A Strasbourg, le 11 décembre passé, Mehdi Chekatt sème la mort au très symbolique – Europe, christianisme – marché de Noël. La nuit même, le ministre de l’Intérieur et son secrétaire d’Etat sont face aux médias et à des Français traumatisés – un attentat de plus ! Une cible encore trop prévisible, cinq morts, 11 blessés. Or l’amateurisme des ministres trahit une sévère ignorance de ce qu’est le réel terroriste de 2015-2020.

M. Castaner, d’abord. Pas besoin d’expertise morpho-psychologique (l’art de chercher la personnalité sur les traits du visage) pour saisir que la brutale franchise n’est pas son fort. Mais cette négligente com’ visant à évacuer la patate chaude… « Rien n’indique, dit M. Castaner, que Chekatt ait été intégré dans un réseau ». L’hurluberlu Chekatt a piqué une crise sous le coup d’une arrestation, basta.

Pire encore pour Laurent Nunez – pourtant quinze mois durant patron de la DGSI, notre outil national antiterroriste « . « Prudence » ! dit M. Nunez – les motifs de Chekatt sont peu clairs…Ce radicalisé n’a jamais été connu pour des délits liés au terrorisme ». Autre essai de défausser Castaner-Nunez : d’un seul coup, un enragé sème la mort… Message subliminal : comment deviner ? C’est imparable, rien n’y aurait fait, etc.

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