LES OTAGES OCCIDENTAUX AU LIBAN

Le 4 juillet 1982, alors qu'il circule en voiture, en compagnie de trois autres diplomates iraniens, Mohsen Moussavi est enlevé par des miliciens des Forces libanaises, "à proximité" du canton chrétien du Liban. Chargé d'affaires de la République Islamique au Liban, il est l'un des fils d'un ami de longue date de l'Imam Khomeini et très lié à Abbas et Hussein, des Moussavi du Liban; de hauts dignitaires du HizbAllah. Tout de suite, en riposte, l'évêque grec-catholique de Baalbek est kidnappé. L'armée syrienne réagit sur-le-champ et exige la libération immédiate de celui-ci, sous peine de représailles sévères. Alors, le 19 juillet, David Dodge, citoyen américain, doyen de l'Université américaine de Beyrouth, est enlevé à Beyrouth-Ouest. Dès le début août, il se sait que les kidnappeurs sont "des éléments pro-iraniens d'AMAL, venus de Baalbek" (Los Angeles Times, 14/8/1982).

Et les islamistes, abasourdis, constatent qu'en pleine invasion israélienne, l'affaire Dodge fait de bien plus gros titres dans la presse américaine que les bombardements et les massacres en cours. Mieux : cet enlèvement ne quitte pas la Une des journaux, alors qu'aucun des milliers de kidnapping, de Libanais dans leur pays n'a jamais fait dix lignes dans la presse internationale. On saura, à Baalbek mais aussi à Téhéran, en tirer les conclusions.

David Dodge est libéré le 20 juillet 1983. On lui envoie un avion spécial. Toute la presse est là. Le président Reagan remercie Hafez al-Assad et son frère Rifaat de leurs "efforts humanitaires". Enchanté de voir son humanisme ainsi reconnu dix-huit mois à peine après les 15 000 à 20 000 morts de Hama, Assad voit, lui aussi, tout le bénéfice à tirer d'affaires de ce genre.

Or, au départ, la réaction de Hussein et d'Abbas Moussavi est purement libanaise. Au cours des décennies écoulées, lors des nombreuses guerres civiles qui émaillent l'histoire régionale, chaque incident, la moindre disparition voient communautés et milices réagir immédiatement par la prise d'otages, devenue une sorte de sport national. L'affaire Dodge va montrer au HizbAllah et à ses sponsors qu'il y a désormais mieux à faire : élever le kidnapping d'étrangers au niveau de la grande stratégie internationale.

Désormais, les enlèvements commis par le HizbAllah ne sont plus des kidnappings libanais ordinaires, mais des opérations très sophistiquées, planifiées avec soin et dont la dimension symbolique est prépondérante.

Entre 1982 et 84, nombre de textes révolutionnaires islamiques dénoncent la présence de la France et des Etats-Unis au Liban, notamment celle de leurs "diplomates-espions" et de tous les originaires de ces pays qui y répandent la culture occidentale : enseignants, journalistes, religieux. Or qui est frappé par les deux premières grandes vagues, de prises d'otages signées jihad Islamique ? Uniquement des individus symboles entrant dans ces mêmes catégories :

1984

• Jeremy Levin, 3/3/1984, journaliste.

• William Buckley, 16/3/1984, diplomate, en réalité officier du renseignement.

• Benjamin Weir, 8/5/1984, religieux.

1985

• Lawrence Jenco, 8/l/1 985, religieux.

• Terry Anderson, 16/3/1985, journaliste.

• Marcel Carton et Marcel Fontaine, le 22/3/1985, diplomates.

• Michel Seurat et Jean-Paul Kauffmann le 22/5/1985, un universitaire et un journaliste.

• David Jacobsen, le 28/5/1985, directeur d'hopital.

• Thomas Sutherland, le 9/6/1985, enseignant.

Uniquement des Américains et des Français, enlevés, notons-le, en deux "tirs groupés", pour amplifier l'effet de choc médiatique de l'opération.

La campagne "prise d'otages" n'est pas la première organisée par le HizbAllah et ses conseillers. Elle a été précédée, en 1983, d'une énorme opération de "marketing terroristique", à base de véhicules-bombes et de "missions de sacrifice" sur des ambassades américaines (Beyrouth et Koweït); des casernes américaines (des marines) et françaises (des parachutistes) à Beyrouth, entre autres. La cible de cette campagne était la masse des déshérités de l'oumma musulmane. Une gigantesque "leçon de choses" destinée à lui montrer comment les purs, les amoureux du martyre humiliaient "l'arrogance mondiale", comment celle-ci tremblait devant J'arme suprême des croyants : le jihad islamique.

