"PALESTINE"


Nom officiel: Etat de Palestine
Continent: Asie
Population: au total: +/-5 M.

- territoires occupés:
. Cisjordanie: +/- 930 000
. Gaza: +/- 560 000
- Israël: +/- 640 000
- Jordanie: +/- 1,2M.
- Liban: +/- 350 000
- Koweit: +/- 350 000
- Syrie: +/- 280 000
- autres (pays arabes): +/- 570 000
- autres: +/- 200 000

Chef de l'État: Yasser Arafat
Ligue arabe: oui (statut de membre plein en 1976)
Organisation de la conférence islamique: oui (membre plein)
Liens avec la République islamique d'Iran: ambassades

% de non-musulmans: +/- 20 %
- ventilation: chrétiens, orthodoxes en majorité
% de musulmans: +/- 80 %
- vent. /100: sunnites shaféites dans l'ensemble



Le mouvement islamiste palestinien actuel doit son développement à des événements récents (guerres de 1967 et 1973, Révolution islamique d'Iran, absence de résultats visibles du combat mené par les nationalistes palestiniens regroupés ou non dans l'OLP), mais il existe depuis les années 20. Mieux: le véritable "père" de la lutte armée, dont la popularité s'étend de la gauche radicale palestinienne aux cercles les plus fondamentalistes, est un islamiste, Ezzeddine al-Qassam.

Ce "chef symbolique" du combat palestinien, pour reprendre une expression d'Abou Nidal, est un alim, un religieux sunnite syrien, né en 1871 dans une famille d'agriculteurs d'un village montagnard proche de Lattaquié. Prêcheur, enseignant, il professe un moment à l'université al-Azhar du Caire. Au début des années 20, il participe aux émeutes anti-françaises du nord de la Syrie, dont le moteur est alaouite. C'est là qu'il acquiert son expérience de la lutte armée. Un tribunal français l'ayant condamné à mort par contumace, il s'établit à Haïfa, en Palestine, et y enseigne dans une école coranique.

Devenu le chef de l'association islamique locale, il forme, à partir de 1925, des cellules dans la population déshéritée de Haïfa: paysans sans terres, ouvriers au chômage, etc. Objectif: mener la lutte armée pour chasser l'occupant britannique et lui interdire ainsi de transférer le pouvoir aux sionistes.

Son groupe, fort de 200 militants à son apogée, préfigure très exactement les mouvements palestiniens apparus à la fin des années 60. Son état-major compte 5 commandements:

· Préparation du peuple à la révolution (on dirait aujourd'hui agit-prop).

· Entraînement militaire.

· Renseignement.

· Logistique.

· Relations extérieures et propagande à l'étranger.

Ses combattants se donnent le nom de moujahidines et agissent en unités, signant leurs opérations - déjà: al-Jihad.

A partir de 1932, ils harcèlent les colonies sionistes de la région de Haïfa-Janine. En 1935, al-Qassam crée un maquis en Samarie, vite repéré par les britanniques. Le 20 novembre, ceux-ci donnent l'assaut à son PC et le tuent. Sa mort déclenche des représailles réciproques et finalement l'insurrection palestinienne de 1936.

Le mouvement islamiste palestinien contemporain doit sa naissance aux Frères musulmans (FM) égyptiens. Leur présence en Palestine est ancienne: c'est peu après la fondation des FM, en 1928, que le propre frère de Hassan al-Banna vint y fonder les premiers groupes locaux. Par la suite, les FM égyptiens participèrent aux combats de 1948 et, après la défaite arabe, les Frères des unités égyptiennes en garnison à Gaza contribuèrent à y enraciner le mouvement. Deux des fondateurs du Fatah, Yasser Arafat et Khalil al-Wazir "Abou Jihad", ont fait leurs premières armes sous l'égide des Frères égyptiens. Entre 1950 et le début des années 70, les islamistes palestiniens évoluent dards la dispersion. Cette situation s'explique par un contexte différent en Cisjordanie et à Gaza. Hussein de Jordanie laisse les Frères s'implanter ouvertement dans les territoires palestiniens qu'il contrôle, et noue avec eux une alliance contre les communistes et les nationalistes de gauche (nassériens, bassistes). Seule condition: interdit de prôner la lutte armée contre Israël à partir de Jordanie ou de Cisjordanie. Cette timidité des FM palestiniens leur vaudra un discrédit durable au sein des éléments activistes de la population des territoires occupés. A Gaza, sous occupation égyptienne jusqu'en 1967 et dès le règne de Farouk, les Frères sont contraints à la clandestinité. Après une brève éclaircie, de 1952 à 1954, les choses vont de mal en pis sous Nasser et la répression est souvent féroce.

A cette époque, la scène islamique palestinienne est divisée en trois tendances: le Parti de la libération islamique d'abord; celle qui donnera naissance au Jihad de Palestine ensuite; celle qui fondera HAMAS (voir plus bas), enfin. Ces derniers, les plus proches des FM égyptiens, se consacrent surtout, discrètement, à leur mission sociale et éducative. Mais tous restent intransigeants sur un point: toute la terre de Palestine appartient à l'Islam et devra lui revenir un jour.

