· La criminalité organisée albanaise émerge

Les premiers groupes albanais arrivent en Europe occidentale, notamment en Belgique, après la chute du régime d'Enver Hoxha. Dans la décennie 90, un milieu criminel albanais s'est ainsi discrètement développé dans les grandes villes belges (Bruxelles, Anvers) comme dans les grandes villes européennes d'Italie, de Suisse et d'Allemagne notamment.

Avec la guerre en ex-Yougoslavie et la chute du système financier pyramidal en Albanie, le flux migratoire des Albanais, (d'Albanie, du Kosovo et de Macédoine) s'accentue, pour atteindre son maximum en 1998-1999 lors de la guerre au Kosovo. Profitant de la situation, la criminalité organisée albanaise s'infiltre alors en Europe et en Belgique de façon plus sensible.

Relatées dans la presse nationale et spécialisée, ses activités principales sont la Traite des Etres Humains (TEH), la prostitution et le trafic de drogue vers l'Europe occidentale, avec la Grande-Bretagne pour fréquente destination finale.

En Belgique, la mafia albanaise s'installe d'abord dans les grandes villes comme Bruxelles, Anvers, Liège, ... où elle prend le contrôle de la prostitution, parfois de manière violente et brutale.

Ces dernières années, notamment depuis 1999-2000 suite à l'arrivée du flot d'émigrés durant la guerre au Kosovo, elle diversifie ses activités, s'orientant vers les vols organisés, les trafics de drogues et d'armes et le racket.

Désormais installée dans les grandes villes belges, la criminalité organisée albanaise, en plein développement et, pour reprendre la formule de Karl Marx, en pleine « accumulation primitive du capital », étend ensuite son emprise sur notre territoire en s'infiltrant dans d'autres régions du pays.

 

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