V-1 - Les trafics de matières radioactives, chimiques et biologiques.

V-1-1 - Les trafics de matières radioactives

Le trafic de matières radioactives, de précurseurs chimiques, de toxines et de souches biologiques200 existe depuis longtemps. Cependant, la désagrégation de l'URSS et du bloc de l'Est, ce qu'il est convenu d'appeler les PECO (pays de l'Europe centrale et orientale) a amplifié et facilité un trafic qui trouve dans le terrorisme de masse (l'hyperterrorisme) et dans le développement de sectes apocalyptiques une demande accrue.

Comme l'écrit le Dr Michel-Jean ALLARY :

« Depuis quelques années la prolifération chimique et/ou biologique semble évoluer d'une réalité étatique vers une composante terroriste. L'attentat201 chimique de la secte Aum au Japon, laquelle envisageait aussi une action biologique et les évènements biologiques récents aux États-Unis montrent que cette prolifération est à la portée de groupes organisés. Ils peuvent être soutenus scientifiquement et financièrement par des États, (...). Toujours dans cette optique, l'influence grandissante des systèmes mafieux et leur infiltration devient très préoccupante. Elle permet tous les trafics»202

Assurément, les États se risquent de moins en moins à se commettre et à se compromettre dans les trafics de matières dites NRBC (nucléaires203, radioactives, chimiques, bactériologiques). Non qu'ils s'en désintéressent, pour certains d'entre eux, mais les possesseurs d'armes nucléaires ne s'engagent pas dans la voie de la prolifération, qui prolétariserait leur statut de puissance. En revanche, les États, et ils sont nombreux204, qui souhaitent se doter d'une capacité nucléaire peuvent avoir recours à des méthodes d'acquisition relevant de la grande criminalité organisée, d'autant plus que les États susceptibles de détenir, ou détenant de façon avérée, des matières nucléaires sont aussi assez souvent où agissent des puissants réseaux mafieux : les Républiques caucasiennes, Azerbaïdjan et Kazakhstan notamment.

A en croire l'hebdomadaire l'Express205, des experts américains assurent que le réseau Al-Qaïda serait en possession de « valises nucléaires ». Il s'agit d'une bombe nucléaire miniaturisée au point de tenir dans une valise et d'être ainsi transportable et mise en _uvre par un seul homme. Sa puissance serait suffisante pour détruire le c_ur d'une grande ville. Les États-Unis auraient développé ces armes dès les années 60, les Soviétiques vers 1970. L'arsenal soviétique en aurait eu une quarantaine selon le scientifique Alexeï JABLOKOV. Après le coup d'État avorté d'août 1991, les mafias tchétchènes, qui avaient débauché des anciens du KGB, se sont introduites dans les rouages décisionnels des pouvoirs illégaux. C'est auprès d'elles que Ben LADEN se serait procuré « pour 30 millions de dollars » trois valises nucléaires et aurait recruté les ingénieurs nécessaires pour les actionner, selon Yossef BODANSKY, directeur du Terrorism Center au Congrès américain206.

En effet, pour ce qui concerne le nucléaire et le radioactif « on peut craindre que divers réseaux, comme celui de la drogue, des solidarités religieuses, des mafias, des sectes ou même un groupe d'illuminés ne trouvent dans le supermarché nucléaire de l'ex-URSS de quoi donner du poids à leurs revendications.207 »

Sur un point, l'analyse peut ne pas être partagée : les canaux sophistiqués mis en place pour les réseaux de trafic de stupéfiants sont également utilisés par les mafias pour trafiquer des matières NRBC en raison de leur qualité éprouvée, mais on voit mal quels avantages elles pourraient tirer de l'usage, pour leur propre compte, de ces matières pour faire pression sur les États. En revanche, on ne peut que l'approuver sur le reste, que ce soit dans le cadre du terrorisme ou des sectes.

