Acte de naissance du HizbAllah du Liban
 

Extrait d'un discours prononcé par l'Imam Khomeini
le 16 août 1979, devant le ministre syrien des Affaires étrangères.

"J'ai l'espoir de voir se constituer partout dans le monde un parti qui portera le nom de "parti des opprimés" et qui sera rejoint par tous les opprimés, dans le but de se délivrer des liens qui les enserrent, de se soulever contre les oppresseurs et les pillards de l'Est et de l'Ouest, d'interdire aux oppresseurs de les tyranniser plus longtemps et pour mettre à l'ordre du jour la promesse de l'Islam qui est que les opprimés doivent régner sur terre.
Jusqu'à ce jour, les opprimés ont été désunis, et rien ne s'accomplit dans la désunion. Maintenant qu'a été donné un exemple de l'efficacité de l'union des opprimés en terre musulmane, ce modèle doit se répandre partout où cela est humainement et historiquement possible, et prendre le nom de "parti des opprimés", synonyme de "Parti de Dieu", HizbAllah (1). C'est la volonté du Très Haut, de Dieu tout puissant que les opprimés doivent régner sur la terre.
Ensemble, par l'effort d'une volonté inflexible, ils doivent entreprendre de se libérer et compter sur le "parti des opprimés" pour résoudre tous leurs problèmes, où que ce soit.
Je dois dire, à mon grand regret, que les gouvernements et les communautés islamiques, en particulier les gouvernements et les communautés arabes, ont commis une grave erreur, que nous avons commise aussi, ici en Iran. Cette erreur grave a été de permettre à Israël d'échapper à la défaite. Ils ont commis l'erreur de ne pas étouffer Israël dans l'œuf, et ils lui ont permis de prendre des forces. Hélas ! leurs intérêts égoïstes leur ont interdit d'entendre ce que nous disions depuis plus de vingt ans : unissez vous contre Israël. Ils lui ont donné cette chance, et maintenant les choses en sont au point où la tyrannie (d'Israël NDT) a mis le sud du Liban à feu et à sang, et entreprend d'enterrer le problème palestinien. Nous avons inlassablement répété qu'Israël, , ce foyer de corruption, ne se contentait pas d'Al-Qods (Jérusalem), mais que, si on lui en donnait l'opportunité, il mettrait en péril l'ensemble des gouvernements du monde islamique. Les erreurs passées doivent être corrigées par l'unité des musulmans et grâce au combat du "parti des opprimés" contre les tyrans, au premier rang desquels l'Amérique et son laquais le plus corrompu, Israël. Voilà la grave faute qu'ont commise les gouvernements du monde islamique, les arabes en particulier, et ils doivent la corriger".

1 : Souligné dans le texte original.
(retour au texte)

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