N° 1 - YAMAGUCHI - GUMI : cette fédération basée
à Kobe est l’héritière d’une guilde de vendeurs ambulants.
C’est aujourd’hui l’entité criminelle N°1 du Japon (près
de 40‰ de l’effectif criminel total à elle seule) : ± 23
000 adhérents initiés, 750 clans affiliés; 92 cadres
dirigeants. Très hiérarchisée, pyramidale, elle est
implantée dans 80% des préfectures du Japon (mais elle est
peu présente dans l’agglomération de Tokyo). Comme Cosa Nostra/USA,
la Yamaguchi exerce une forte influence sur certains syndicats des ports
et docks japonais. Depuis la mort de son chef historique Kazuo “L’Ours”
Taoka, d’une crise cardiaque en juillet 1981, la Yamaguchi est souvent
secouée par des guerres de clans; son chef est Kazuo Nakanishi depuis
1985.
Année | Nombre de clans
(connus) |
Nombre de membres
(connus) |
1980 | 559 | 11878 |
1985 | 480 | 12884 |
1990 | 944 | 26170 |
1992 | 1380 | 22200 |
N° 3 - INAGAWA KAI : fédération centralisée et hiérarchisée (18 grades différents...). Basée à Tokyo et implantée dans 20 préfectures japonaises, elle est semblable dans sa forme à Cosa Nostra de Sicile. Elle compte ± 6700 membres regroupés en 313 clans. Son chef bientôt octogénaire est Kakuji Inagawa et son successeur Chihiro Inagawa, 52 ans en 1994. originalité : la présence de coréens - 18 “capi” sur 90 - dans la haute hiérarchie de la “famille”.
TOA YUAI JIGYO KUMIAI, ou “Union pour l’Amitié et l’Entreprise
en Asie de l’Est” : présente dans 20 préfectures du japon,
cette “famille” extrèmement secrète et mal connue s’appelait
Tosei Kai jusqu’à 1979. On estime qu’elle a un peu plus de 800 membres
regroupés en 6 clans et compte dans ses rangs de nombreux coréens
émigrés au Japon. Très active dans le trafic des amphétamines
en Asie comme aux Etats-Unis - cette “famille” serait dirigée par
un mystérieux “parrain”, un homme d’affaires japonais milliardaire
possédant de gros intérêts en Amérique du nord.