La seconde vague, celle des enlèvements - l'équivalent médiatique de l'arme à répétition, l'attentat étant celui du fusil à un coup - va porter elle aussi la signature hautement symbolique du jihad islamique. Son objectif final est de désintoxiquer les populations musulmanes de la région d'une ~1 maladie" à laquelle les islamistes donnent le nom "d'occidentalose". Bénéfice annexe : humilier les Etats-Unis et briser la France, plus présente au Liban, culturellement plus dangereuse pour les islamistes locaux.

Dans un second temps seulement, les kidnappeurs et ceux qui les guident constatent qu'un troisième bénéfice - juteux - est réalisable : celui des rançons.

INSPIRATEURS ET ACTEURS

Tous ceux qui ont négocié la libération d'otages détenus au Liban sont unanimes : la décision finale est à Téhéran. Là, disent les mêmes experts, l'affaire semble être gérée - comme l'ensemble du dossier Liban - par une cellule où les représentants personnels de l'Imam et du président de la République côtoient le ministre et le chef d'état-major du corps des Gardiens de la Révolution, les Pasdaran. Ces derniers jouent dans l'opération un rôle important : ils sont seuls à avoir à Baalbek un appareil politico-militaire implanté et rodé et des bases arrières en Syrie. Le ministre des Pasdaran participe au conseil des ministres et au Conseil supérieur de défense et se trouve ainsi proche de tous les centres de pouvoir iraniens. Pouvoir dont les divers détenteurs, surtout les religieux, disposent en outre de leurs propres missi dominici sur la scène libanaise, leurs "wakils", ce qui ne contribue pas à simplifier les choses.

Un étage au-dessous, on trouve ceux qui, au Liban, ont entre leurs mains le sort immédiat des otages. La stratégie, c'est Téhéran ; la tactique, la gestion concrète du dossier, c'est eux. C'est avec eux que l'on négocie, eux également qui subissent les pression des puissances locales intéressées par ces affaires, Hafez al-Assad et Yasser Arafat, par exemple. Ce sont des cheikhs libanais chi'ites, tous membres du majlis du HizbAllah. Très peu nombreux, ils sont là depuis que les négociations ont commencé en 1985. Les intermédiaires pour arriver à eux ont pu changer, eux restent. Ceux qui les ont approchés disent qu'ils ne reconnaissent jamais ni détenir directement des otages ni obéir aux ordres ni suivre les "conseils" de Téhéran. Ils ont "une autorité spirituelle" sur les détenteurs d'otages et Il prennent en compte les intérêts de la Révolution islamique", voilà tout.

Et tout cela est sans doute vrai : toutes les fatwas du monde - de simples avis de jurisprudence coranique - émises à Téhéran et Qom, toutes les prières des cheikhs de Baalbek ont été de peu de poids, ces dernières années, devant la volonté d'Imad Mugniyeh, âme et moteur du jihad islamique, de récupérer son beau-frère, Moustafa Youssef Badreddine, architecte de la vague d'attentats anti-occidentaux qui ensanglanta le Koweït en décembre 1983 et purgeant dans ce pays une peine de prison à perpétuité. Pour obtenir la libération de Badreddine et de ses 16 camarades, Mugniyeh a multiplié depuis 1984 enlèvements et détournements d'avions. A tel point que parfois, l'agacement de Téhéran est sensible devant ces insupportables libanais qui mettent le Proche-Orient et l'Europe à feu et à sang pour libérer, qui son frère, qui celui de sa femme, alors que des centaines de milliers d'Iraniens sont morts à la guerre, que des millions d'autres vivent toujours dans la misère.

Insupportables, mais dévoués à la Révolution islamique perinde ac cadaver : il faut avoir entendu ce dirigeant du HizbAllah, en larmes, raconter son premier contact avec ses frères iraniens, évoquer leur foi brûlante, l'illumination de leurs élans mystiques, leurs nuits passées en prière au pied des tombes du cimetière des Martyrs de Baalbek... Cela est ineffaçable, même si les Perses paraissent parfois bien rigides, bien manichéens à de subtils Arabes libanais... C'est pourquoi, jusqu'à ce jour, aucune libération d'otage n'est intervenue sans que Téhéran ait d'abord exprimé son assentiment ni n'ait tiré de l'affaire un quelconque profit, diplomatique ou autre. (1)

Au sein du majlis du HizbAllah, les individualités les plus "consultées" sur les affaires d'otages sont Sobhi Toufeïli, Ibrahim al-Amine et Zouheïr Kanj.