A la fin des années 70, donc, deux lignes s'opposent au sein des FM palestiniens: la majorité, le futur DAMAS, estime nécessaire d'attendre la formation de la "génération du Jihad" pour ouvrir les hostilités; il faut d'abord, selon elle, détruire l'ennemi intérieur, l'infidélité - représentée par les laïcs palestiniens, OLP en tête - avant de s'en prendre à l'ennemi extérieur, Israël. Inutile de dire que les services israéliens ne font rien pour gêner les propagateurs d'une doctrine aussi intéressante pour eux... Résultat concret: il y avait 70 mosquées à Gaza en 1967; on en compte plus de 150 aujourd'hui.

La minorité - le futur Jihad de Palestine, ou Jihad-Beit ul-Moqaddas (la Demeure sacrée, nom coranique de Jérusalem)- a une position différente. Selon elle, la question palestinienne est décisive pour la renaissance islamique entière. Israël est au centre du défi occidental au monde musulman: faire face au processus d'occidentalisation et de désintégration de l'oumma, disent ces minoritaires, c'est d'abord et avant tout combattre Israël. Pendant cette longue période de gestation, les minoritaires restent délibérément dans le flou. Ils s'appellent les Indépendants (al-Mustaghiloun), ou encore Association islamique. Trois événements pratiquement simultanés, à l'échelle historique, les poussent à l'action: la Révolution islamique en Iran (début 1979), l'invasion de l'Afghanistan par les Soviétiques (fin 1979) et le départ de l'OLP du Liban, suite à la poussée israélienne du printemps 1982, qui les laisse face à un vide immense. Dès la victoire islamique en Iran, les autorités de Téhéran, qui n'aiment guère Yasser Arafat, tentent de découvrir des Palestiniens plus musulmans. Le régime iranien sera ainsi derrière la formation d'un groupe palestinien, notamment dirigé par Zia al-Hammasi, habitué, depuis 1983, des conférences et réunions pro-iraniennes.

En juillet 1983, un jeune colon Israélien est poignardé dans le centre de Hébron. Les 3 auteurs de l'opération sont capturés en octobre et se revendiquent du Jihad. Le 15 octobre 1986, un commando de la Légion du Jihad islamique jette une grenade sur des soldats israéliens de la brigade Guivati non loin du mur des Lamentations: 1 mort, 69 blessés.

Mais c'est l'Intifada qui plonge les groupes islamistes palestiniens dans l'actualité, au dernier trimestre de 1987. Le soulèvement éclate d'ailleurs dans leur fief de Gaza - la plus forte densité humaine de tout le Proche-Orient; une population à97% sunnite. Dès septembre, l'agitation de développe à l'université islamique locale, sous l'impulsion d'un jeune alim (39 ans à l'époque), Abdulaziz Odeh, ancien étudiant en Egypte et disciple de Seyyed Qotb. Arrêté en 1985,;1 vient de purger une peine d'un an de prison. La répression israélienne entraîne une riposte de la branche armée du Jihad-Beit ul-Moqaddas, la Légion du Jihad islamique: en octobre, un officier du Shin Beth est assassiné par le Commando Khaled Ibn al-Walid (le général qui conquit Damas à lilslam au Vile siècle). Lors de l'affrontement, 4 moujahidin du Jihad sont abattus, ce qui entraîne grèves massives et manifestations. Les sermons incendiaires d'Abdulaziz Odeh lui valent d'être expulsé en novembre vers la Jordanie: émeutes à l'université islamique et dans les camps palestiniens les plus militants, Jabalyia, Rafah, Khan Younis, etc. Début décembre, l'agitation s'étend à la Cisjordanie. Entre le 8 décembre 1987 et le 5 janvier 1988, la première des vagues de l'lntifada fait 30 morts palestiniens. Les deux lors sont originaires de Gaza; 9 du seul camp de Jabalyia. Voilà l'lntiTada installée. Elle dure encore aujourd'hui.

Devant l'ampleur de la vague islamique, les mouvements palestiniens "laïcs" ont réagi rapidement, notamment le Fatah. Abou Jihad, qui était à l'époque son chef militaire, est basé à Amman entre l'automne 1983 et mai 1986. Il profite de cette proximité avec la Palestine pour aider, entre autres choses, à la mise sur pied de la Légion du Jihad Islamique. Le chef de la Force 17, Mahmoud Natour "Abou Tayeb", n'a pas voulu être en reste et a suscité ultérieurement, à partir de ses bases libanaises, un autre groupe activiste islamique nommé Les Croyants en la victoire de Dieu. Yasser Arafat, enfin, soulignant la participation d'éléments du courant islamique au 18e CNP d'Alger, en avril 1 987, fait entrer l'un de ses représentants, Abdurrahman al-Hourani, au secrétariat général du comité central.

