Extrait de "Encore un pas…", Colonne Walter Alasia, Milan, janvier 1983.
2. De février à aujourd'hui Colonne Walter Alasia, si
tu es là, frappe un coup !
En février 1982, la Colonne W.A. a subi une dure attaque de
la contre-guérilla, qui a mené à l'arrestation de
dizaines de militants, surtout dans le Front de Masse.
(…) Tout de suite après février, la Colonne expulse de
l'Organisation quelques "camarades", coupables non de divergences politiques,
mais bien de graves incorrections politiques internes.
(…)
A partir de février, un débat stériele et statique
se déroule dans la Colonne qui, loin d'affronter constructivement
la reprise du travail dans les Brigades et dans les Fronts et la reprise
de la pratique sociale sur le territoire métropolitain, dans tous
les secteurs du Prolétariat Métropolitain, en dialectique
avec les autres Forces révolutionnaires, se fossilise sur les aspects
de méthode de travail et sur la demande de la part de certains camarades
d'enter, "ici et maintenant", dans le Parti-Guérilla, abandonnant
complètement le patrimoine historico-politique porté jusqu-là
par la Colonne Walter Alasia et les divergences d'analyse politique avec
le Parti-Guérilla, divergences qui, de touets manières, ne
reniaient pas un rapport dialectique constant avec celui-ci.
Malheureusement, cette situation stagnante ne se débloque qu'en
juin, avec la formation d'une nouvelle Direction de Colonne.
L'action de Lissone ouvre, en juillet 1982, la campagne de financement
de la Colonne et, "même si l'objectif de financement n'a pas été
atteint, la guérilla a été en mesure d'affronter victorieusement
la situation, à travers la capacité collective de s'organiser
sur le terrain de la guerre sociale, en déployant tout le patrimoine
d'expérience révolutionnaire acquis au cours de ces années",
(tract de revendication, Lissone).
Suit la chute de trois de nos camarades après une fusillade
avec les sbires, et la mort de l'un d'entre eux, le camarade Rico. La reprise
du débat et du travail des Brigades, sous la nouvelle Direction
de Colonne, provoque une importante croissance politique de touet l'Organisation,
sous la pousse du dépassement du néorévisionnisme
et de la tendance à une pratique sociale en dialectique avec le
saut au Parti, dans la recomposition du Prolétariat Métropolitain.
C'était là la tendance qui animait toute la Colonne à
l'ouverture de la Campagne d'automne, lorsque la contre-guérilla,
encore une fois par le biais d'un infâme (Marocco-, inflige une nouvelle
très dure attaque aux Forces révolutionnaires. Pour nous,
cette attaque se concrétise par la chute de la base de Cinisello
et des camarades de la Direction de Colonne et par la mort du camarade
Bruno.
Face à ses graves faits, notre critique-autocritique ne peut
pas être seulement "technique" et ne peut se résumer au fait
d'avoir continué à utiliser une base connue de l'exclu et
aujourd'hui infâme Marocco. Il est au contraire nécessaire
de faire une critique politique, dure, serrée, de la praxis politico-organisationnelle
de la Colonne : la tendance acquise vers le saut au Parti et à une
pratique sociale qui y corresponde, n'a pas réglé ses comptes
avec la situation logistico-organisationnelle de la Colonne, assez précaire,
assez faible, provoquant une incroyable inadéquation entre la "volonté
de faire" des camarades et la "possibilité réelle" de faire
dans cette situation.
On a aussi privilégié le politique sur le logistico-militaire,
alors qu'une Organisation communiste combattante clandestine doit savoir
équilibrer tous les aspect politico-militaires-organisationnels
de sa vie, non pour survivre, mais por croître, se renforcer, contribuer
effectivement au saut au Parti.
L'ingénuité et la "jeunesse" de la Colonne ont ensuite
donné la possibilité à la contre-guérilla,
au moyen de sa force centrale que sont les Carabiniers, d'arrêter
trois autres de nos militants au milieu de la rue.
Mais les défaites militaires ne nous abattent pas outre mesure.
Elles nous font plutôt réfléchir sérieusement
sur la nécessité de comportements clandestins adaptés
à la militarisation croissante dans la méropole : c'est l'intelligence
communiste qui doit semer l'ennemi et encercler les encercleurs !
La métropole est le centre de la guerre sociale que les prolétaires,
guidés par le Parti, développent quotidiennement, à
travers mille comportements antagonistes, au lon des milles lignes directrices
de combat, en mille feux de guérilla. C'est dans la métropole
que se déchaîne la guerre sociale antagoniste : c'est là
que nous sommes, présents, en reprenant l'offensive, de l'usine
à la prison et au territoire, où des millions de prolétaires
luttent pour la LIBERATION.
CONSTRUIRE LE PARTI COMMUNISTE COMBATTANT (1)
CONSTRUIRE LES ORGANISME DE MASSE REVOLUTIONNAIRES (2)
ACTIVER LES MOUVEMENTS DE MASSE REVOLUTIONNAIRES
DEVELOPPER LE SYSTEME DE POUVOIR ROUGE (3)
HONNEUR AUX CAMARADES TOMBES EN COMBATTANT POUR LE COMMUNISME
(1) : L'action de Lissone est une "expropriation" qui ne pu être
portée à terme et se conclu par une fusillade au cours de
laquelle un maréchal des carabiniers fut abattu. En représailles,
la Digos massacra de sang froid trois militants de la Colonne Walter Alasia
dans un bar de Milan une semaines après, tuant l'un d'entre eux
et blessant grièvement les deux autres.
(2) : Slogan des B.R.-P.C.C.
(3) : Slogan du P-GPM