SALE, AU SENS LARGE

A la suite de calculs macro-économiques extrèmement complexes, les experts estiment que l’argent sale, ou illégal, ou criminel - en tout cas clandestin - équivalait en 1993 à ± 2700 milliards de francs. Aux Etats-Unis, en 1992, 1600 milliards d’argent sale auraient ainsi été recyclés, malgré un système anti-blanchiment tres élaboré.

 GRIS, OU HORS-LA-LOI

C’est l’argent qui provient de fraudes et d’escroqueries diverses (aux dépends des banques, sur les marchés financiers, etc.); ou de l’évasion fiscale dans les pays développés, de la corruption politique et “commissions” diverses, ou encore de la fuite des capitaux et du marché noir (dans le tiers-monde).

 NOIR, OU CRIMINEL

L’argent noir est celui de la grande criminalité organisée (prostitution, extorsion, racket, jeux clandestins, etc.), du trafic illégal d’armes de guerre, mais surtout du narco-trafic. ce dernier poste représente, selon les experts, la moitié, au moins, du marché du blanchiment.

En Italie, le chiffre d’affaires illégal des mafias (Cosa Nostra, Camorra, Ndrangheta, etc.) est estimé pour 1992 à ± 90 milliards de francs; provenant du trafic des stupéfiants, du vol et de l’extorsion de fonds, du détournement de l’argent public, de la contrebande, etc.. Dans ce pays, ± 150 000 personnes seraient employées à des activités directement ou indirectement criminelles. [ Sources : instituts financiers officiels CENSIS, ISTAT].

Aux Etats-Unis, l’Institut économique Wharton estime que le chiffre d’affaires illégal de Cosa Nostra devant être de ± 270 milliards de francs en 1990 (trafic de stupéfiants, prêts usuraires, vol, proxénétisme, jeux clandestins, etc.) n