L'intérêt des terroristes pour cette famille de matières n'est plus à démontrer. Les exemples rapportés supra en sont la preuve. L'usage qui peut en être fait est de deux ordres : nucléaire ou radiologique. Le radiologique se divise en deux options : la bombe sale ou l'engin radiologique. L'utilisation terroriste d'une arme nucléaire traditionnelle doit être considérée comme possible mais peu probable aujourd'hui : elle supposerait en fait le vol d'une arme dans un arsenal d'État. La fabrication ex nihilo d'une telle arme par un groupe terroriste, même doté de moyens techniques et financiers exceptionnels, semble hors de portée, pour le moment. Mais l'hypothèse de la valise nucléaire a tout de même quelque vraisemblance, même si il faut garder une prudence de bon aloi sur ces « révélations » faites aux États-Unis, par un familier du Congrès et, comme par hasard, début septembre 2002 au moment où l'opinion publique américaine commence à se lasser de la rhétorique gouvernementale et à trouver que l'administration Bush est allé un peu loin.

Demeure l'option radiologique. L'engin à rayonnement, qui se contente d'émettre des rayons a, b et g présente l'inconvénient de nécessiter une présence continue au contact ou à très faible distance de la source pendant une durée suffisante pour produire des effets sur les hommes. Mais le résultat psychologique est par contre assuré. La bombe sale consiste à entourer des matières radioactives provenant de sources industrielles, de déchets hospitaliers, universitaires ou bien sûr militaires, avec des explosifs classiques (plastic, Semtex, etc.). L'explosion disperse dans l'atmosphère des particules radioactives qui provoque une contamination des personnes (notamment par inhalation de poussières), des animaux, des aliments ou éventuellement d'une zone. La bombe sale est, avec une attaque biologique, un des modes d'action terroriste les plus redoutés en raison de ses effets immédiats et différés, de son impact psychologique208 ainsi que sa facilité de réalisation.

Voici quelques exemples récents de trafics de matières, en commençant par celui qui s'est produit en France.

Le 22 juillet 2001, le Journal du dimanche révèle ce qui n'aurait pu être qu'un fait divers de l'été : l'arrestation, le 16 juillet à Paris, place de la Nation, de trois personnes, dont deux ressortissants camerounais soupçonnées de trafic d'uranium enrichi. Le passé judiciaire de l'un de ces trois suspects, déjà condamné pour plusieurs escroqueries classiques, conduit la police à orienter ses recherches vers une banale arnaque : une affaire de petits malfrats qui tentent de vendre à un pigeon une marchandise qu'ils n'ont pas, ou qui n'est pas ce qu'ils disent être. L'affaire est donc traitée par la brigade financière. Apprenant que le produit serait de l'uranium 235, celle-ci demande l'appui technique et l'expertise du Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Saisie dans un véhicule, la marchandise se révèle en effet être un échantillon de 5 grammes dans une ampoule de verre contenue dans un cylindre de plomb. Mais le plus surprenant est qu'il s'agit effectivement d'U235 de qualité militaire enrichi à 80% accompagné de documents en caractères cyrilliques. Ce n'est plus une arnaque, mais bel et bien un trafic de matière nucléaire. A la DST, le principal suspect, ressortissant camerounais209, affirme en détenir « plusieurs kilos ». L'origine apparente serait un pays de l'ex-bloc de l'Est et les clients potentiels pourraient être évidemment quelques États cherchant à se procurer une capacité nucléaire, mais aussi, écrivent de façon prémonitoire à la fois « Libération » et « Le Monde » datés du 24 juillet 2001, « le terroriste islamiste saoudien Oussama ben Laden », reprenant une dépêche de l'agence Associated Press210.

