Cette ébauche de cartographie de la cybercriminalité met en évidence la nécessité de déterminer l'échelle de la menace, les motivations et des profils des acteurs et la dangerosité des actions. Les frontières dans le cyberespace sont aujourd'hui difficilement identifiables face à la multitude des incriminations des modes opératoires et des acteurs:
De la petite délinquance
en col blanc qui apparaît sur ce nouvel outil ( vol, contrefaçon,
petite arnaque, ...), aux possibilités de désinformations,
de rumeurs qui sont susceptibles de nuire aux structures étatiques
et privées, jusqu'au redéploiement sur Internet des activités
des organisations criminelles. Ces organisations tirent profit des capacités
du réseau pour ouvrir des nouveaux marchés, inaugurer des
nouvelles méthodes de travail des activités de cybercriminalité
( contrefaçon, blanchiment, ...).
Mais au-delà
d'une graduation de la menace et des risques, il n'est pas inutile de souligner
que le cyberespace est en perpétuelle mutation, les acteurs sont
mobiles, s'adaptent et contournent les obstacles. Par conséquent,
la cartographie de la cybercriminalité doit être conçue
comme une représentation en mouvement et dynamique. Ce travail de
projection nécessite une mise à jour fréquente afin
de mesurer les effets positifs ou négatifs des actions des organismes
internationaux de lutte contre ces phénomènes . La cartographie
répétitive va permettre aussi de faire apparaître les
évolutions de cette cybercriminalité , la disparition d'un
certain type de délits au profit d'autres .