§2 Les vecteurs

Nous examinerons successivement les associations (1), les publications (2) et les sites Internet (3). Nous terminerons avec les hauts lieux de prosélytisme (4) que sont certains lieux de culte et certaines prisons.

Le terrain associatif est tellement vaste qu'il n'est pas surprenant d'y retrouver des islamistes radicaux, voire des activistes.

Selon les paroles même d'un jihadiste8, « nous constituons donc des associations parce qu'on nous a toujours enseigné que c'est un moyen de pression non négligeable sur les intervenants locaux (...). Nous menons de front notre activité première, la propagation de l'islam, et nos activités subventionnées (lutte contre l'échec scolaire, animation de quartier, prévention de la toxicomanie) (...) ». A noter dans ces propos que la propagation de l'islam, la dawa, reste l'activité « première ».

L'histoire de l'Association Suresnoise d'Arts Martiaux (ASAM) est ancienne (l'ASAM a été créée en 1989) mais exemplaire. Au départ, un ex-champion de France de boxe thaï, d'origine algérienne, se voit récompensé de son titre par la municipalité suresnoise par l'attribution d'une salle de sport et d'une subvention. L'individu, étant novice dans le milieu associatif, délègue ses pouvoirs au sein de l'association à des « grands frères » pensant se décharger des taches purement administratives.

En fait, la gestion lui échappe totalement et la salle devient un lieu de recrutement et de prosélytisme. Ainsi, avant chaque entraînement, une prière est récitée par l'un des animateurs. Des tracts à consonance anti-occidentale et anti-française sont distribués. Il y a également une « épuration » au sein des licenciés (les jeunes récalcitrants, les noirs ...). Finalement ne restent que les pratiquants les plus déterminés et les plus assidus. Ces derniers constituent des « groupes » qui interviennent physiquement, dans la région de Suresnes, sur ce qu'ils jugent illicite en islam.

Deux enseignements sont à retenir. D'une part, l'objet initial de l'association est très éloigné de l'islam. Ainsi, on peut retrouver ce type d'associations dans tous les domaines de la vie (soutien scolaire, sport, aide à la femme...). D'autre part, l'attitude des pouvoirs publics, les élus locaux essentiellement, peut sembler discutable. L'ASAM a vécu grâce à l'argent public, sans pour autant faire l'objet d'un contrôle plus ou moins poussé. L'exemple sartrouvillois est également éloquent9 : après les émeutes de 1991, l'argent coule à flots et les subventions sont gracieusement distribuées. Les équipes municipales successives auront tendance à privilégier les associations radicales, meilleures garantes de la paix sociale. Cette tendance à « acheter » la tranquillité et à raisonner à court terme pourrait s'avérer une erreur stratégique dans les années à venir. En effet, des contingents importants de jeunes subissent le prosélytisme des islamistes radicaux par le biais associatif.

Au cours de notre enquête de terrain, deux associations ont retenu notre attention.

Pour conclure sur les associations, il faut signaler les difficultés techniques de suivi de ce secteur. Du fait d'un régime juridique très libéral, les associations pullulent. Ajoutons qu'il n'y a pas de fichier centralisant les informations (les fichiers des associations sont répartis sur les différentes sous-préfectures). Toutes ces raisons font que la surveillance du milieu associatif est très délicat, même pour les pouvoirs publics11. Il constitue pourtant un terrain d'action privilégié pour les islamistes radicaux.

Nous examinerons les messages véhiculés et leur perception (b) mais aussi les modes de distribution (a).

Les ouvrages sont distribués essentiellement de deux manières : librairies spécialisées et lieux de culte.

