2 - La clandestinité comme mode pratique de survie.
 

Que fait une organisation clandestine ?
- Elle collecte du renseignement,
- elle fait de la propagande, imprimée ou armée,
- elle fait des actions militaires, de la guérilla urbaine.
- Elle se donne les moyens de durée (logistiques diverses et recrutement).

Cela implique plusieurs conséquences importantes.
On n'est jamais clandestin tout seul. Qui dit clandestinité dit organisation, mais dit également nombre restreint d'acteurs. Une structure clandestine a un nombre optimum d'acteurs, comme une entreprise du secteur industriel ou commercial.

La clandestinité n'est pas l'anarchie. Le respect le plus strict de la discipline, des règles et des protocoles y est de mise.

L'amateurisme y est proscrit ; les erreurs et l'indiscipline y ont des conséquences le plus souvent fatales.

La clandestinité efficace repose sur trois piliers :
     - des cadres aguerris,
     - des sanctuaires, bases ou refuges divers dans et en dehors de la zone d'action
     - des cercles extérieurs légaux : on n'est jamais totalement clandestin.

La vie clandestine est une consommatrice énorme :
     - de renseignements offensif et défensif,
     - de protocoles en tous genres : comment -et quand- se déplacer, comment exécuter une "opération financière", une "action de propagande armée" ; comment se fondre dans son environnement : grimage, mimétisme, opérations "caméléon", etc.

Les points de passage obligatoire de la vie clandestine sont pratiquement immuables :
     - argent
     - appartements conspiratifs et caches,
     - véhicules
     - armes, explosifs, munitions,
     - matériel de communication,
     - moyens de liaison entre les noyaux, et avec le groupe clandestin,
     - structures extérieures de soutien.
et constituent de ce fait autant de zones de faiblesses potentielles.

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