Enfin, une « culture de voyou » gagne
les zones hors-contrôle
En juillet 2001, la Croix-Rouge emmène des
ados du quartier des Pyramides (Evry, 91) en vacances en Savoie. Classiquement,
les aînés réduisent les benjamins en quasi-esclavage. Protestation
des moniteurs (eux-mêmes enfants d'immigrés). Les caïds s'indignent
: c'est comme ça, à la cité. Pourquoi leur interdit-on une
pratique usuelle sur « leur » territoire ? Une monitrice houspille
deux filles de la Pyramide. Réaction d'un caïd : « parle-pas
comme ça à mes meufs ». Notez le mes. Ce
langage est clairement celui d'un proxénète - encore en herbe, espérons-le.
Caïdat, culte du fric et du luxe, filles réduites
en esclavage par les gangs : comment expliquer alors la fascination qu'exerce
cette très criminelle « culture des cités », forme extrême
du capitalisme le plus avide, sur quelques journalistes ou sociologues fort à gauche,
grands moralistes et pro-féministes ?