"Une critique des actions armées arméniennes du début des années 70 au 31 décembre 1983."

Brochure de 126 pages émanant de l'Asala-MR (fin 1986). (Extraits)

L'activité militaire Arménienne depuis 1975

Les conflits locaux

L'ASALA

Le rôle de l'Asala dans les conflits armés locaux a été des plus modestes, quoiqu'une bonne part de sa propagande ait consisté à se dépeindre comme une force considérable lors de tels conflits, sans lésiner sur le sensationnel.

Durant la première phase de la guerre civile libanaise, en 1975-76, l'Asala ne comptait qu'une poignée de "membres"; en tant qu'organisation, elle n'a jamais songé à s'impliquer dans ces conflits.

Ce n'est que lors des combats des 10-13 septembre 1979 à Bourj Hammoud entre la communauté Arménienne et les milices chrétiennes (phalangistes et PNL) que quelques " membres " de l'Asala ont commencé à s'impliquer dans les conflits locaux. Et encore, seuls deux "membres" de l'Asala ont-ils joué un ro"le actif, de leur propre initiative: l'Asala n'avait jamais pensé prendre position sur de telles affairas et ne leur avait procuré ni amies ni entraînement (après ces affrontements, un fusil FAL et deux armes de poing leur furent attribués). Certes, plusieurs patriotes Arméniens actifs dans la défense de Bourj Hammoud en 1978 et 79 -de leur propre initiative ou en tant que militants des partis traditionnels- ont ultérieurement rejoint l'Asala. Par conséquent, même ceux des " membres " de l'Asala qui ont participé à ces combats l'ont fait avant d'avoir le moindre lien avec l'Armée secrète. La proclamation par l'Asala que cinq Arméniens tués durant ces accrochages (Raffi Balian, Sassounian, etc.) étaient ses "adhérents" est une fabrication sans fondements.

En juillet 1981, dans le sud du Liban, pendant les dix-sept jours de combat contre l'armée d'Israël, l'Asala a joué un rôle des plus limités. Sa participation a constitué à tenir trois postes sur le front de Nabatiyeh, à proximité des localités de Kfir Tonit et de Hamra. Bien que ces postes aient été parfois durement bombardés, qu'ils aient été situés à des points -clés des zones de combat et à portée des incursions héliportées des israéliens, les "membres" de l'Asala n'ont jamais eu à ouvrir le feu. Il n'y ont d'ailleurs jamais été à plus de neuf en même temps, et se trouvaient en réalité dans le sud avant le début des combats pour "inspecter" la situation militaire. Pendant l'invasion israélienne du Liban de l'été 1982, l'Asala n'a pas joué non plus le moindre rôle combattra (malgré le souhait de nombre de ses "membres"). Elle s'est limitée à tenir une position près de hôtel Saint-Georges, au club sportif des officiers libanais, totalement déserté; ainsi qu'un obscur "poste de garde" en plein Beyrouth, loin des fronts. Les seules munitions tirées par l'Asala sur l'ennemi en trois mois entiers ont été un chargeur de 7.62x54R en direction de lointains bombardiers israéliens. Au grand maximum, 15 "membres" de l'Asala furent assignés à ces postes. Malgré ce rôle des plus modestes, la propagande de l'Asala ne manqua pas de souligner ultérieurement ses soi-disant "combats et sacrifices face à l'ennemi sioniste".

En Iran, l'Asala en tant qu'organisation n'a jamais joué le moindre ale dans les divers conflits locaux. En dépit de cela, et comme au Liban, des patriotes Arméniens qui avaient de leur propre chef participé aux combats de rue lors de l'insurrection conte le chah en février 1979 et, plus tard, à la résistance Kurde contre le régime de Khomeini, sont devenus par la suite adhérents ou sympathisants de l'Asala.

Jamais, nulle part ailleurs, l'Asala n'a-t-elle joué le moindre rôle dans quelque conflit local que ce soit L'affirmation par l'Asala que "23 de ses militants étaient tombés au Kurdistan Irakien pendant l'invasion turque de mai juin 1983" est totalement mensongère. Moujahid (Hagop Hagopian) a toujours pris seul les décisions importantes, et constamment rejeté les propositions d'autres " membres " visant à participer à la défense des communautés Arméniennes là où c'était nécessaire; ainsi qu' aux combats locaux.

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