Il y a à l'heure actuelle, 2 mouvements islamistes palestiniens importants: le Jihad islamique, RAMAS et un nouveau venu, le HizbAllah de Palestine.

Le Jihad islamique-Beit ul-Moqaddas

Il se forme au début des années 70, à Gaza, et apparaît pour la première fois publiquement, lors d'une diffusion de tracts, en mai 1987.11 regroupe des militants en provenance des FM locaux et des nationalistes déçus (du Fatah et même des ex-marxistes du FPLP). Ses principaux dirigeants sont:

· Cheikh Assad Bayoud al-Tamimi, né en 1925, à Hébron, en Palestine, co-fondateur en 1952 du Parti de la libération islamique (voir plus bas), ancien imam de la mosquée al-Aqsa, à Jérusalem, interdit de séjour en 1969 dans sa ville natale, où il enseignait depuis les années 50, pour agitation islamique; expulsé enfin de Jérusalem-Est l'année suivante vers la Jordanie.

· Cheikh Abdulaziz Odeh, né en 1948, originaire du camp de réfugiés de Jabalyia (Gaza), où il revient se fixer, en 1 981, après ses études islamiques au Caire. Expulsé en avril 1988 de Jordanie et vivant désormais au Liban, auprès de cheikh Sand Cha'aban (voir Liban, p. 147).

· Ibrahim Fathi Shaqaqi, laïc, issu lui aussi d'une famille de réfugiés. Nassérien dans sa jeunesse, il retourne à l'Islam après la défaite de 1967 et rejoint les FM. Doctorat en médecine en Egypte. Ouvre un cabinet à Jérusalem, et publie en 1979 Khomeini: /'autre solution islamique. Commandant militaire du Jibad, il est expulsé en août 1988 vers le Liban.

· Cheikh Yaakoub Karch, expulsé vers la Jordanie en 1979,

· Cheikh Mohamed Abou Tir, de Jérusalem.

Les cheikhs Karch et Abou Tir sont très proches du Fatah, et assurent, semble-t-il, les contacts entre les deux organisations.

Le porte-parole du Jihad-Beit ul-Mogaddas est le docteur Nadir al-Tamimi.

Tous sont fascinés par la Révolution islamique d'Iran, qui incarne à leurs yeux ce que le jihad a de plus noble et de plus exigeant et participent régulièrement aux réunions internationales révolutionnaires islamiques patronnées par Téhéran:

· Séminaire international sur l'État et la politique dans l'Islam, Londres, août 1983 (Tamimi).

· Séminaire international sur la Révolution islamique d'Iran, Londres, août 1984 (Tamimi).

· Sous le nom de Mouvement de libération de la Palestine occupée, des dirigeants du Jihad participent à la Conférence des mouvements HizbAllahi à Téhéran, en décembre 1987.

· En avril 1988, à l'occasion d'une réunion à Téhéran, des officiels iraniens font part à cheikh Tamimi et Ibrabim Abdul Ghani (un autre dirigeant du Jihad) du grand intérêt qu'ils portent aux mouvements islamistes palestiniens. Deux mois plus tard, le Jihad-Beit ul-Moqaddas demande par lettre une aide financière à l'ayatollah Hussein Ali Montazeri, alors en charge de l'aide aux mouvements frères. Ce dernier répond qu'un compte de solidarité avec les Mouvements islamiques de libération a été ouvert dès 1979 à la banque Melli de Qom (compte n° 7100) et que le Jihad de Palestine en profitera. L'ayatollah Montazeri lui donne également accès aux prestations de la Fondation des martyrs.

· Conférence internationale sur les Lieux saints (La Mecque et Médine), Saint Louis (Missouri), septembre 1988 (Odeh et Tamimi).

· En décembre 1988, le Jihad palestinien a participé à la Conférence internationale de soutien à l'Intifada, tenue à l'hôtel Carlton à Beyrouth-Ouest.

Son représentant, Ahmed Hassan Mouhanna, récemment libéré d'une peine de dix-huit ans dans les prisons israéliennes, voisinait à la tribune avec: cheikh Saïd Cha'aban, du mouvement Tawhid (voir p. 147); cheikh Ibrahim al-Amine, du majlis du HizbAllah libanais (voir p. 147), Mansour Hamdan, secrétaire général de l'organisation d'Abou Nidal au Liban; Ahmed Jibril, du FPLP-Commandement général: Abou Moussa, du Fatah-Intifada, etc.

Depuis la fin des années 70, et malgré les sentiments pro-iraniens de ses dirigeants, une coopération s'était instaurée à Gaza entre le Jihad et le Fatah d'Arafat, tous deux dans les plus mauvais termes avec les FM locaux. Une coopération très étroite même, quand le bureau militaire d'Abou Jihad (assassiné en avril 1988 à Tunis, sans doute par une unité israélienne) était implanté à Amman, d'où il dut partir en juillet 1 986. Au début de l'Intifada, une coopération plus ou moins bancale s'est instaurée entre le Commandement unifié et le Jihad, mais, depuis la fin de 1988, un rapprochement a été noté entre ce dernier et le Front du refus (voir, plus haut, la réunion au Carlton de Beyrouth). Un communiqué du Jihad d'avril 1990, publié dans l'hebdomadaire de Jibril parlait même "d'alliance" entre le FPLP-CG et le Jihad-Beit ul-Moqaddas.

