Trouvant leur origine dans la société féodale japonaise, les Yakusas remontent de façon vérifiée à plus de trois siècles. La base du vocabulaire Yakusa est la suivante :
Yakusa - terme employé par le “milieu” : Ya - Ku - Sa, les chiffres 8, 9 et 3 : la main perdante dans un jeu de cartes nommé Hanafuda; dans un sens imagé, les “loosers”, les hors caste.
Boryokudan : terme policier; désigne les groupes organisés violents.
• Les fédérations :
Rengo : coalition (“Sumiyoshi Rengo”); Gumi : bande (“Yamaguchi Gumi”);
Kai : association (“Inagawa Kai”).
• Les groupes de base :
To : société; Ikka : “famille” au sens mafieux; Kumiai
: association; Ke : maison de...; Kumi : groupe.
• Les individus :
Le chef : Oyabun; chef délégué : Daigashi; héritier
désigné du chef : Wakashugashira (“chef des jeunes”); les
membres de base : Kobun (les fils); les nouveaux : Kyodabun (frère
cadet); les “apprentis” : Sanshita; etc.
Les “familles” - Ikka - sont très hiérarchisées; la règle y est l’obéissance absolue. Comme la mafia, les Yakusas possèdent un code de comportement, des rites initiatiques, une omerta et toute une symbolique renvoyant à leur longue histoire. Chaque nouvel adhérent a un parrain et est présenté à la communauté par un médiateur.
Chaque noyau criminel contrôle un territoire bien défini;
sur celui-ci, chaque “initié” mène ses affaires à
sa convenance, dans le respect des règles de la “famille”. Il verse
à cette dernière une contribution mensuelle, un système
(appelé Jonokin) de “cadeaux” faits à la hiérarchie
de la “famille” à l’occasion de fêtes, de cérémonies,
etc. Dans une Ikka importante, la base fournit au sommet de 10 à
20 millions de francs par mois...