La chimie de la cocaïne passe par 4 stades :
- La pâte-base, qui se fait à proximité même
du lieu de la récolte, par piétinement des feuilles trempées
dans une solution acide, dans un puits creusé en terre, aux parois
recouvertes de bâches plastiques. Il faut pour produire 1 kilo de
pâte-base 11 litres de kérosène, 4 kilos de chaux et
1 litre d’acide sulfurique.
- L’agua-rica (Eau riche, en alcaloïdes), qui se fait dans un
second puits, par addition de carbonate de soude, de kérosène
et d’acide sulfurique. Il faut 37 litres d’agua-rica pour faire ±
1 kilo de cocaïne-base
- La cocaïne-base, elle, se prépare en laboratoire, grâce
à un processus de décantation et de filtrage qui implique
l’usage de bicarbonate de soude, permanganate de potasse et d’acide sulfurique,
- Dernier stade : la réalisation de chlorhydrate de cocaïne.
Au laboratoire toujours, on dissout la cocaïne-base dans l’éther
ou l’acétone et on précipite cette solution dans l’acide
chlorhydrique; après séchage reste le produit final : des
cristaux de Cocaïne HCL.
Les quantités. Suivant la richesse en alcaloïde de la plante
et la sophistication des “chimistes”:
- FORTE : ± 1 tonne de feuilles de coca peut donner 21 kilos
de pâte-base; donc 7 k. de cocaïne HCL.
- FAIBLE : ± 1 tonne de feuilles de coca peut donner 5 kilos
de pâte-base; donc 2 kilos de cocaïne base; donc 1, 7 k. de
cocaïne HCL.
Au total, un ha. de cocaïer donne entre 6 et 9 kilos de cocaïne
HCL par récolte. Un “grand” laboratoire colombien peut produire
de 6 à 7 tonnes de cocaïne HCL/mois. Un laboratoire péruvien
“moyen” peut produire jusqu’à 200 kilos de cocaïne-base/jour.