CONCLUSION

Il n’est pas de notre responsabilité de prôner des remèdes, encore moins des remèdes-miracles, mais de souligner quelques idées-force, et de poser quelques questions.

. La lutte des nationalistes constitue-t-elle un problème politique ? Le FLNC ne cesse de le répéter. Il est vrai que l’option de l’autodétermination relève de l’organisation de la cité. Mais accepter aveuglément ce postulat revient à ignorer subtilement le verdict des urnes et à légitimer la violence.

. La lutte armée ne relève-t-elle pas plutôt de manière prioritaire des instances de répression ? Certainement, ce qui ne signifie pas pour autant que seule la répression puisse éradiquer le FLNC, ce serait une illusion. Encore faut-il que celle-ci s’exerce intelligemment afin d’éviter tout réflexe de solidarité insulaire autour des militants armés. La répression est un instrument dont on ne doit user qu’avec précaution, avec précision, en toute sûreté, comme le chirurgien le fait de son bistouri.

. Il est nécessaire de traiter la lutte armée en tant que telle et le développement économique en tant que tel. Ne mélangeons pas violence et développement. A chaque type de problèmes ses solutions. En évitant la confusion des genres, on évite de se tromper de remède.

. Enfin -surtout ?- le "problème corse" est-il un vrai problème ? Au-delà de la mythologie insulaire et d’une formidable accumulation de mots-fétiches : "oppression culturelle", "répression politique", "Etat colonial" quel est le diagnostic vrai? Ne serait-il pas celui d’une nécessaire cure de désintoxication culturelle ? (1)...

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(1) "Commentaire" N° 24, Hiver 1983