Implanté surtout à Gaza, où il dispose de relais solides dans plusieurs dizaines de mosquées, le Jihad cherche à créer des cellules en Cisjordanie et à doter ses combattants, d'une formation militaire sérieuse. Il compterait à l'heure actuelle 500 activistes organisés par noyaux clandestins, et de 2 000 à 4 000 militants "légaux". Son quartier général est en Jordanie. Nombre de ses cadres ont été entraînés en Afghanistan, notamment dans des camps du Hizb e-Islami de Gulbuddin Hekmatyar (voir Kashmir, p.119 et s.).

Depuis 1983, le Jihad publie, à Nicosie, dans la partie turque de Chypre, une revue, Al-Islam wahfilastin et dispose à Jérusalem-Est d'un magazine "proche" de ses idées, Al-Nafir

En août 1990, après l'invasion du Koweit par l'Irak, cheikh al-Tamimi a publié une fatwa selon laquelle "celui qui combat sous le drapeau américain ou occidental ou qui facilite les opérations de ces derniers est un apostat, un valet des infidèles". Quelques jours après, il a déclaré dans une interview: "Saddam Hussein nous amène un air pur [...] Avant j'étais contre lui parce qu'il luttait contre l'Iran, mais aujourd'hui il conduit le bon combat."

Le Mouvement de la résistance islamique de Palestine - Harakat al-Muqawama al-Islamiyya Filastin (HAMAS)

L'agitation des Frères de la bande de Gaza est perceptible dès le 9 décembre 1987, date à laquelle cheikh Ahmed Yassin, cheikh Abdallah Nimr Darwish et Abdulaziz Rantisi annoncent à Gaza la création de HAMAS (sigle qui signifie ardeur ou enthousiasme en arabe).

Cheikh Ahmed Yassin, ex-mufti d'Hébron, a fondé en 1973, l'instrument du renouveau offensif des FM palestiniens, une association nommée al-Moujamaa, reconnue et autorisée, d'ailleurs, par les autorités israéliennes en 1978 et évoluant dans l'orbite de l'université islamique de Gaza. Depuis 1984, ce mouvement est dirigé par Ibrahim Yazouri. Il compte entre 1 500 et 2 000 militants, contrôle près de 70 mosquées, des écoles primaires et maternelles, un mouvement de femmes et une organisation de jeunesse. En 1983, les forces de l'ordre israéliennes découvrent une cache d'armes dans les caves de la mosquée de cheikh Yassin, à Gaza. celui-ci est condamné à treize ans de prison par une cour militaire de justice d'Israël pour avoir organisé une milice visant à renverser le gouvernement. Gravement handicapé - il est à demi paralysé - Cheikh Yassin est libéré pour raisons médicales en mai 1985 et assigné à résidence.

Cheikh Darwish a été, jusqu'au début des années 80, l'imam de la ville de Kfar Qassam, proche de Tel-Aviv, en Israël. Il y a fondé le premier groupe islamiste d'Israël, Usrat al-Jihad (la Famille du Jihad), prônant la violence armée, en priorité contre le Parti communiste d'Israël et il est en fait le leader du mouvement islamique des Palestiniens arabes d'Israël. A la fin des années 70, le groupe était implanté au nord d'Israël, dans le secteur d'Oum al-Fahm, au centre, dans la région de Baka Gharbiya et au sud (Kfar Qassam). Après une phase de bienveillance de la part des autorités, cheikh Darwish et plusieurs de ses partisans ont été arrêtés en 1981; lui-même a été relâché en 1984.

Abdulaziz Rantisi, militant de longue date des FM de Gaza, est un médecin formé à l'université égyptienne d'Alexandrie; résident du camp de Khan Younis depuis 1948, il est enseignant à l'université islamique de Gaza. ll a été condamné à trente mois de prison juste après le lancement de HAMAS.

Ces séjours en prison n'ont rien fait pour calmer ces trois dirigeants de HAMAS et leur nouveau mouvement, d'un antisionisme violent, entre, au cours de l'été 1988, dans l'lntiTada, qu'ils considèrent comme la meilleure des préparations au jihad.

Les activités de HAMAS, qui aurait aujourd'hui 3 000 militants confirmés et +/- 25 000 sympathisants actifs, s'étendent rapidement à la Cisjordanie.

Alors qu'une coordination, même vague, existe entre le Jihad de Palestine et des mouvements palestiniens nationalistes et laïcs, HAMAS s'est posé, dès septembre 1988, en concurrent du Commandement national unifié du soulèvement (CNUS, qui rassemble le Fatah, le FPLP, le FDLP, le PC Palestinien):

· Emettant ses propres mots d'ordre de grève et d'agitation, publiant ses propres communiqués et bulletins.