Cette tentative de mise sur le marché de matière nucléaire livre quelques enseignements quant aux caractéristiques des trafics NRBC :

1. l'origine, d'abord : il est hautement probable qu'il s'agisse d'une initiative malveillante, vraisemblablement commanditée et ayant comme finalité le profit plus que l'idéologie, ce qui conduit à privilégier l'hypothèse soit d'un « soldat désargenté », sans doute ex-Soviétique, soit un savant désenchanté, l'un comme l'autre appuyé sur un réseau. La mise sur le marché de ce genre de produit, en effet, n'est pas (ou n'est plus) étatique. Ces trafics ont explosé depuis 1991. Pour la seule année 1994 et en RFA seulement, on en a dénombré 267 affaires211 auxquelles s'ajoutent environ 200 cas de commerce illicite212 de matières nucléaires recensés par l'AIEA (agence internationale pour l'énergie atomique, organe spécialisé des Nations-Unies). L'Asie centrale ex-soviétique, longtemps fermée, peu touristique (sauf Tachkent) et riche en installations nucléaires est, on le sait, un centre majeur d'activité des mafias caucasiennes213 ;
2. on se trouve face à un fournisseur ayant eu accès à des produits de très haut niveau technique et d'ailleurs a priori très contrôlés tant par les États que par les organes spécialisés comme l'AIEA, et dont le danger potentiel est extrême, surtout dans les quantités que le suspect principal de l'affaire du 16 juillet 2001 prétendait détenir214. Ces produits ne peuvent pas provenir de laboratoires, mais de centres de fabrication de systèmes d'armes. Ceci signifie qu'une chaîne de complicités a dû être mobilisée au plus haut niveau, et que cette opération ne saurait être le résultat d'une simple opportunité ;
3. Que cette spectaculaire tentative, inédite en France pour ce type de produits, s'inscrit dans une très longue liste dont les protagonistes sont en grande partie de même nature, même si les personnes sont différentes. Les trafics de matières sont désormais entrées dans le paysage de la grande criminalité organisée, à l'occasion d'un bouleversement géopolitique, preuve, s'il en fallait, de l'opportunisme des organisations criminelles transnationales, notamment celles qui s'étaient déjà introduites dans le marché de la drogue.

Parmi les affaires les plus évocatrices hors de France215 :

4. Ensuite, que l'exploitation des matières à vocation d'armes de destruction massive est le fait des groupes de la très grande criminalité organisée qui seuls peuvent avoir accès non seulement à des produits particulièrement surveillés230, mais aussi, et surtout, à des clients solvables et crédibles pour ces produits, et aux yeux desquels, en retour, ils sont seuls crédibles. Ces affaires ne passent pas par la COFACE.... Ces trafics sont politiquement et logistiquement liés à ceux des armes et, en partie, de la drogue et des cigarettes dans la mesure où les trafiquants de matières NRBC ont à la fois les contacts, les savoir-faire et les moyens humains et de communication nécessaires231 à la sécurité des opérations ;
5. Enfin, que les groupes mafieux, prudents, ne se commettent pas dans les approches, et laissent les petits et moyens voyous se charger des premiers contacts. Nous ne voyons que des exécutants, manipulés, parfois commandités (mais pas toujours, l'occasion faisant le larron) par des réseaux structurés et ayant accès aux cercles dirigeants des milieux politiques, économiques ou terroristes. Faute de ce bouclier humain, ils devraient aller « au contact », ce qui n'est aucunement envisageable pour eux, si ce n'est au niveau décisionnel.

V-1-2 - Les trafics de matières chimiques et biologiques

Dans le domaine non plus des matières radioactives mais chimiques, on rencontre des cas tout aussi inquiétants.

Un exemple assez topique est fourni par une petite annonce d'un journal provincial russe232. En mal de capitaux, comme des centaines d'autres dans la période post-eltsinienne, un centre pharmaceutique d'outre-Oural recherchait investisseur désespérément. Mais, héritage russe traditionnel aggravé par 75 ans de socialisme réel, l'annonce précisait que l'investisseur serait rémunéré en nature. Rien d'alarmant dans ce pays où les employés des abattoirs étaient parfois payés en quartiers de cochon. Sauf que dans l'espèce, la production principale de ce centre était...la toxine botulinique233. On imagine un clan caucasien entrer dans la joint venture et mettre sur le marché quelques centaines de grammes de toxine, voire plus. Injectée dans un but terroriste dans des fruits234, dans des bouteilles de boisson, dans du lait, ou plus fort encore, dans un réseau d'eau potable, elle provoquerait des morts par centaines. Nos recherches n'ont pas permis de savoir quelles suites ont été données à cette annonce.