Ces cheikhs clés parlent soit français, soit anglais; pour les négociations serrées, ils fournissent eux-mêmes des interprètes. Cultivés, ils s'intéressent à l'histoire et à la culture occidentales. La Révolution française, en particulier, les passionne.

Très attentifs à ce que l'on dit d'eux dans les médias, ces cheikhs sont très surpris du mal qu'ont les Occidentaux à comprendre les hiérarchies politico-militaro-religieuses réelles de leur mouvement. Selon un témoin de la scène, une vidéocassette du journal de TF1 du 6 mars 1986 annonçant l'interview d'un "dignitaire de haut rang du HizbAllah" les a mis en joie. Le "dignitaire" en question était cheikh Salman al-Khalil, modeste imam de la mosquée du cimetière beyrouthin de Rawdat al-chahidaïn (le jardin des Deux Martyrs). "Le croque-mort !.s'écriaient les cheikhs en se tapant sur les cuisses... Il passe à la télé française ! " Un croque-mort écouté par des millions de téléspectateurs français; dont les propos seraient étudiés avec soin par les autorités... Tout cela leur semblait d'une immense drôlerie.

Sur le terrain, à la base, les preneurs d'otages.

Ce sont de petits groupes de miliciens gagnés à la Révolution islamique, mais pas tous forcément chi'ites, on le verra. Ces noyaux sont très difficilement pénétrables, du fait de leur structure clanique et de leur homogénéité.

Sont-ils autonomes par rapport aux "clés" décrites plus haut? Y a-t-il réellement un Jihad islamique, une Organisation de la justice révolutionnaire, maîtres d'un ou de plusieurs otages, et n'en faisant finalement qu'à leur tête au milieu de la pagaille libanaise ? C'est ce qu'ont longtemps pensé les analystes officiels américains. Certains le croient encore: ils ont de la scène libanaise une idée chaotique et éclatée; lecture que ne partagent pas les observateurs locaux les plus informés et les officiels français en charge de ces affaires. Ceux-ci rappellent que la multiplication des sigles bidon est une spécialité des chi'ites, qui n'ont pas leurs pareils en matière de brouillage de cartes; que le jihad et consorts sont, par relais interposés, en prise sur les Pasdaran de Baalbek dont ils constituent comme des organes extérieurs spécialisés. Preuve de cette fausse atomisation : les mêmes cheikhs servent d'intermédiaires pour des négociations impliquant des otages détenus en théorie par des groupes différents. Et, comme la théorie se démontre par la pratique, ces mêmes experts rappellent les résultats obtenus à partir de cette seconde thèse : plus un otage français détenu au Liban depuis deux ans. Evidemment, sur le terrain même, chaque groupe détenteur d'otages se méfie au moins autant de ses "frères de lutte" que des milices ennemies, mais, dans le contexte libanais, il n'y a rien là que de très classique.

Il semble bien en réalité qu'il existe un appareil spécialisé dans la prise d'otages étrangers, et qu'il soit constitué à partir de la Résistance islamique opérant dans le sud du Liban contre les Israéliens et leurs supplétifs de l'Armée du Liban-Sud. Pour le HizbAllah, le Sud est une base d'opérations beaucoup plus sûre que Beyrouth, en raison de l'absence de toute autorité libanaise, et, surtout, de l'armée syrienne. Les "prisons", elles, sont situées dans la banlieue sud de Beyrouth, dans la mesure même où la plupart des otages ont été capturés dans cette ville, la longueur du trajet du captif multipliant les risques d'interception à des barrages Mais l'élément humain, lui, vient du Sud.

La Résistance islamique (RI) est un appareil militaire qui ne se différencie pas vraiment du HizbAllah. C'est un expert qui nous l'affirme, cheikh Sobhi Toufeïli : "Les opérations menées par la Résistance islamique, ou HizbAllah, appelez-la comme vous voulez..." (Magazine, Beyrouth, 11/4/1987). Comme dans toutes les milices libanaises, si le sommet de la RI est fermé et homogène, la base, elle, est très composite. On y trouve :

• Des combattants et des cadres du HizbAllah, bien sûr.