· Faisant ses propres collectes de fonds, dans la population, mais aussi dans la chasse gardée du Fatah, les Etats pétroliers du Golfe.

· Prenant même à l'automne de 1989 des contacts avec l'Iran, en vue d'un financement et de l'entraînement militaire de ses cadres. Une évolution intéressante quand on sait que les FM de la tendance HAMAS avaient pris le parti de l'Irak pendant la guerre Irak-lran, alors que le Jihad a, lui, toujours soutenu Téhéran.

HAMAS est toujours sous le contrôle nominal du chef suprême des Frères musulmans égyptiens, mais les positions des deux mouvements diffèrent souvent. Sans le dire ouvertement, HAMAS approuve le projet d'un Etat palestinien dans les seuls territoires occupés. Malgré sa rivalité avec l'OLP, il a refusé tout contact avec le gouvernement israélien, pourtant très anxieux de trouver un interlocuteur un peu crédible.

Au printemps de 1990, les entreprises diplomatiques et pacifiques d'Arafat semblant enlisées pour de bon, un rapprochement s'est ébauché entre des mouvements nationalistes laïcs comme le FPLP et HAMAS, tous deux partisans de l'escalade. Depuis le printemps de 1989, les Israéliens considèrent HAMAS comme une "organisation terroriste".

HAMAS édite en Allemagne fédérale la revue Nida al-Aqsa et influence l'hebdomadaire du mouvement islamique d'Israël publié, depuis octobre 1989, à Jérusalem-Est La Voix de la vérité et de la liberté.

Le HizbAllah-Palestine

Regroupe des militants sunnites révolutionnaires islamiques. Il est apparu publiquement en août 1989, lorsque Sawt al-Qods (La Voix de Jérusalem, une radio proche du FPLP-CG), Radio Damas et Radio Téhéran ont commencé à transmettre ses communiqués et déclarations. Le HizbAllah-Palestine publie un hebdomadaire au Sud-Liban, Al-Moujabid, dont le directeur est Fathi Shaqaqi (voir, plus haut, Jihad-Beit ul-Moqaddas), ce qui montre que des liens existent avec cette organisation.

Le Parti de la libération islamique - Hizb al-Tahrir al-Islami (PLI)

Ce parti fondamentaliste sunnite provient d'une scission (en 1951) dans le mouvement des FM palestiniens. il a été fondé en 1952 par le cheikh palestinien Taqieddine Nahbani, disciple du mufti de Jérusalem Hajj Amine al-Husseini, et deux autres uléma de Hébron, Assad Bayyoud al-Tamimi et Abdelqadem Zalloum, en réaction contre la défaite arabe en Palestine (1948) . Dès son origine, le Parti a adopté un type de fonctionnement strictement clandestin; en raison sans doute de la facilité avec laquelle les Frères égyptiens avaient été dissous (1948) et leur dirigeant suprême, Hassan al-Banna, assassiné (1949). Le commandement suprême du Parti s'est d'abord établi à Jérusalem, puis à Damas (1953-1956); à Beyrouth enfin, en 1959. Après la mort de cheikh Nahbani dans cette ville en 1977, le Parti, interdit dans la plupart des pays arabes et dont la direction internationale se trouve en Allemagne fédérale, a pour guide et dirigeant cheikh Zalloum.

Le PLI est internationaliste, indifférent aux rivalités entre sectes et écoles de pensée musulmanes et prône le rétablissement du califat. Extrêmement dogmatique, il défend par exemple l'idée que la seule langue correcte pour l'oumma dans son ensemble est celle du Prophète, l'arabe, que tous les musulmans non arabes devraient adopter.

Depuis sa fondation, il s'est implanté clandestinement en Cisjordanie (Jérusalem-Est, Hébron, Gaza) notamment dans les professions de l'enseignement et les milieux étudiants; puis en Jordanie et a essaimé dans de nombreux pays arabes: Machrek (Egypte, Irak, Jordanie, Syrie);-Maghreb (Algérie, Libye, Maroc, Tunisie). Muammar-Kadhafi lui voue une exécration particulière et consacre des discours entiers à le dénoncer et le maudire. Le PLI s'est aussi implanté au Liban, grâce à des étudiants jordaniens.

Activiste dès l'origine, le PLI s'est employé à créer des noyaux clandestins dans les forces armées de tous les pays où il s'est implanté (voir par exemple Tunisie, p. 201 et s.). Deux des fondateurs du Fatah (Khaled al-Hassan et Salah Siriyya) sont issus du PLI. L'habitude qu'ont les cadres du PLI de militer sous divers noms complique encore les choses:

Khaled al-Hassan du Fatah et Khaled Mohamed Saïd du PLI ne sont qu'une seule et même personne. Siriyya, lui, a quitté la résistance palestinienne quand elle a perdu son caractère islamique, acceptant dans ses rangs des communistes et des chrétiens, et a fondé en 1971 le groupe activiste égyptien libération islamique (voir Egypte, p. 85 et s.).