A Paris, il existe un haut lieu de diffusion : la rue Jean-Pierre Timbaud (Paris, 11ème). On y trouve beaucoup de librairies, qui disposent à peu près toutes du même catalogue. Nous avons fréquenté au cours de ces six mois d'enquête, la librairie « El-Najah » (93 rue Jean-Pierre Timbaud).
L'enseignement majeur à tirer de cette expérience réside dans la méthode de vente. La démarche adoptée n'est pas une démarche commerciale mais une démarche prosélyte. Par exemple, le vendeur nous a cédé un ouvrage à 3,80 EUR au lieu de 8 EUR. Selon les circonstances, le prix aurait pu être encore plus bas.
Cette méthode qui relève de la dawa, assure une diffusion efficace.

A noter que l'ouvrage en question ne porte aucun ISBN et semble être une reproduction.

Il faut d'abord dire que les ouvrages qui circulent ouvertement, qui sont vendus publiquement représentent la majeure partie des publications en France.
Généralement, le contenu peut être qualifié de « républicain ». Il reste dans les limites de la légalité. Les ouvrages « sulfureux » restent dans la clandestinité et ainsi dans la confidentialité. En fait, peu de personnes les lisent.

Le problème va résider dans la circulation de l'information : un ouvrage « normal » peut devenir le vecteur d'un message très radical.
Le meilleur exemple réside dans l'ouvrage de Al Djazairi, « La voie du musulman » (édition Ennour, 1999). Ce livre est présent dans nombreux lieux de culte et il est largement diffusé en librairie. Il est considéré comme un « must » pour tous les musulmans. Le message véhiculé peut être qualifié de modéré. Cependant, le chapitre sur le jihad comporte quelques passages plus « intenses ». On peut ainsi lire aux pages 371 et 372 : « il est du devoir des musulmans, (...) de se doter de toutes sortes d'armements et de se perfectionner dans l'art militaire, (...) défensif, mais aussi offensif, pour que le Verbe de Dieu soit le plus haut (...), de fabriquer tout genre d'armes, même au détriment de la nourriture, de l'habillement et du logement dont on peut se passer. Alors le djihad sera accompli dans les conditions les plus satisfaisantes ».
La lecture complète de l'ouvrage permet de relativiser ces propos. Cependant, le mode de diffusion du message ne permet pas cette relativisation. On a pu observer un cheminement intéressant, qui peut servir de modèle de compréhension : généralement, un lecteur prend l'ouvrage et lit la partie qui l'intéresse (par exemple en attendant la prière). Il raconte sa lecture à ses amis qui à leur tour en parlent à leurs amis, etc. Cette transmission orale de la « connaissance » pousse à la concision et efface les nuances. Tout cela favorise la radicalisation du message. On a ainsi pu observer sur les lieux de prières visités que l'ouvrage en question était perçu par un certains nombre de fidèles comme un appel au jihad, alors que le message originel n'est, sans doute, pas celui-là.

A la différence des publications évoquées précédemment, les sites internet vont pouvoir véhiculer des messages très radicaux et même illégaux.

Certains sites en langue anglaise peuvent illustrer ces propos. On signalera ici (exemples parmi tant d'autres !) :

Cependant, du fait du barrage de la langue, ces sites n'ont qu'un impact très réduit auprès des jeunes de banlieues (avec la réserve importante du processus de transmission de « la connaissance » évoqué précédemment).

Les sites francophones ont un impact beaucoup plus important.

Il y a d'abord les sites recommandés au sein des lieux de prière que nous avons fréquenté (essentiellement à Levallois) :

Ces sites restent dans la sphère religieuse. Il délivre le message standard de la mouvance « salafiste légaliste ».

D'autres sites sont beaucoup plus radicaux et poussent à l'activisme :

Ces sites véhiculent des messages radicaux mais incitent également à s'engager dans le jihad, à basculer dans l'activisme.
On peut ainsi se procurer, à partir de « stcom.net », un guide pratique intitulé « Comment m'entraîner pour le jihad » (cf. annexes).
Cependant, le fait qu'Internet véhicule des messages extrêmes ou illégaux n'est pas une nouveauté. De plus, ceci n'est pas très contrôlable. Ce qui est plus « choquant », c'est l'indice de connaissance dont jouissent ces sites. Le meilleur exemple est « stcom.net ». La publicité (involontaire) faîte pour ce site après les évènements de septembre 200112 lui aura beaucoup profité.

