La criminalité organisée jamaïquaine : définitions, présentation
 
 
                                                                                                         La Jamaïque  

Ile des Caraïbes, 10 990 Km2 
Indépendante depuis août 1962 
Population (1995) : ± 2 574 000 hab. 
Capitale : Kingston, ± 850 000 hab. 
Eventail ethnique : africains, ± 77%; métis, ± 15%; asiatiques, ±5%; blancs, ± 3%. 
PNB par hab. : 1400 dollars US (1995) 
Dernières législatives (30 mars 93), sur les 60 sièges du parlement : 
 . People's National Party (Parti National du Peuple, PNP, gauche) : 52  sièges 
 . Jamaican Labour Party (Parti Travailliste de Jamaïque, JLP, libéral) : 8 sièges 
Diaspora jamaïquaine : ± 2 millions d'émigrés, Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne. 

 

Kingston

Selon la police locale (Jamaican Constabulary Force), Kingston et ses banlieues comptaient en 1994 ± 55 "posses" (1) , soit au total ± 3500 gangsters. Au centre et à l'ouest de la capitale, une succession de bidonvilles et d'HLM délabrés, les cités-ghettos de Trenchtown, Rema, Denham Town : noms familiers aux amateurs de reggae. Lieu stratégique : les docks de Newport West, fief des gangs JLP, vitaux pour le narcotrafic. Lieu symbolique : le cimetière de Maypen, où la plupart des tombes sont celles d'hommes de 18 à 25 ans...

Dans ces bastions politico-criminels inexpugnables, soit du JLP, soit du PNP, vit - d'abord de la narco-économie - un lumpen-proletariat violent, auto-baptisé "the Sufferers" (les victimes, ceux qui souffrent). Partant de ces fiefs, les gangs dirigent un intense trafic de stupéfiants, jusqu'à New York, Toronto, ou Londres.

(1) Voir paragraohe suivant une définition de ce terme et une présentation des gangs jamaïquains.

retour | suite