Un chapitre qui pourrait aussi s’appeler : quand une guérilla dégénérée tient en otage le plus grand pays d’Europe. Qu’on en juge.

L’Allemagne, “front” prioritaire du PKK

C'est en Allemagne que le PKK a implanté sa centrale ("Front européen"), sous le nom de "ERNK - représentation en Europe"; d'abord légale puis, depuis sa dissolution en novembre 1993, clandestine. Selon le ministre allemand de l’Intérieur, le PKK comptait en 1987 un millier de militants actifs en RFA. Ainsi que de nombreuses structures satellites : ERNK, syndicat des travailleurs patriotes kurdes, associations de jeunes, de femmes etc. - sans oublier un redoutable service "sécurité - contrôle - renseignement". Il disposait alors de bureaux à Cologne, sa “capitale”, ainsi qu’à Mayence, Offenbourg, Russelheim, Olderburg, Dortmund etc. . (1) Dès cette époque, ce pays était divisé en 5 régions, puis en 17 districts, enfin en quartiers ayant tous un responsable désigné. Aujourd'hui les activistes du PKK seraient plus de 7500 en Allemagne, pour un vivier de sympathisants actifs estimé à ± 50 000 personnes, soit un peu plus de 10% de la communauté kurde. Selon un rapport du service de sécurité intérieur de la République fédérale (Office de protection de la constitution), publié en août 1995, le racket sous toutes ses formes aurait rapporté ± 105 millions de Francs) au PKK en 1994.
 

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(1)  En Europe, le PKK se dissimule derrière un transparent “Comité du Kurdistan” disposant de bureaux à Paris (dissous en novembre 1993), Bruxelles, Belgique; Bâle, Suisse; Londres, Grande-Bretagne; Cologne, Allemagne (dissous en novembre 1993), Vienne, Autriche; Copenhague, Danemark; Athènes, Grèce; La Haye, Pays-Bas; Madrid, Espagne; Nicosie, Chypre.