Enfin, Internet permet de mettre en lumière des connexions inattendues. Ainsi, le site « Radio Islam » (www.abbc2.com) créé et animé par Ahmed Rami, ancien officier de l'armée marocaine, mêle islamisme radical et révisionnisme d'extrême droite, la cible commune étant le peuple juif. C'est l'alliance « du vert et du brun ».

Nous étudierons les lieux de culte (a) ainsi que les prisons (b).

Cette analyse repose en grande partie sur l'enquête de terrain menée dans le premier semestre de l'année 2002. Celle-ci nous a permis d'évoluer au sein de deux lieux de culte, à savoir :

Nous avons pu observer dans ces lieux de culte une organisation en « cercles ». Il y a d'abord le noyau central constitué des personnalités fortes du lieu, c'est à dire l'individu qui mène la prière et fait le prêche (la khotba) du vendredi mais aussi la personne qui procède à l'appel à la prière. Les responsables de l'aumône légale (la zakat) font également partie de ce noyau central.
Autour de ce noyau, on trouve ce que l'on peut appeler le premier cercle, c'est à dire les fidèles qui sont directement dans la ligne politico-religieuse de l'imam. Ils font de ce lieu leur point d'attache principal, si ce n'est exclusif.
Le deuxième cercle est constitué de fidèles qui se sentent proches du discours tenu mais qui restent assez libres pour aller dans d'autres lieux de culte, au gré des besoins et des circonstances.
Enfin, il y a les pratiquants qui ne sont là que pour des raisons « matérielles » (proximité essentiellement) et qui ne prêtent aucune attention à la ligne directrice de l'équipe dirigeante, c'est à dire le noyau central.
Il faut donc se méfier quant à la qualification des lieux de culte : cette qualification est en fait la traduction de la ligne donnée par la direction, l'imam principalement. La réalité est plus complexe : un lieu de prière est plus ou moins « homogène » au niveau doctrinal.
Pour illustrer ce propos, on peut se pencher sur le cas de la mosquée de Levallois Perret. L'imam tient un discours purement salafiste. De nombreux fidèles le sont également. Cette mosquée peut donc être qualifiée de salafiste. Cependant une part non négligeable d'habitués tient un discours différent. Certains « oscillent » même entre ce lieu de culte et la mosquée de Paris ! Ces nuances sont difficilement perceptibles de l'extérieur. Elles sont pourtant essentielles car elles déterminent les rapports de force.

En effet, les lieux de cultes semblent représenter des places de pouvoir. En tant que telles, ils sont l'objet de luttes acharnées. Avoir la direction d'une mosquée représente beaucoup. Il y a donc des prises de pouvoir plus ou moins « énergiques ».
Nous avons été le témoin d'un processus que nous avons interprété comme une prise de pouvoir au sein de la mosquée Othman, rue Tolbiac.

Au départ, cette mosquée était tenue par l'AIAB (Associations Islamiques Africaines de Belgique). Lors de nos premières visites, nous avons pu observer qu'un groupe de fidèles, vraisemblablement d'origine nord africaine, se démarquait fortement des autres. Un membre de ce groupe mettait en garde les nouveaux venus contre la présence de fidèles « africains », ces derniers « apportant trop d'innovations dans la religion ».
Avec le temps, ce groupe devenait quantitativement plus important. Inversement, les fidèles « africains » se faisaient de plus en plus rares.
Ce processus s'acheva (?) avec la mise en place d'un nouveau meneur pour la prière, à savoir un jeune homme d'environ 25 ans issu de ce groupe. L'aménagement de la salle (boiserie, décorations...) a alors débuté. Enfin, à partir de septembre 2002, la salle devrait devenir un lieu de prêche le vendredi (ce qu'elle n'était pas jusqu'alors), prêche fait par le jeune homme en question. Il semble qu'il y ait bien eu prise de pouvoir au sein de ce lieu de prière.
Ce schéma est relativement connu, même s'il peut faire l'objet de quelques variantes. Ainsi, à Sartrouville, des salafistes ont pris le contrôle de la mosquée. L'imam, une fois en place, à fait venir des salafistes de différentes régions (Rouen, Beauvais...). Cette prise de pouvoir a été interprétée par les jeunes comme une intrusion dans la cité. Ces étrangers ont donc été éconduits. La logique de territorialisation est restée la plus forte. Néanmoins, la « doctrine » salafiste a survécu. Elle a été intégrée mais elle est désormais véhiculée par des « locaux »13.

