« Les décisions ne s’obtiennent pas du fait de discourir à leur sujet, mais du fait qu’est créée une situation et que sont appliquées des dispositions, au sein desquelles la décision est inéluctable et où toute tentative pour l’éluder revient en fait à la décision la plus grave ».
Martin HEIDEGGER

Le Salvador (Amérique centrale) étant ravagé par un nombre record d’homicides, son président a décidé d’employer les grands moyens face aux gangs, quitte à remettre en cause l’État de droit. Quelle stratégie ?
Avec quels moyens ? Pour quels résultats ?

D’abord, deux mots sur le Salvador, micro-État de l’Amérique centrale (deux fois grand comme le département de la Gironde…), 6,5 millions d’habitants et un extravagant taux d’homicides – plus de 100 pour 100 000 en 2015, encore plus de 20/100 000 aujourd’hui (Union européenne, moyenne, 2/100 000…). Au Salvador, sévissent deux méga-gangs, sortes d’armées criminelles plutôt féroces, la Mara Salvatrucha (M-13) et le Barrio Dies Y Ocho (M-18). Fin mars 2022, M-13 massacre 90 innocents en trois jours, pour provoquer le populaire président Nayib Bukele, élu sur un programme loi-et-ordre.

Sa réaction est foudroyante. On en était avant à ± 800 gangsters arrêtés par mois ; d’avril à fin juin 2022, 45 000 bandits sont jetés en prison, dans des conditions très dures – 11 000 par mois en moyenne, environ 1% de la population adulte du pays ! Depuis, le taux d’homicides s’effondre ; si la tendance continue, on en espère moins de 15/100 000 fin 2022, au plus bas depuis des décennies.

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