ECHAVE OROBENGOA Juan José

Né à Mondragon le 11 septembre 1937, figurant sur une liste de six personnes que tout policier peut abattre à vue. Echavé fut condamné à mort par contumace pour des hold-up commis contre des banques, au bénéficie d'Eta. Réfugié politique en France depuis 1964, il illustra parfaitement l'exemple de l'étarre en action, passant sans cesse en Espagne afin d'accomplir ses coupas de main. Condamné par la justice française à quatre mois de prison pour contrebande, détention de munition et recel de documents volés, il est arrêté sur renseignements alors qu'il se propose de passer en Espagne 370 kilos de dynamite et 750 cartouches de 7,65 en provenance de Tchécoslovaquie. Il purge ainsi dans notre pays quatre condamnations. En 1967, il est entre autres l'un des auteurs de l'attentat contre le monument aux morts de Mondragon.

Mais Echavé est maintenant trop repéré et dans l'incapacité de rendre des services d'envergure à sa cause. Propriétaire d'un bar à Saint-Jean-de-Luz, il se met en évidence lors de l'enlèvement d'Eugen Beihl en déclarant qu'Eta exécutera son otage si les condamnés du procès de Burgos sont condamnés à mort. Depuis, il semble que J.J. Echavé ait mis une sourdine à ses activités. Son frère Joaquin (23 avril 1943, Mondragon) a pris le relais ; c'est d'ailleurs son restaurant rue Pannecau à Bayonne qui est plastiqué par les "Guerilleros du Christ-roi" en juin 1975. Et le 5 octobre, les mêmes ultras assassinent le troisième frère, Ignacio. Une famille entièrement dévouée à la cause basque, exemplaire dans sa démesure. Nul ne s'étonne de le voir en novembre 1980 encore une fois arrêté en France pour détention illicite d'armes. En attendant mieux.


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