen efficace de se procurer cet argent… de l’argent. D’où, la nécessité impérieuse de dominer un territoire - élément de protection et source de richesse -, puis d’en assurer la sécurité et de combattre pour le conserver, l’agrandir ou le protéger contre tout intrus.

Ces quartiers opaques sont les résurgences des organisations mondiales de la drogue, les extrémité des tentacules de ces mafias globales que Xavier Raufer appelle les “superpuissances du crime”  , dans une de leurs nouvelles formes de distribution de masse. Il y en a beaucoup à travers le monde et pour illustrer ceux de la France, on observera d’abord la Russie et la Californie.

retour | suite