Le Département international du FPLP
 
Ce département, ci-après DI, est fondé en fin 1978 ou début 1979 pour superviser les relations internationales du Front; il édite "Democratic Palestine", une revue bimestrielle en langue anglaise et gère les contacts avec des groupes comme le KAK danois. Le DI est l'oeuvre de trois hommes :
 
. Abou Ali Mustafa, N°2 du FPLP et, durant près d'une décennie, son représentant au sein du Comité exécutif de l'OLP; il supervise les opérations internationales au sein du Bureau Politique du FPLP;
 
. Tayssir Qoba'h "Abou Ali", ancien cadre du COSE ayant vécu avec Haddad entre Aden et Bagdad; membre du BP du FPLP dans les années 70, c'est l'un des rares rescapés du catastrophique détournement d'avion d'Entebbe. Il succède à Marwan al-Fahoum (ci-après) à la tête du DI, au début des années 80;
 
. Marwan al-Fahoum, qui gère directement le DI jusqu'en 1981, année où il prend la direction de l'appareil de sécurité du Front. C'est lui qui restructure pour le FPLP les réseaux Haddad, de Stockholm à Beyrouth, en passant par Copenhague, bien sûr, mais aussi par Berlin-Est, Sofia, etc. Al-Fahoum a été l'un des premiers opérateurs et l'un des plus sûrs, du COSE. Il est marié à une suédoise, Saïma Johnsson, dont la carte de visite est retrouvée dans les papiers de Michel Moukharbel, supérieur hiérarchique de "Carlos" avant d'en être la victime. A l'époque (1973-75) S. Johnsson sert d'intermédiaire entre le FPLP-Proche-Orient et le COSE-Europe, notamment avec Basil al-Kubaïssi, précédemment professeur à l'Université américaine de Beyrouth et responsable des opérations COSE en Europe (abattu par un commando israélien, à Paris, en avril 1973). Fahoum et son épouse assurent notamment la logistique d'une attaque combinée COSE-Armée rouge japonaise sur une raffinerie de Singapour en janvier 1974.
 
Mais si le DI du FPLP gère le KAK depuis la fin des années 70, les contacts noués par ce dernier avec des extrémistes palestiniens remontent à une décennie plus tôt, au moins.
 
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