En partie désertique, cette immense région autonome de la République populaire de Chine constitue l’extrémité orientale de l’arc turcophone, ou “Turkestan oriental”(1) . Riche en pétrole, site des essais nucléaires de l’armée chinoise, le Sinkiang est, depuis la fin de la décennie 80, le théâtre d’une agitation anti-chinoise sourde de la part des Ouïgours - et parfois éclatante, voir les émeutes de Baren en 1990. Depuis, reviennent régulièrement des rumeurs d’attentats et d’embuscades visant les officiels chinois - bien difficiles à recouper. Mais une chose est sûre : en 1995, 200 000 policiers et militaires chinois quadrillent le Sinkiang - et notamment ses grandes oasis, Kashgar et Urumchi.
(1) 1 165 000 km2, ± 15 millions d’habitants en 1990. Population
: Ouïgours, 7 195 000; Kazakhs, 1 106 000; Kirghizes, 139 000; Ouzbeks,
14 450. Ensemble des ethnies turques, 56%; Chinois, 37,5%