Cet activisme et parfois même ce terrorisme cohabitent avec une réputation, établie depuis les années 50, d'être proche des services de renseignement américains, pour cause d'anticommunisme fanatique et de vive hostilité envers les Britanniques, proches des Frères musulmans. Les polices jordanienne et libanaise, les FM, les services syriens et l'OLP ont porté à son encontre des accusations graves et fournis au cours des années des éléments effectivement troublants.

Le PLI a lancé, en décembre 1987, une grande campagne, de style populiste, contre le régime du roi Hussein de Jordanie. En voici un échantillon: "Le moment est venu de réagir contre la corruption et les crimes du régime et de se lever pour balayer cette honte de l'oumma islamique.[...] O peuple musulman de Jordanie, déclare le Jihad, pour qu' advienne dans notre pays un gouvernement fondé sur les principes de l'Islam !" Le "chah Hussein" étant l'allié le plus proche de l'irakien Saddam Hussein, cette campagne est relayée avec insistance par les médias de Téhéran.

Après l'invasion du Koweit par l'Irak, le porte-parole du PLI en Jordanie, Ata Abou al-Risha, a déclaré: "Rechercher l'aide des infidèles est un acte impur et interdit, un grand crime, une trahison envers Dieu et son Prophète [...] Celui qui fait de son pays une base aérienne américaine [...] déclare la guerre à Allah et à son Prophète et se déshonore. L'oumma ne lui pardonnera jamais ce crime."

LE DEMARRAGE DE L'INTIFADA

1987

Mai: 6 combattants de la Légion du Jihad islamique (LJI) s'évadent de la prison de Gaza. 4 d'entre eux restent clandestinement dans la ville pour y animer la guérilla.

Août: assassinat par la LJI d'un capitaine de la police militaire israélienne "en protestation contre le massacre des pèlerins iraniens à La Mecque". Deux semaines plus tard, jet de grenade sur une jeep de l'armée: 2 blessés. Le même mois, démantèlement d'un réseau de la LJI (3 hommes, 1 femme, tous de Cisjordanie). Selon la police d'Israël, ils préparaient une opération suicide contre le bureau d'Itzhak Shamir à Jérusalem-Ouest.

Octobre: fusillades entre la LJI et les troupes d'occupation: 1 officier du Shin Beth abattu, 7 morts palestiniens (dont 3 des évadés de mai).

Décembre: en riposte à l'expulsion de cheikh Odeh, la LJI assassine un colon israélien à Gaza. Le lendemain, le 8, le frère du défunt, conduisant un gros camion, écrase pour se venger une voiture de travailleurs palestiniens du camp de Jabalyia. L'émeute éclate dans le camp, s'étend à tout Gaza, puis à la Cisjordanie: l'Intifada est lancée. A ce moment, il y a déjà 60 militants du Jihad dans les prisons israéliennes.

CHRONOLOGIE

1989

Janvier: communiqué n° 34 de HAMAS. Poursuite de l'Intifada, qui progresse, et appel à deux grèves générales.

Février: communiqué n° 35 de HAMAS: appel à intensifier la lutte; grève générale de deux jours.

. Communiqué n° 36 de HAMAS: appel à l'OLP pour qu'elle rompe le dialogue avec les Etats-Unis. Rejet du projet d'élections dans les territoires occupés. Soutien au peuple d'Afghanistan après l'annonce du retrait soviétique.

Mars: communiqué n° 37 de HAMAS. Appel à intensifier le jihad et les grèves.

. Elections municipales en Israël: poussée des islamistes dans la population arabe palestinienne. Un candidat du Mouvement islamique est élu maire d'Oum al-Fahm, deuxième ville arabe d'Israël. Plusieurs autres villes arabes - y compris Nazareth, où 50% de la population est chrétienne - voient aussi une percée des islamistes.

. Manifestation de masse à Gaza, à partir du camp de Shatti et du quartier de cheikh Radwan, malgré le couvre-feu imposé par les troupes d'occupation.

. Communiqué n° 38 de HAMAS à l'occasion de l'anniversaire de la bataille de Karameh, le 21 mars 1968, et du Jour de la Terre, le 30 mars. Le jihad est la seule voie pour la libération. Prières nocturnes et grève générale.

. 2 israéliens assassinés à coups de poignard à Jérusalem. Le Jihad revendique.

Avril: communiqué n° 39 de HAMAS: organisation de cérémonies communautaires à l'occasion du Ramadan et grèves.

. Communiqué n° 40 de HAMAS: vives attaques contre les Israéliens, après des épisodes très durs de répression (le massacre de Nahalin). Appel à l'escalade de la lutte à l'occasion du Ramadan.

