Six questions :

1) L’attaque du Hamas contre Israël s’est accompagnée d’une orgie d’images de violence, et pire, d’images de mise en scène sadiques. Beaucoup ont évoqué Daesh et ses vidéos. A quelles autres filiations peut-on penser ? Cartels ? Rap US ? Wagner ? Daesh ?

2) Que nous apprennent ces autres « filières » de vidéos violentes que vous évoquez ? Ces vidéos sont-elles efficaces « militairement » ou en matière de gestion des rapports de force ? Efficaces politiquement ?

3) Que savons-nous de l’impact relatif des images sur notre cerveau -et notamment des images choquantes voire traumatisantes- si on le compare à celui des mots et des discours ?

4) La glorification graphique de la violence avait disparu dans le monde et a fortiori en Occident depuis la 1ere guerre mondiale et les images de soldats la fleur au fusil. Que révèle ce retour fracassant sur le Hamas d’une part, et sur la manière dont le monde arabe s’en est emparé d’une autre ? Que dire enfin sur ceux qui en Occident les regardent et s’en réjouissent, ou les minimisent ?

5) Quel impact peut-on imaginer que ces images laisseront sur la perception du conflit israélo-palestinien ? Comme sur les fractures culturelles, religieuses ou ethniques spécifiques aux sociétés occidentales ?

6) Les nazis savaient que malgré l’antisémitisme, l’extermination des Juifs choquait, et encore plus en Europe de l’Ouest. Ils avaient gardé une forme de notion du Mal. Ils ont tout fait pour euphémiser et effacer les traces de la Shoah. Les Hamas, Hezbollah & consorts l’assument au grand jour. Et trouvent partout en Occident des militants auto-proclamés du Bien pour leur en donner quitus. S’agit-il d’une rupture anthropologique ?

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