Le PKK et le narcotrafic
L'accusation est grave. Et les chefs du PKK eux-mêmes nient l'accusation de narcotrafic avec la dernière énergie, n'hésitant pas devant l'intimidation violente (occupations, déprédations, menaces physiques, etc.) pour interdire aux médias européens d'aborder ce sujet. Fuyons donc les affirmations non fondées, non vérifiées et non recoupées. Et procédons par étapes. Nous établirons d'abord qu'il y a bien un trafic massif vers l'Europe de stupéfiants du "Croissant d'Or", via la Turquie, les Balkans et l'ex-Bloc de l'est. Que ce trafic implique de nombreux ressortissants turcs, très souvent originaires du sud-est de l'Anatolie, ou "Kurdistan turc". Ensuite, que des sources impartiales (Interpol, National Criminal Intelligence Service (NCIS) britannique, polices d'Etats de l'Union Européenne) signalent que ces trafiquants opèrent en majorité au profit d’entités révolutionnaires ou séparatistes turco-kurdes - la plupart de ces "dealers-militants" étant liés au PKK. Nous démontrerons enfin que si l'affirmation "Le PKK se livre au narcotrafic" est simpliste, il existe en la matière une complicité indéniable, durable et mutuellement profitable entre le parti d'Abdallah Ocalan et des clans criminels kurdes comparables aux "familles" mafieuses siciliennes. Et qu'entre ces clans et le PKK les liens biologiques, politiques et crapuleux sont si étroits qu'il est vain de vouloir les distinguer.
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