Mai: un islamiste tue deux Israéliens à Jérusalem (au moment de la visite d'Arafat à Paris). Le même jour, enlèvement d'un soldat israélien dans les territoires occupés. HAMAS revendique l'action, ainsi que l'assassinat, quatre jours plus tard, d'un autre Israélien.

. Le Jour de Jérusalem, (voir Iran, p. 131 et s.), le Jihad islamique distribue un communiqué (au nom du "martyr Daoud Khaled Taraqa") appelant à attaquer "jour et nuit" l'armée d'Israël.

. Démantèlement de plusieurs réseaux de HAMAS: plus de 250 arrestations à Gaza. Le commandant militaire "centre" des territoires occupés estime qu'un "coup décisif" a été porté à HAMAS. Cheikh Ahmed Yassin et le docteur Mahmoud al-Zahar figurent au nombre des interpellés.

. Communiqué du Jihad islamique en vue de l'anniversaire de la guerre des Six Jours (1967): grève générale de solidarité avec HAMAS, "organisation sœur".

. Communiqué n° 42 de HAMAS: poursuite du jihad; son action va se développer, malgré les arrestations. Grève générale.

Juin: à l'université de Téhéran, un dirigeant du Jibad islamique, le Docteur Fathi Shaqaqi, fait l'éloge de Khomeini, qui vient de décéder.

. Démantèlement d'une autre cellule de HAMAS àGaza.

Juillet: un militant du Jihad précipite un bus israélien dans un ravin à 15 km de Jérusalem ; 16 morts. Depuis Amman, le Jibad revendique et est "remercié" par le FPLP-CG.

Août: le Jihad islamique de Palestine publie un communiqué (nô 27) s'élevant contre l'enlèvement de cheikh Obeid, alim du HizbAllah libanais, et parle de la "juste sentence" rendue contre "les Américains Bush-Higgins". Il appelle à attaquer les Israéliens et les Américains.

. Communiqué n°46 de HAMAS appelant à rejeter le plan Shamir et à défendre la mosquée al-Aqsa.

. Radio Téhéran annonce la création du HizbAllah-Palestine. Radio al-Qods (Jérusalem) fait de même le lendemain.

Septembre: HAMAS rejette le plan Moubarak.

Octobre: le Jihad islamique rejette aussi le plan Moubarak et revendique un incendie qui a ravagé le mont Carmel un mois auparavant.

. Un réseau du Jihad islamique est démantelé. Cheikh Assad al-Tamimi et plusieurs dizaines de moujahidin sont arrêtés à Gaza (Rafah, Khan Younis, etc.). Par ailleurs, le Jihad critique, pour la première fois, la politique conduite par le CNUS.

Novembre: grève générale à l'appel de HAMAS, protestation anniversaire contre la déclaration Balfour. Cisjordanie et Gaza paralysés.

. Une cellule de HAMAS, responsable de l'assassinat de 2 israéliens, est démantelée.

. Embuscade organisée par le Jihad islamique à Gaza: 1 soldat Israélien tué.

Décembre: HAMAS dénonce les pourparlers de paix conduits autour du plan Baker.

1990

Février: le Jihad islamique et le FPLP-CG revendiquent une attaque armée contre un autobus de touristes israéliens près d'Ismaïlia, en Egypte: 9 morts, 10 blessés. A cette occasion, le magazine du FPLP-CG Ila al-Amam publie un communiqué du Jihad et parle de l'Alliance" entre les deux mouvements.

Mars: communiqué n° 55 de HAMAS, à l'occasion du Ramadan.

. A partir du sud de la Jordanie, le Jihad-Beit ul-Moqaddas tire 2 roquettes de type Katiousha sur Israël. Revendication des Commandos martyr Sami al-cheikh Khalil et martyr Mohamed Saïd al-Jamal. En Jordanie, arrestations de membres connus du Jihad, "infiltrés de Syrie". Le Jihad dément ultérieurement mener des opérations à partir du territoire jordanien.

Avril: apparition publique, sur Radio al-Qods, d'un Front islamique pour la libération de la Palestine.

. Cheikh Tamimi, idéologue du Jihad, autorise ses adeptes à faire usage d'armes à feu dans le cours de l'Intifada. Il dément dans une autre interview avoir quelque lien que ce soit avec l'OLP et déclare "Nous soutenons la Révolution islamique d'Iran [...I, mais nos contacts sont indirects."

. Communiqué du Jihad en l'honneur de Khaled Islambouli, chef du commando du Jihad égyptien qui assassina Sadate.

Mai: le Jihad revendique un attentat à la bombe à Jérusalem (1 mort, 9 blessés), en représailles au massacre de 7 palestiniens par un "déséquilibré" israélien.

. Dans une lettre aux chefs d'État arabes réunis à Bagdad, HAMAS demande la création d'une armée islamique arabe pour combattre Israël.

. Le Jihad communique, sur Radio Téhéran, son intention d'organiser des manifestations dans les territoires occupés à l'occasion du 1er anniversaire de la mort de l'imam Khomeini.