Le processus observé à la mosquée Othman, rue Tolbiac, nous a semblé remarquable, cependant il nous manque certains éléments pour l'interpréter de façon plus précise. En effet, les individus qui nous ont semblé très actifs ont refusé de discuter avec nous. Cela révèle une autre caractéristique forte : la tendance « paranoïaque » de certains fidèles.

Un discours est fréquemment tenu au sein des lieux de prière : « tous les lieux de cultes musulmans sont surveillés en France (voire dans le monde !) ». Nous avons entendu de nombreuses fois ce type de propos. Ainsi, en petit comité, l'imam de Levallois encourage les fidèles à véhiculer une bonne image du musulman, afin de ne pas subir les affres de cette surveillance policière.

Le fonctionnement en réseau est également caractéristique des lieux de prière en France. Il faut d'abord signaler l'extraordinaire foisonnement de lieux de culte (mosquées mais également simples salles aménagées). Par exemple, là où le guide officielle de la ville de Sartrouville recense 0 lieu de culte musulman, le site « mosquee.free.fr » en dénombre 6. A noter que cette « prolifération » rend caduque la théorie de la « surveillance totale ».
Toutefois, ce qui peut apparaître comme désordonné ne l'est pas. Les grands courants militants structurent en réseau ces lieux de prière (le réseau tabligh, les réseaux salafistes ...). Ainsi, quand un fidèle de la mosquée de Levallois doit partir en déplacement, il demande à l'imam de lui donner l'adresse d'une salle qui reste dans la « bonne » ligne idéologique. Il y a des connexions, fondées sur les personnes, entre les lieux de culte. Par exemple, la mosquée de Levallois semble très proche du Centre Socioculturel Islamique de Longjumeau (CSIL). De la même manière, les informations vont circuler de mosquée en mosquée. L'exemple le plus frappant est celui des conférences par téléphone. Elles sont annoncées dans tous les lieux de prière proche au niveau doctrinal et l'information circule de façon efficace. Il faut ajouter à cela l'utilisation des sites et forums internet.
Ces conférences téléphoniques, au-delà du témoignage sur la bonne circulation de l'information, présentent également un intérêt quant au contenu.
Le schéma est toujours le même. Un cheikh moyen-oriental donne un cours par téléphone. Le fait qu'il vienne du Moyen-Orient et qu'il parle arabe a un impact très fort sur l'auditoire : cela impressionne beaucoup les jeunes. Ils le croient car il « sonne » plus authentique. A l'autre bout du fil, un traducteur fait son office. Le problème est que ce traducteur est finalement celui qui parle le moins mauvais arabe. La traduction n'est donc pas toujours à la hauteur et les nuances mises par l'auteur original disparaissent. Ensuite, les auditeurs transmettent aux absents les parties les plus fortes (souvent les plus radicales) du message. On retrouve le principe de la radicalisation par transmission orale.

Les prisons peuvent également constituer des lieux de prosélytisme intense. L'exemple de Khaled Kelkal, converti en prison, est là pour nous le rappeler.
Nous appuierons cette analyse sur un entretien avec un représentant de l'Union Fédérale Autonome Pénitentiaire (UFAP) à la maison d'arrêt de la Santé.

