Elles s'appellent "SWIFT" - les initiales en anglais de "Société pour les télécommunications financières mondiales interbancaires" ou encore "CHIPS" pour "Chambre de compensation des systèmes de paiement interbancaires"; ce sont ces sociétés privées, belge pour la première, américaine pour la seconde qui gèrent le plus gros des transferts électroniques de fonds et des messages financiers qui les accompagnent.
Dès l'apparition de la première d'entre elles - SWIFT,
en 1973 - ces sociétés sont devenues d'indispensables outils
pour le commerce international. Et aujourd'hui, SWIFT comme CHIPS comptent
chacune plusieurs milliers d'abonnés et brassent chaque jour, entre
une centaine de pays, des sommes approchant les 1000 milliards de dollars.
Coté négatif, cette capacité de transfert à
la vitesse de la lumière de fonds sans limite et, jusqu'à
ce jour, sans identification probante du donneur d'ordre initial et du
bénéficiaire a fait passer le blanchiment d'argent de la
hache de pierre au hi-tech. Comme le dit un banquier : "pour le recycleur
d'argent noir, le transfert électronique de fonds représente
un formidable progrès. Un peu comme la machine à laver a
jadis libéré les ménagères de la corvée
de la lessive manuelle".