• Des militants de la Résistance croyante, une tendance pro-iranienne d'AMAL au Sud depuis 1985, ayant fait scission après le renvoi d'Ali Abou Moustafa Dirani, ancien sergent, en fonction au 11, bureau de l'armée libanaise, chef du service de renseignement d'AMAL, le 25 février 1985, et agissant maintenant en tandem avec le HizbAllah. Dirani a été chassé d'AMAL pour avoir justifié - et sans doute organisé - l'enlèvement sur ses terres du colonel américain Richard Higgins. Selon des sources libanaises fiables, la Résistance croyante est financée directement par cheikh Fahdlallah.

• Des combattants de la Résistance nationale, appareil militaire d'AMAL au Sud-Liban. Localement, on dit que ces hommes sont "AMAL le jour et HizbAllah la nuit", par solidarité clanique, haine de l' Il arrogance mondiale", pour des raisons financières, etc.

• Des Palestiniens, musulmans sunnites ou même chrétiens, par haine d'Israël ou des Occidentaux, ou à titre de mercenaires : n'oublions pas la misère qui règne au Sud-Liban depuis plus d'une décennie.

• Des Druzes, pour les mêmes raisons.

Palestiniens et Druzes, au sein de la RI ou de l'appareil/otages, ne sont que des "soldats" de base et n'accèdent jamais aux fonctions de commandement.

A l'intérieur de l'appareil/otages, plusieurs noyaux homogènes existent, comme celui d'Imad Mugniyeh (jihad islamique) ou du clan Hamadé (Jihad islamique pour la libération de la Palestine). D'après des experts locaux et des récits d'anciens otages, ces noyaux exploitent en commun un Il pool" de caches, de "prisons", de gardiens et de signatures occasionnelles. Ils ont, ces huit dernières années, enlevé, détenu et libéré en fonction des "souhaits" d'un commandement qui a joué - selon les besoins locaux, les théâtres d'opération, les ennemis et les "incitations" de Téhéran - sur un clavier dont les touches s'appellent HizbAllah, Résistance islamique, jihad islamique, etc.

C'est à dessein que cette dernière phrase a été mise au passé : depuis le début de l'année 1990, en effet, le cycle de prise d'otages occidentaux au Liban, ouvert voilà huit ans - par hasard ? - lors du kidnapping de David Dodge, est considéré comme clos par les autorités religieuses iraniennes les plus élevées. Celles justement qui exercent une influence spirituelle déterminante sur les groupes de preneurs d'otages. Sans la bénédiction de ces autorités, les preneurs d'otages ne sont que de vulgaires bandits de grand chemin et rejetés, de ce fait, par leur communauté. Fait important également, la "disparition" de Moustafa Badreddine, et de ses 14 camarades encore détenus dans la prison centrale de Koweït, dans les heures qui on suivi l'invasion de ce pays par l'armée irakienne, le 2 août 1990. Rien, dans ces conditions, ne s'oppose plus à la libération de ces "otages stratégiques" du jihad -selon l'affreuse hiérarchie libanaise - que sont Terry Anderson et Thomas Sutherland. Celle des 10 autres otages, considérés, eux, comme "tactiques" n'est plus alors qu'une question de mois.
 

LES OTAGES OCCIDENTAUX AU LIBAN (Tableau)
 

Le tableau ci-après recense tous les otages enlevés et détenus au Liban, qu'ils aient été, ou non, kidnappés par des islamistes. Comme toujours en pareil cas, la contagion et l'imitation ont joué et tous les groupes anti-occidentaux ont, copiant le HizbAllah et ses sous-marques, suivi la mode " otages ".
 
 
1982
Nom et pays Qualité Enlevé le Issue Catégorie (1) Revendication
DODGE David (USA)  Vice-président de l'université américaine de Beyrouth (UAB) 19 juillet Libéré le 20/07/83   Aucune
 
 
 