Le mot clé de la politique pénitentiaire française en matière de culte est l'égalité. Toutes les religions sont permises. Cependant, c'est à la direction de chaque établissement de définir les modalités d'exercice du culte. Ainsi, l'existence d'une salle de prière n'est pas obligatoire. Par exemple, il n'y en a pas à la maison d'arrêt de la Santé. Il en va de même quant au choix de l'imam. C'est à l'administration de l'établissement de le choisir s'il y a lieu. Ceci peut d'ailleurs poser problème en cas d'« erreur de casting ». On peut citer ici le cas de Lyon où l'imam choisi faisait des prêches très radicaux.

Le prosélytisme peut également émaner des détenus eux-mêmes. On peut distinguer deux cas. Il y a d'abord les détenus qui sont présentés avec l'étiquette « islamiste », ceux issus des coups de filet anti-terroriste par exemple. Le traitement de ces cas est relativement simple. On adopte une stratégie d'isolement. Le détenu est mis en cellule particulière, il fait ses promenades seul. Le but est de le couper des autres détenus, afin que ses idées ne circulent pas.
Le problème est plus délicat quand c'est un prisonnier de droit commun qui se fait le relais du prosélytisme islamiste. Là, l'administration pénitentiaire a plus de mal à le localiser, surtout s'il agit discrètement. Ceci demande donc une surveillance attentive mais aussi une formation du personnel (ce qui n'est pas le cas actuellement).

Un autre problème se pose : la gestion du passage de la maison d'arrêt à la maison centrale. Si la stratégie d'isolement fonctionne correctement dans les maisons d'arrêt, la maison centrale est beaucoup plus ouverte (en effet, les individus y purgent des peines de plus de cinq ans de prison). Les activistes islamistes sont donc au contact des autres détenus. La stratégie de prosélytisme prend alors toute son ampleur.

Cette stratégie se décompose en plusieurs phases. Tout d'abord, propagande à tout va, notamment pendant les promenades. Ensuite, on cible plus précisément. Les plus susceptibles de basculer sont les jeunes, plus fragiles en milieu carcéral. Les méthodes utilisées peuvent aller des remarques sur la vie quotidienne (prière, lecture...) jusqu'aux sanctions (violence physique, isolement...). A noter que ce caractère coercitif entraîne de nombreuses conversions de confort.
Là encore, l'attitude de l'administration pénitentiaire peut sembler discutable. L'objectif premier reste la « tranquillité » de l'établissement. Or les islamistes sont des détenus plutôt calmes et disciplinés. A ce titre ils sont assez bien vus par l'administration qui laisse plus ou moins faire.

Enfin se pose la question des vecteurs et des documents. Certains témoignages font état de cassettes audio et d'ouvrages extrémistes. A la maison d'arrêt de la Santé, seul le Coran est autorisé. Cependant, le courrier constitue une vulnérabilité non-négligeable. Des documents et des tracts peuvent pénétrer par ce biais. Le service de contrôle du courrier de la Santé est composé de quatre personnes, aucune n'étant arabophone. Ce problème ne semble pas être propre à cet établissement.

Le prosélytisme en prison est très préoccupant car ses cibles sont fragilisées et donc friables et influençables. Les messages radicaux bénéficient alors d'un impact décuplé. C'est tout le problème du cadre d'écoute de ces messages.

 

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8 « La tentation du jihad », David Pujadas et Ahmed Salam, JC Lattès, 1995.

9 SPA.

10 Secte islamiste noire créée en 1980, issue de la secte « Da'ar al-islam ». Prônant la purification de l'islam par la force, elle se manifeste de manière violente contre tous ceux qu'elle considère comme ennemis. Elle est dirigée par le Cheikh Mubarik Ali Gilani et son quartier général se situe à Lahore (Pakistan). Elle compterait environ 3000 membres et quelques 200-300 activistes. Elle est également active en matière de criminalité de droit commun (trafic de stupéfiants essentiellement).

11 SPA.

12 Voir par exemple « www.stcom.net », Le Monde, 18 septembre 2001.

13 SPA.