MUGICA GARMENDIA Francisco "Artapalo"

Après la mort accidentelle de "Txomin", "Artapalo" s'est imposé comme l'incontestable numéro un d'Eta(m). Francisco Mugica, dit "Paco", "Paquito", "Ptaxi", "Ramon" ou "Yon" est né le 19 novembre 1953 à Villafranca de Ordizia (Guipuzcoa), dans la région du Gohierri, le berceau d'Eta. Sa première action n'est guère prestigieuse et consiste à voler une ronéo au séminaire de Saint-Sébastien ; en août 1973, il passe en France en compagnie de sa "novia" Maria Dolores Catarain "Yoyes", qui est née comme lui et la même année dans le même village. Devenu très vite membre du comité exécutif de l'organisation, il est impliqué dans l'assassinat de l'amiral Carrero Blanco et dans celui d'un sous-lieutenant de la Garde civile à Mondragon, dans la disparition de "Pertur", dans l'enlèvement de Javier de Ibarra et surtout dans le meurtre de son ancienne compagne "Yoyes", qui avait laissé Eta, le 10 septembre 1986. C'est ce "superclandestin", à l'aspect froid, voire glacé, qui supervise les commandos Bereis des poli-milis et passe en avril 1976 aux "milis", devenant dans la foulée le responsable de la captation, formation et coordination de tous les commandos et à ce titre l'ordonnateur des principales actions d'Eta depuis une dizaine d'années. Adjoint d'Eugenio Etxebeste "Antxon", déporté en Equateur, puis de "Txomin", "Artapalo" s'est maintenant imposé à la tête de l'organisation, avec ses deux adjoints José Antonio Urruticoechea Bengoechea "Jose Ternera" et Santiago Arospide Sarasola "Santi Potros". Les possibilités de négociation avec Madrid, entrevues avec "Txomin" sont aujourd'hui réduites, devant sa réputation de "dur" et son manque de vision politique ; pour lui, l'Espagne en est restée à la situation de 1975…


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