1984
Nom et pays Qualité Enlevé le Issue Catégorie (1) Revendication
RIEGER Franck (USA) Professeur à l'UAB  10 Février Libéré le 15/04/84   Aucune
LEVIN Jeremy (USA) Chef du bureau Beyrouth de CNN 3 mars "s'évade" le 13/02/85 * Jihad islamique
BUCKLEY William (Usa) 3e secrétaire de l'ambassade US de Beyrouth/Chef de poste à la CIA 16 mars Assassinat le 14/09/85 ** Jihad islamique
WEIR Benjamin (Usa) Pasteur presbytérien 8 mai Libéré le 21/11/84 * Jihad islamique
CRONIN John (Usa) Etudiant 17 novembre Libéré le 14/09/85   Aucune
KILBURN Peter (USA) Bibliothécaire à l'UAB 30 novembre Assassiné le 16/04/86   Assassinat revendiqué par les cellules fedayin arabes (2)
 
 
 
1985
Nom et pays Qualité Enlevé le Issue Catégorie (1) Revendication
JENCO (USA) lawrence Martin Prêtre catholique 8 janvier Libéré le 26/07/86 * Jihad islamique
KLUITERS Nicolas (PB) Prêtre 14 mars Assassiné le 1/04/85   ?
NASH Gordon (GB) Chercheur scientifique 14 mars Libéré le 27/03/85 ? Jihad islamique (?)
LEVICK Brian (GB) Directeur d'une compagnie pétrolière 15 mars Libéré le 31/03/85 ? Jihad islamique
ANDERSON Terry (USA) Directeur pour le proche orient de l'agence AP 16 mars   ** Jihad islamique
CARTON Marcel (Fr) Chargé du protocole, ambassade de France, Beyrouth 22 mars Libéré le 04/05/89 ** Jihad islamique
FONTAINE Marcel (Fr) Vice-consul de France, Beyrouth 22 mars Libéré le 04/05/89 ** Jihad islamique
COLLETT Alec (GB) Journaliste travaillant pour l'UNRWA 25 mars Assassiné le 23/04/86   Organisation révolutionnaire des musulmans socialites (Abou Nidal)
SEURAT Michel (Fr) Universitaire, chercheur au CERMOC 22 mai  Assassinat le 5/03/86, photos le 10/03/86 ** Jihad islamique
KAUFFMANN Jean-Paul (Fr) Journaliste 22 mai Libéré le 2/11/86 ** Jihad islamique
HILL Dennis (USA) Universitaire 27 mai Assassiné le 29/05/85 ? Jihad islamique
JACOBSEN David (USA) Directeur de l'hopital américain de Beyrouth 28 mai Libéré le 2/11/86 ** Jihad islamique
SUTHERLAND Thomas (USA) Doyen de la faculté d'agronomie de l'UAB 9 juin    ** Jihad islamique
YAGOTBZADEH Alfred (Iran-Fr) Photographe de l'agence SIPA 27 juin Libéré le 18/08/85 ? HizbAllah du Liban
MOLINARI Alberto (It) Cadre commercial 11 septembre   ? ?
 
 
 
1986
Nom et pays Qualité Enlevé le Issue Catég. (1) Revendication
TRPIS DIPLOMATES ESPAGNOLS Ambassade d'Espagne Beyrouth 17 janvier Libérés le 19/02/86 ? ?
DO CHAE-SUNG (Corée/Sud) Diplomate Beyrouth 31 janvier Libéré le 26/10/87 * Cellules révolutionnaires combattantes
COUDARI Marcel (Fr) "Intermédiaire" 27 février Libéré le 10/11/86 * Organisation de la justice révolutionnaire (OJR) revendiqué le 24/09/86
CORNEA Aurel 

HANSEN Georges 

NORMANDIN Jean-louis 

ROCHOT Philippe (Fr)

Preneur de son 

Caméraman 

  

Eclairagiste 

  

Journaliste 

(Antenne 2)

8 mars Lib 24/12/86 

Lib 20/06/86 

  

Lib 27/11/87 

  

Lib 20/06/86

* Organisation de la justice révolutionnaire (OJR) 
DOUGLAS Leigh 

PATTFIELD Philip (GB)

Enseignant 

  

Prof sciences po/UAB

28 mars Assassinés le 14/04/86 ? Assassinat renvendiqué par les cellules fedayin arabes (2)
BRIAN Michel (Fr) Prof au collège protestant de Beyrouth 9 avril Libéré le 11/04/86 ? ?
KEENAN (GB/Ulster) Enseignant 11 avril Libéré le 24/08/90 ? Libération annoncée par l'Organisation islamique de l'aube
MAC CARTHY John (GB) Caméraman à télévision britannique 17 avril   ? ? (2)
SONTAG Camille (Fr) Retraité 7 mai Libéré le 10/11/86 * Forces unifiées de la justice, mais libéré par OJR
REED Franck (USA) Conseiller pédagogique d'un lycée privé 9 septembre Libéré le 30/04/90 * Cellules révol arabes/Forces Omar El-Mokhtar (CRA) ; libér par Organisation islamique de l'aube
CICIPPIO Joseph (USA) Comptable de l'UAB 12 septembre   * Organisation de la justice révolutionnaire (OJR) 
TRACY Edward (USA) Ecrivain 21 octobre   * Organisation de la justice révolutionnaire (OJR) 
 