On ignore également l'origine exacte ainsi que leur procédure d'acquisition et leur destination des 300 ampoules de sarin retrouvées dans une « grotte » d'Al-Qaida près de Jalalabad, en zone talibane, par Julio FUENTES235, journaliste du quotidien espagnol El Mundo et Maria Grazia CUTULI, du journal milanais Corriere della Sera. Si elles devaient être confirmées, les quantités annoncées seraient assez conséquentes.
Néanmoins, passée la première émotion, on ne peut qu'être frappé du silence qui a suivi cette découverte. Compte tenu du climat d'hystérie entretenu par les Américains à cette époque, en particulier dans la région, une opération de contre-information n'est pas à exclure. Les journalistes ont trouvé la mort deux jours plus tard dans des conditions peu banales236.

Toutefois, d'autres éléments recueillis par d'autres sources apportent un début de crédibilité à ces affirmations.

C'est ainsi que dans un article du 26 novembre 2002 publié par El Mundo en collaboration avec The Sunday Times les trois journalistes britanniques signataires, T. WALKER, S. GREY et N. FIELDING, rapportent des faits assez documentés. Des pressions auraient été exercées par les autorités talibanes sur des scientifiques afghans et pakistanais afin d'obtenir des armes de destruction massive. Ainsi, « à l'université de Kaboul, le Pr. Nazir Gul et son collègue Ahmed Masud, également professeur de chimie, affirmèrent (...) que jusqu'à 6 délégations de scientifiques pakistanais s'étaient présentées dans leurs laboratoires et leur avaient offert des financements du ministère taliban de la défense pour conduire des programmes de développement d'armes chimiques et de raffinage de drogues. ». En août 2001, une délégation « arabe » a demandé à Nazir Gul de « lui fournir la liste des tous les professeurs de physique, chimie, mathématiques, biologie et informatique de l'université de Kaboul et s'est proposé de les recruter237 ».

Derrière ces tractations, on trouve un scientifique pakistanais éminent et respecté, Bashiruddin MAHMOOD, l'un des pères de la bombe thermonucléaire pakistanaise et aussi bienfaiteur de l'humanité : il a créé et dirige la Fondation pour la construction, ONG islamiste d'aide aux populations miséreuses de Kandahar. Ce qui lui a fourni l'occasion d'être en relations avec Oussama ben LADEN, ainsi d'ailleurs qu'il l'a reconnu lui-même. Mais il y a plus inquiétant : « des plans retrouvés dans les bureaux de cette organisation humanitaire à Kaboul laissent à penser qu'elle travaillait sur le développement d'un type de bombe au charbon (anthrax). (...) Un schéma expliquait comment disséminer des spores de charbon au moyen d'un ballon à air chaud.238 » . Vérité ou intoxication ?

Nous parlions d'organisations non gouvernementales dégénérées : en voici une preuve. A cet égard, les révélations de la lettre d'information Intelligence online sont sans ambiguïté : plusieurs ONG saoudiennes, en particulier la Fondation Al-Haramayne, continuaient leurs activités dans l'ambassade du Royaume fin novembre 2001, après la chute du régime taliban. Les principaux bénéficiaires de leurs largesses étaient les membres d'Al-Qaïda239. Au demeurant, les ONG islamiques ont continué à se multiplier, notamment aux Emirats Arabes Unis, au point que les autorités des EAU ont dû appliquer des mesures draconiennes pour les contrôler240. Les organisations caritatives constituent une des sources de financement des réseaux terroristes, en s'appuyant notamment sur l'obligation faite aux musulmans de verser une aumône (zakkat). L'International Islamic Relief Organisation (IIRO) dont le siège est à Londres (3, Worcester Street) « organise les collectes et redistribue (par ailleurs) les sommes qu'elle reçoit de la Rabitat Alam Islami la ligue islamique saoudienne, présente dans 90 pays, notamment en Tchétchénie et en Bosnie, forte d'un budget de 5 milliards de $ » selon Intelligence online241.

