CHAPITRE III LE TRAFIC D'ÊTRES HUMAINS.

L'être humain, à l'état de nature, est sociable et adaptable. Il recherche le bonheur et la sécurité pour lui-même et sa famille. Héritière du judaïsme, l'anthropologie chrétienne lui confère une dimension sacrée, parcelle de la divinité qui l'habite, alors que la tradition grecque, à l'_uvre notamment dans les Églises pauliniennes des 1er et 2ème siècles, tendait au contraire à l'idéaliser. Selon Marx, son comportement social est déterminé par un ensemble de facteurs économiques qui s'exercent dans un cadre donné de rapports de production.

A ces visées anthropologiques porteuses de grandeur et de transcendance, les entités criminelles transnationales opposent une conception strictement marchande de l'homme : combien peut-il rapporter dans telles ou telles conditions?

Trafic de main d'oeuvre clandestine, gestion des carrières de vedettes du sport ou des variétés, prostitution, trafic d'organes : entier ou en pièces détachées, l'homme est d'abord une source de revenus.

 

Page précédente | Sommaire | Page suivante