1981

JANVIER

ACTIONS "MILITAIRES :
- Assassinat à Milan, par la col. Walter Alasia, du directeur d'un grand hôpital, le "Policlinico". La revendication porte le titre "construisons le Parti Communiste Combattant".
- Assassinat à Rome, par la Col. romaine, du général de gendarmerie Enrico Galvaligi.

PRINTEMPS

ACTIONS "MILITAIRES :
Ouverture des campagnes Cirillo, Talierco et Pecci, qui sont encore décidées unitairement, mais conduites selon les logiques différentes :
la fracture se dessine entre les Colonnes de Rome, de Naples, et la majeure partie du 'front des prisons", d'une part, et le reste des B.R., de l'autre.

AVRIL

ACTIONS "MILITAIRES :
Enlèvement de Ciro Cirillo, conseiller DC de Campanie, par la Col. de Naples. Cet acte "mouvementiste" a pour objectif de "greffer la lutte armée" sur le mouvement des chômeurs et des sans-logis de Naples, après le tremblement de terre. Cirillo est libéré en juillet contre une rançon et l'attribution de logements aux victimes du séisme. A cette époque, la Col. de Naples conclut l'un de ses communiqués par ces mots "contre la restructuration du marché du travail, soutenir les luttes du prolétariat marginal et illégal, et construire les organisme de masse révolutionnaire". Et signe "Front des Prisons, Colonne de Naples". Pour le Communisme, Brigades Rouges". Les B.R. existent donc encore et la scission n'est pas consommée.

MAI

ACTIONS "MILITAIRES :
Enlèvement, séquestration puis assassinat de Giuseppe Taliercio, directeur de l'usine Montedison de Mestre, par la Col. de Vénétie, la "Anna-Maria Ludmann".

JUIN

ACTIONS "MILITAIRES :
- Enlèvement et assassinat, par le "Front des Prisons" de Roberto Peci, frère de "L'infâme" Patrizio le "repenti" le plus célèbre, arrêté en février 1980.
- Enlèvement d'un cadre dirigeant de l'Alfa-Roméo, relâché 51 jours plus tard en échange de la suppression de la mise en chômage, la "cassa integrazione", d'ouvriers de la firme (acte de "syndicalisme armé" voir annexe).

ETE

QUERELLES INTERNES :
Création du "Parti-Guérilla du Prolétariat Métropolitain" par les "mouvementistes". Motif théorique ? "Le mode de production capitaliste n'est plus régulé par la loi de la valeur-travail" Que faire ? "déclencher la guerre sociale totale". Le terme "Parti-Guérilla" n'est pas utilisé par hasard. Un communiqué des Brigades rouges du 4 avril 1971, distribué à l'usine Pirelli de Milan et repris dans "Nouvelle Résistance" fait expressément référence à "l'édification du Parti-Guérilla". Le symbole est donc celui d'un retour aux sources.

JUILLET

TEXTES THEORIQUES :
La Col. Walter Alasia, de Milan, publie un document de 21 feuillets où elle critique les déviations au sein des B.R..

AUTOMNE

QUERELLES INTERNES :
La Colonne vénitienne éclate. La majorité conserve le nom de "Anna Maria Ludmann", reste orthodoxe et prépare l'enlèvement du général américain Dozier. La minorité prend le nom de "Col. 2 août" (en référence à des affrontements sanglants entre ouvriers et policiers à Proto-Marghera le 2 août 1970) et se prépare à attaquer la prison de Rovigo, d'où elle fera s'évader Suzanna Ronconi et trois autres militantes, au nom du P-G.P.M.

DECEMBRE

TEXTES THEORIQUES :
Deux "Résolutions de la direction stratégique" paraissent à peu près au même moment.
- "Crise, guerre et internationalisme prolétarien (+/- 300 pages) émane de la "Brigade de Palmi" des B.R. - c'est-à-dire de Renato Curcio et d'autres personnages historiques des B.R.. Il est le document théorique fondateur du P-G.P.M. Les B.R.-PCC y sont qualifiées de "mouvement néo-révisionniste armé".
- "Deux années de lutte politique" (184 pages), signé des "Brigades Rouges pour la construction du Parti Communiste Combattant". Ce texte est joint au communiqué N° 2 de l'affaire Dozier. Il fait le bilan des luttes internes au sein des B.R. en 1980 et 1981.

ACTIONS MILITAIRES :
Enlèvement à Vérone du général américain Lee Dozier, libéré par la police en janvier 1982.

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