Les ONG dégénérées sont de plus en plus le lien entre grande criminalité organisée et politique, entre grande criminalité organisée et enjeux stratégiques. L'autre volet de ces liaisons est le trafic d'armes conventionnelles.

200 On appelle précurseurs des substances chimiques, la matière première en quelque sorte, qui permettent d'obtenir un autre produit, un toxique par exemple : le fait que ces substances puissent avoir de multiples usages industriels ou ménagers, dont certains anodins, rend discrète la fabrication de toxiques. Les toxines sont des substances chimiques, protéiques ou non, secrétées par des microorganismes (exemples : la toxine botulique, secrétée par le Clostridium botulinum ou les saxitoxines, extraites d'une famille d'algues). Les souches sont des cultures de microorganismes pathogènes vivants (des virus, comme la grippe ou les filo- et arbovirus, ou des bacilles, comme Bacillus anthracis, agent du charbon ou Yersinia pestis, agent de la peste) ; les souches doivent être conservées dans des conditions données de température et d'hygrométrie.

201 Il serait plus exact de parler des attentats, une tentative à Matsumoto en 1994 ayant précédé celui de Tokyo en mars 1995. Cf chapitre 1er, note 54, page 20 supra.

202 Dr Michel-Jean ALLARY : La prolifération chimique et biologique, in « Les Cahiers de Mars », revue des anciens auditeurs du Collège interarmées de défense, N°172, 1er trimestre 2002, consacré la prolifération des armes de destruction massive, pages 34 ssq. C'est nous qui soulignons. Cet avertissement de la part d'un des meilleurs spécialistes français et européens de la prolifération chimique et biologique, ancien responsable de ce secteur au Secrétariat général de la défense nationale (SGDN), est à prendre dans toutes ses conséquences.

203 Le terme « nucléaire » désigne les matières (uranium, plutonium et tritium, ainsi qu'un isotope du lithium) destinées à obtenir d'une part, principalement, un dégagement d'énergie mécanique et thermique par fission (bombe dite A) ou fusion (bombe dite H), et d'autre part, très subsidiairement, une émission de radiations. Le terme « radioactif », (ou « radiologique » lorsqu'il inclut les sources médicales), s'applique à des matières ne dégageant de l'énergie que sous la forme de radiations a, b et g. Ces dernières permettent, lorsqu'elles sont dispersées dans l'environnement au moyen d'un explosif classique, de constituer une « bombe sale » (dirty bomb).

204 Iran, Irak, Libye, Corée du Nord en particulier.

205 L'Express, numéro du 19 septembre 2002, page 38.

206 Ibidem, page 40.

207 Marie-Hélène LABBÉ in « Les cahiers de Mars » N° 172, op.cité.

208 Il ferait franchir un seuil : celui du nucléaire. Il engendrerait une panique et des fantasmes quasi-impossibles à maîtriser.

209 Les trois suspects arrêtés sont deux Camerounais : Raymond LOBÉ et Yves EKWELLA et un Français : Serge SALFATI. L'instruction a été confiée à un juge du service général du TGI de Paris.

210 Associated Press, Paris, 22 juillet 2001.

211 Libération, 24 juillet 2001.

212 Parmi ces cas on trouve des affaires simples de perte de contrôle fortuit, notamment de sources industrielles, ainsi que des trafics de déchets sans valeur militaire, mais qui permettent de bricoler une « bombe sale ».