 
1987
Nom et pays Qualité Enlevé le Issue Catég. (1) Revendication
AUQUE Roger (Fr) Journaliste 13 janvier Libéré le 27/11/87 * Jamais revendiqué pub - libéré par l'OJR
CORDES Rudolf  

SCHMIDT Alfred (RFA)

Industriel 

Ingénieur

13 janvier 

20 janvier

Lib 12/09/88 

Lib le 7/09/87

* Moudjahidin pour la liberté
WAITE Terry (GB) Envoyé par l'archevêque de Canterburry au Liba, 20 janvier   ** Rendiqué par OJR qui le traite "d'espion" Agence de presse iranienne annonce que T Waite est détenu par l'OJR
POLHILL Robert (USA) 

SINGH mithlileswar (res USA) 

TURNER Alann (USA)

Enseignants au Beirut University College 24 janvier Libéré le 22/04/90 

Lib me 2/10/88

* Jihad islamique pour la libération de la Palestine
GLASS Charles (USA) Journaliste 17 juin "libéré" le 18/08/87 * ? Organisation de défense du peuple libre
 
 
1988
Nom et pays Qualité Enlevé le Issue Catég. (1) Revendication
SCHARY Ralph Rudolph (Germano-Libanais) Ingénieur 27 janvier Libéré le 03/03/88 * Moujahidin pour la liberté
STENNING Jan (Suède) 

JORGENSEN William (Norvège)

Fonctionnaires ONU 5 février Libérés le 01/03/88 ? Organisation des opprimés dans le monde
HIGGINS Richard (USA)  Lieutenant colonel détaché à l'ONU Sud-Liban 18 février Assassiné annonce faite le 31/07/89 ** Organisation des opprimés dans le monde 

Enlèvement explicitement approuvé par le HizbAllah le 21/02/88

COOLS Jan (Belg.) Médecin appartenant au comité d'aide norvégien (NORVAC) 21 mai Libéré le 15/06/89 ? Jund al-Haqq Organisation des soldats du droit
WINKLER Peter (Suisse) Délégué du comité internationnal de la Croix Rouge 17 novembre Libéré le 16/12/88 ?  
 
 
1989
Nom et pays Qualité Enlevé le Issue Catég. (1) Revendication
MANN Jack (GB) Ancien pilote de ligne 3 mai   ?  
KEMPTNER Thomas 

STRUEBIG Heinrich (RFA)

Travaillant puor l'organisation ASME-Humanitas 16 mai   ?  
CHRISTEN Emmanuel 

ERRIQUEZ Elio 

(Suisse)

Orthopédistes du comité internationnal de la Croix Rouge 6 octobre Lib le 08/08/90 

  

Lib le 13/08/90

? Enlèvement et libération revendiqués par l'Organisation des fractions révolu. Palestiniennes ainsi que par le Comité de défense du peuple palestinien (2)
 

(1) L'Organisation des opprimés de la terre ou Organisation des opprimés dans le monde, selon les communiqués, a déjà enlevé, en 1984/1985,
plusieurs membres de la communauté juive libanaise, ultérieurement assassinés :
 
Nom Enlèvement Assassinat
JAMOUS Salim 

BENESTI Jehouda 

BENESTI Ibrahim 

COHEN Haïm 

HALAK Elie 

SASSOUN Isaac 

SROUR Elie

08/ 1984 

02/1985 

02/1985 

03/1985 

03/1985 

03/1985 

03/1985

? 

30/12/86 

02/86 

24/12/85 

01/02/86 

? 

30/12/86

 
(2) Négociations menées par le groupe d'Abou Nidal.
 
(1) Pour ces aspects de la scène libanaise : "Lebanon, the internal conflict and the iranian connection" par A. Richard Norton, in The iranian revolution : it's global impact, John Esposito, ed. Florida international University Press, Miami, 1990
 

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