JANVIER
ACTIONS "MILITAIRES :
- Assassinat à Milan, par la col. Walter Alasia, du directeur
d'un grand hôpital, le "Policlinico". La revendication porte le titre
"construisons le Parti Communiste Combattant".
- Assassinat à Rome, par la Col. romaine, du général
de gendarmerie Enrico Galvaligi.
PRINTEMPS
ACTIONS "MILITAIRES :
Ouverture des campagnes Cirillo, Talierco et Pecci, qui sont encore
décidées unitairement, mais conduites selon les logiques
différentes :
la fracture se dessine entre les Colonnes de Rome, de Naples, et la
majeure partie du 'front des prisons", d'une part, et le reste des B.R.,
de l'autre.
AVRIL
ACTIONS "MILITAIRES :
Enlèvement de Ciro Cirillo, conseiller DC de Campanie, par la
Col. de Naples. Cet acte "mouvementiste" a pour objectif de "greffer la
lutte armée" sur le mouvement des chômeurs et des sans-logis
de Naples, après le tremblement de terre. Cirillo est libéré
en juillet contre une rançon et l'attribution de logements aux victimes
du séisme. A cette époque, la Col. de Naples conclut l'un
de ses communiqués par ces mots "contre la restructuration du marché
du travail, soutenir les luttes du prolétariat marginal et illégal,
et construire les organisme de masse révolutionnaire". Et signe
"Front des Prisons, Colonne de Naples". Pour le Communisme, Brigades Rouges".
Les B.R. existent donc encore et la scission n'est pas consommée.
MAI
ACTIONS "MILITAIRES :
Enlèvement, séquestration puis assassinat de Giuseppe
Taliercio, directeur de l'usine Montedison de Mestre, par la Col. de Vénétie,
la "Anna-Maria Ludmann".
JUIN
ACTIONS "MILITAIRES :
- Enlèvement et assassinat, par le "Front des Prisons" de Roberto
Peci, frère de "L'infâme" Patrizio le "repenti" le plus célèbre,
arrêté en février 1980.
- Enlèvement d'un cadre dirigeant de l'Alfa-Roméo, relâché
51 jours plus tard en échange de la suppression de la mise en chômage,
la "cassa integrazione", d'ouvriers de la firme (acte de "syndicalisme
armé" voir annexe).
ETE
QUERELLES INTERNES :
Création du "Parti-Guérilla du Prolétariat Métropolitain"
par les "mouvementistes". Motif théorique ? "Le mode de production
capitaliste n'est plus régulé par la loi de la valeur-travail"
Que faire ? "déclencher la guerre sociale totale". Le terme "Parti-Guérilla"
n'est pas utilisé par hasard. Un communiqué des Brigades
rouges du 4 avril 1971, distribué à l'usine Pirelli de Milan
et repris dans "Nouvelle Résistance" fait expressément référence
à "l'édification du Parti-Guérilla". Le symbole est
donc celui d'un retour aux sources.
JUILLET
TEXTES THEORIQUES :
La Col. Walter Alasia, de Milan, publie un document de 21 feuillets
où elle critique les déviations au sein des B.R..
AUTOMNE
QUERELLES INTERNES :
La Colonne vénitienne éclate. La majorité conserve
le nom de "Anna Maria Ludmann", reste orthodoxe et prépare l'enlèvement
du général américain Dozier. La minorité prend
le nom de "Col. 2 août" (en référence à des
affrontements sanglants entre ouvriers et policiers à Proto-Marghera
le 2 août 1970) et se prépare à attaquer la prison
de Rovigo, d'où elle fera s'évader Suzanna Ronconi et trois
autres militantes, au nom du P-G.P.M.
DECEMBRE
TEXTES THEORIQUES :
Deux "Résolutions de la direction stratégique" paraissent
à peu près au même moment.
- "Crise, guerre et internationalisme prolétarien (+/- 300 pages)
émane de la "Brigade de Palmi" des B.R. - c'est-à-dire de
Renato Curcio et d'autres personnages historiques des B.R.. Il est le document
théorique fondateur du P-G.P.M. Les B.R.-PCC y sont qualifiées
de "mouvement néo-révisionniste armé".
- "Deux années de lutte politique" (184 pages), signé
des "Brigades Rouges pour la construction du Parti Communiste Combattant".
Ce texte est joint au communiqué N° 2 de l'affaire Dozier. Il
fait le bilan des luttes internes au sein des B.R. en 1980 et 1981.
ACTIONS MILITAIRES :
Enlèvement à Vérone du général américain
Lee Dozier, libéré par la police en janvier 1982.