213 Voir : Camille VERLEUW, Trafics et crimes en Asie centrale et au Caucase, PUF, 1998.

214 Le secret de l'instruction en cours ne permet pas de savoir si les quantités annoncées ont été confirmées par l'enquête. Si tel devait être le cas, on se trouverait en face d'une opération majeure. Il ne s'agit pas en effet ici de déchets radiologiques industriels ou hospitaliers en fin de vie, mais de matière nucléaire de très haute activité

215 Nous ne pouvons malheureusement reprendre ici que les seuls événements diffusés dans la presse, ce qui ne représente qu'une part faible, pour ne pas dire infime, des cas. Il ne serait pas surprenant que beaucoup d'autres, qui n'ont pas fait l'objet de diffusion ouverte, viennent allonger la liste.

216 Cité par Nicolas MILETITCH, Trafics et crimes dans les Balkans, Paris, PUF, Coll. Criminalité internationale, 1998, 209 pages (page 181).

217 Pour une valeur d'environ 8 MF (1,22 M_). In N. MILETITCH, op.cité, p.181.

218 N. MILETITCH, ibid. pages 181 sq. Les autorités ont dû intervenir pour informer la population du danger de ces produits.

219 N. MILETITCH, ibid. page 180. Le mercure rouge passait, au milieu des années 90, pour un composant obligé des armes thermonucléaires. Il s'agissait en fait d'une opération d'intoxication.

220 Sciences & Avenir, décembre 2001.

221 Sciences & Avenir, décembre 2001.

222 Source : le quotidien italien La Repubblica, (8 et 28 novembre 2001) qui révèle aussi que l'une des barres est réapparue en Italie, ce qui a conduit à l'arrestation par les services anti-terroristes italiens, en mars 1998, de 11 trafiquants. On ne sait pas ce que sont devenues les 7 autres barres, sauf l'hypothèse chypriote.

223 Sciences & Avenir, décembre 2001.

224 Le Figaro, 12 juin 2002.

225 Ibidem.

226 Sciences & Avenir, décembre 2001.

227 AFP Minsk, 16 janvier 2002

228 AFP Tbilissi, 4 février 2002. et le Figaro, 7 février 2002, repris par Nature.

229 AFP Washington, 21 juin 2002.

230 En principe par leurs détenteurs, mais en tout état de cause par les puissances nucléaires et par l'AIEA.

231 Un exemple : en mai 1997, à Bogota, la police a découvert un centre de télécommunications hyper-sophistiqué créé par un narco-trafiquant au bénéfice d'un groupement de cartels. Le matériel installé, d'une valeur de 10 millions de $, permettait un contact par satellite en temps réel sur l'ensemble de la planète avec les avions et les bateaux, ainsi qu'avec les contacts et revendeurs. On est très loin du « chameau coureur » envoyé pour passer la frontière irano-afghane chargé de matériels de contrebande ou d'opium...

232 Documentation personnelle confidentielle.

233 La toxine botulinique (ou botulique) est un neurotrope secrété par un bacille anaérobie, le Clostridium botulinum, qui provoque la paralysie musculaire, notamment celle des muscles respirateurs. Elle est létale à des doses infimes, de l'ordre du µg.. Elle a des indications médicales (tics de la face) et esthétiques (diminution des ridules de la commissure des lèvres, du front et de la patte d'oie oculaire).

234 Il y a des exemples, avec d'autres produits, sur des agrumes originaires d'Israël.

235 El Mundo, Madrid, 19 novembre 2001.

236 Tombés d'un char en action de combat, alors qu'ils se trouvaient sur la tourelle de celui-ci.

237 Article cité.

238 Ibidem.

239 Intelligence online N° 418, 29 novembre au 12 décembre 2001.

240 Quotidien Al-Qods al-Arabi, 25 avril 2002.

241 Intelligence online, N° 413, 20 septembre au 3 octobre 2001.