. 5 membres du Jihad sont arrêtés en Jordanie; parmi eux, deux des fils de cheikh al-Tamimi.

Juin: Abdulaziz Odeh, Fathi Shaqaqi et cheikh Tamimi sont à Téhéran, pour le 1er anniversaire du décès de l'Imam Khomeini. Ils sont reçus par l'Imam de l 'oumma, Ali Khamene' i, et interviennent abondamment sur le programme en arabe de Voix et Vision de la République islamique, la radio de Téhéran. Cheikh al-Tamimi y rend hommage à Ali Khamene'i: "Le problème palestinien est au centre des préoccupations de l'Iran [...] La direction iranienne veut participer à l'Intifada, elle est déterminée à libérer la Palestine..."

. Lors du sommet arabe de Bagdad, I'OLP reproche vivement au Koweit de ne pas tenir ses engagements envers l'Intifada, et de n'avoir versé qu'une faible partie des 87 millions de dollars qu'il s'était engagé à donner. Le Koweit rétorque en soulignant qu'il a donné 27 millions de dollars à l'OLP, 60 millions à HAMAS et à d'autres groupes palestiniens islamistes...

. HAMAS réaffirme dans un communiqué qu'il considère toute la Palestine comme islamique, "de la rivière [le Jourdain] à la mer [Méditerranée]", et rejette tout moyen pacifique de libération. Il rappelle enfin qu'il n'entrera au CNP que sur la base exclusive du Jihad.

Juillet: violente attaque de l'hebdomadaire central de l'OLP contre HAMAS, accusé d'être un "agent sioniste" et de briser l'unité des rangs palestiniens. . Combats au Sud-Liban entre l'Organisation populaire nassérienne, milice libanaise sunnite proche du Fatah, et Ansarullah [les Partisans de Dieu], la milice de HAMAS implantée dans le camp palestinien de Aïn-Heloué (2 morts, 21 blessés).

. Publication du communiqué n° 60 de HAMAS; appel à la rupture totale entre les Palestiniens et les Américains.

. Communiqué du Jihad-Beit ul-Moqaddas qui souligne l'absence totale de lien militaire ou politique avec l'OLP et rappelle que la seule voie de la libération est celle de la lutte armée.

. Les petits groupes activistes des territoires occupés - les Lions masqués, les Panthères noires et autres Aigles rouges, sous contrôle théorique du Fatah et donc du Commandement national unifié du soulèvement, se disent prêts à passer à la guérilla et se font filmer exhibant des armes automatiques. Ces groupes se sont jusqu'à maintenant contentés d'exécuter des "collabos" des Israéliens (223 depuis le début de l'Intifada).

Septembre: le 8, la Cisjordanie, Gaza et Jérusalem-Est sont paralysés par une grève générale ordonnée par le Jibad-Beit ul-Moqaddas.

. Le 13, le Jihad apporte officiellement son soutien à Saddam Hussein.

. Le 22, HAMAS et le Fatah, qui se sont sérieusement accrochés dans les territoires occupés, publient un communiqué commun prônant l'entente et la coordination.

. Le 24, cheikh Tamimi arrive à Bagdad et "adjure les musulmans du monde entier de s'unir et d'écraser les envahisseurs qui ont souillé la Terre sainte et la tombe du noble Prophète.

. Le 25, cheikh Tamimi appelle tous les musulmans à soutenir "le président-moujahid Saddam Hussein. "

. Le 28, le communiqué n° 64 de HAMAS:

- Demande le droit à l'autodétermination pour les populations du Koweit.

- Considère le blocus contre l'Irak comme un crime contre l'humanité.

- Adresse au Guide iranien, Ali Khamene'i, des louanges particulièrement appuyées pour son appel au jibad contre les "forces des croisés" dans le Golfe.

. Le 30, cheikh Tamimi déclare devant Saddam Hussein: "La décision du tyran du Hejaz et du Nejd d'inviter les forces de l'injustice et de l'infidélité dans le pays de la prophétie et à proximité de la tombe du Prophète est un crime impardonnable par Dieu." Le 2 octobre, cheikh Tamimi termine sa visite à Bagdad. Il se déclare "volontaire pour livrer la bataille cruciale aux côtés de l'Irak afin de libérer la Terre sainte des griffes des envahisseurs sionistes impérialistes ".

Octobre: Attaques à l'arme blanche de divers militaires et civils israéliens; HAMAS revendique.

. Après le massacre de l'esplanade des Mosquées, 21 palestiniens abattus par les garde-frontière israéliens, le Jihad -Beit ul-Moqaddas crée les "Bataillons al-Aqsa" dont le porte-parole est le cheikh Ibrahim Musarbil.

. Le ministre de la défense, Moshe Arens, dissout et interdit le Jihad-Beit ul-Moqaddas en Israël et dans les territoires occupés.

. Le Jihad-Beit ul-Moqaddas revendique plusieurs attaques à l'arme à feu contre des soldats israéliens (un blessé) dans la Bande de Gaza..
 

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